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 WA, exercice n°9 Voir la page du message 
De : Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen
Date : Jeudi 18 janvier 2007 à 19:23:06
Nous allons jouer aux portraits. Vous allez décrire les caractéristiques physiques de trois personnages, leur manière de parler, de bouger, voire leurs petites manies. Ces trois personnages sont :
- le Prince ( ou tout homme de rang élevé, figure emblématique du Héros
- la gente Dame, jeune, belle, etc...
- l’Autre, personnage masculin plus complexe, voire trouble, l’ennemi ?

Il y aura une suite à cet exercice ; aussi, pour ne pas vous créer à vous-mêmes des contraintes insurmontables, je vous conseille de ne pas vous appesantir sur leur histoire personnelle ni sur leur profil psychologique, vous aurez tout le temps d’inventer ça plus tard. Vous pouvez par contre inventer le Monde autour d’eux (sympa, cette phrase, non, inventer un Monde...) . Par prudence, ne les nommez pas ( P1, P2 et P3 suffiront).

Vous avez jusqu’au jeudi 1° février ( attention, le 2 on fait des crèpes !)
Et si nos artistes peintres se sentent inspirés, rien ne les empêche de participer dans leur domaine! Mais ne comptez pas sur moi pour les critiques...
Narwa Roquen,on rigole on s'amuse...


  
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Réponses à ce message :

Pages suivantes : 1 - 2 - 3
Fladnag  Ecrire à Fladnag

2007-01-29 09:18:41 

 G_o_t_h killer script !Détails
Que l'on ne se méprenne pas, je ne suis pas anti-g_o_t_hs (j'en connais de tres bien, si si ;o), mais il se trouve que, au hasard des messages, la conversation a eu le malheur d'indiquer, a un moment donné du glorieux passé de ce forum, le nom d'une boutique spécialisée dans les vetements et accessoires pour g_o_t_hiques, j'ai nommé : Le G_r_o_u_f_t. Cette petite boutique, située a paris souffrait (souffre toujours ?) d'un énorme manque, elle n'avait (n'a ?) aucun site web ! Mais pourtant est tres connue dans le cercle des g_o_t_hs.

Donc, un pauvre g_o_t_h en mal d'amis g_o_t_hs tapant "g_o_t_h" ou "g_r_o_u_f_t" dans son moteur de recherche préféré se voyait proposer ce forum en 1ere réponse a chaque fois ! Trouvant le fond noir a la hauteur de ses espérances, il ne lui en fallait pas plus pour en déduire le caractere forcement g_o_t_hique et dépressif du site... Cela ne m'aurait pas dérangé plus que ca... si les quelques g_o_t_hiques débarqués par ce biais n'usaient en plus de ce langage honni smsesque dont Elemmirë a eu la bonne idée de louer les vertuesinconvenients il y a peu.

Donc, suite a cette arrivée massive, j'ai réagis, par ce message que voici qui conclut l'histoire et finit d'expliquer tout cela ;o)

Fladnag, historien du forum

Ce message a été lu 6215 fois
z653z  Ecrire à z653z

2007-01-29 15:56:46 

 Juste pour montrer la verve de Lomega...Détails
... à celles et ceux qui ne l'ont pas lu ici :
Lomega 1 - G_o_t_hs 0

PS pour Fladnag : ça fait tout moche les vieux messages avec les balises html

Ce message a été lu 6491 fois
Fladnag  Ecrire à Fladnag

2007-01-29 16:46:23 

 PS pour z653zDétails
heu ué, c'est laid... j'en avais deja vu au hasard... mais c'est chiant a convertir, ca risque de faire n'importe quoi ;o)
Faudrait que je désactive l'édition des vieux messages pour les admins afin qu'ils puissent le corriger, mais bon... c'est dangeureux quand meme ;o)
Bon... j'verrais si je peux faire une procédure qui fait plus ou moins le boulot le conversion, au moins pour les liens...

Fladnag

Ce message a été lu 6184 fois
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2007-01-29 17:08:12 

 Et la tête, et la tête...Détails
Un balrog a souvent une gueule remplie de crocs, des cornes, des ailes membraneuses, une peau noire, une crinière de flammes, un fouet enflammé.
Le meilleur dessinateur du Seigneur des anneaux à mon sens est Alan Lee. Google devrait te donner quelque chose si tu lui donnes "Alan Lee balrog". Parce que au boulot, j'ai un peu de mal à surfer... Sinon, voilà quelques exemples :

http://sitemaker.umich.edu/khammer/files/balrog.jpg
http://www.laurelindorenan.com/Gandalf%20Balrog.jpg
http://lotr.webd.pl/images/balrog.jpg

Bon courage, j'attends tes oeuvres,
Est', petit coeur de flamme.

Ce message a été lu 6147 fois
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2007-01-29 17:10:18 

 Rose fluoDétails
Moi, si j'ai une icône de balrog rose fluo, je m'en servirai tout le temps !!!!!

Est', pink lady.

