L'errant
Enfoncé dans la toison
Verte et bruyante de sons,
Parcouru sous les faîtes,
L'empire profond des bêtes.
Allant entre les souches,
Piétinant les mousses fraîches,
Les grand-laids brisent les branches
Dans leurs courses aux raides hanches.
Ceux-là sont vus peu enviés,
Beaucoup s'enfuit à tout pied.
Honneur à celui qui va.
Gloire à celui qui bat !
Les beaux et belles eux passent,
Harmonisant la masse,
Indifféremment légers.
Sans geste ils ont nagé.
Ceux-ci sont vus trop enviés,
Bien peu en voit qu'ils leur sied
Pour revenir ébloui,
La dureté affaiblie.
Elle et lui marchent de l'orée
Au coeur strié et ombré.
Parfois branches se cassent,
Mais jamais elles font passe.
De la branche l'épais se moque,
Mais pour l'elfe elle s'arque.
Pour l'humain elle s'indiffère.
Il doit prendre vie, lui qui erre
Publication : 20 février 2005
Dernière modification : 07 novembre 2006
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