Ce message a été lu 6373 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2007-01-29 19:02:24 

 Ca a du bon les archives!Détails
Moi qui ai raté quelques années de Faerium dans ma jeunesse (si j'avais su, j'aurais venu!!!), je tiens à remercier z653z pour avoir ressorti ce dossier et cette belle tranche de rire :)

Si vous en avez d'autres, des comme ça, n'hésitez pas! Mais attention: si y en a un seul qui ose caricaturer les bisounours, ça va ch... des bisous, quoi!!!!!


Elemm', qui pousse au script anti-b_i_s_o_u_n_o_u_r_s
:D

Ce message a été lu 6163 fois
Netra  Ecrire à Netra

2007-01-29 19:33:44 

 Eh bééééééé !!! Détails
En effet vive l'invasion si une fille croyait que le Faerium était un forum consacré aux g_o_t_h_s -c'est bien ça qu'il faut écrire ?- (argth) !!!
Sacrilèèèèèège T_T
Et en plus ceux qui venaient avaient vraiment pas le sens de l'humour... Comme Elemm', je regrette de ne pas avoir connu Faeries quelques années plus tôt... Au fait, ils sont devenus quoi, Teglin, Lomega, Lairello Atan et les autres "disparus" ?
MorgaNetra, gamin à la curiosité insatiable

Ce message a été lu 6290 fois
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2007-01-30 09:38:06 

 Archiviste !Détails
Je me souviens d'un chapitre du Projet 4022 (6202 ? 4220 ? chais plus le n°) où les valeureux membres du FBI (faeries bureau of investigation) cauchemardaient à propos de bisounours et où Galadriel était happée par un lave-vaisselle...
Soit dit en passant, le premier projet, un cadavre exquis du meilleur goût, constitue peut-être une bonne lecture pour les nostalgiques.
J'irai à la pêche quand j'aurai cinq minutes.

Est', douce nostalgie.

Ce message a été lu 6729 fois
Fladnag  Ecrire à Fladnag

2007-01-30 10:14:03 

 Le Dossier 4202B...Détails
... est disponible en version integrale dans la Librerie !

Le Dossier 4202B

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2007-01-30 12:15:06 

 Mais c'est dingue !Détails
J'avais jamais remarqué qu'il était rangé là. Good job, old wizard !
Ptite remarque en passant : dans l'un de mes textes, une faute de frappe compromet la compréhension de la phrase. A la place de :
- On appelle la Fox sur son Nokia ? hasarda Estellanara.

Il faut lire :
- On appelle Fox sur son Nokia ? hasarda Estellanara.

Il s'agit en effet de Fox Mulder...

Faudra que je le relise en entier un de ces quatre. J'étais déjà morte de rire en le parcourant de loin !

Est', petit coeur de flamme en bikini rose.

Ce message a été lu 6703 fois
Fladnag  Ecrire à Fladnag

2007-01-30 12:40:33 

 monument aux disparus de faeries ?Détails
tu peux écrire g_o_t_h si tu veux, le site le remplace tout seul par g_o_t_h ;o) si tu veux t'en assurer, il suffit de copier coller ce mot : "g_o_t_h" tu verras que lors du coller tu auras des _ en plus ;o)

Il y a eu de nombreux disparus en effet, les temps changent, les gens aussi, les priorités d'hier s'effacent pour celles d'aujourd'hui... Ils doivent toujours etre quelque part, mais apparament plus ici... enfin, peut etre y reviendront ils de temps en temps ;o)

Ce message a été lu 6701 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2007-01-30 14:16:56 

 Du boulot...Détails
Donc si je veux retrouver les infos sur les Bisounours, va falloir que je le lise en entier, ce dossier :)
Je l'avais entamé il y a fort fort fort longtemps, à l'époque où je ne finissais pas ce que je commençais à li... Ah beh tiens, c'est marrant ça n'a pas vraiment changé ça :D

Elemm', fausse lectrice (mais qui en a honte, bouh, que c'est mal!!)

Ce message a été lu 6649 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2007-01-30 16:47:54 

 WA n° 9, participationDétails
Le Monde
La Génovie s’étendait d’est en ouest au bord de la Mer du Sud, étroite bande côtière barrée au nord par la haute chaîne des Aplages, réputée intraversable de par ses neiges éternelles battues de vents violents.
En l’an 242 après Gatt, l’Etat de Génovie se composait de sept Cités unies par leur religion commune, leurs intérêts commerciaux maritimes, et par leur lutte contre les pirates. Chaque Cité était construite sur le même modèle. Une grande enceinte ovalaire limitait la forteresse. A l’intérieur, la ville basse logeait les commerçants et le petit peuple. La citadelle, haute tour large et massive, flanquée de quatre tourelles de guet, comportait trois niveaux. Le premier était le siège des militaires, le second celui des Nobles, avec les salles de réception et la Salle du Conseil. Le troisième niveau était réservé au Temple du Dieu Gatt, le Dieu-Chat, et à ses Prêtres. Le Temple occupait la partie nord ; dans la partie sud se trouvait, sous une large coupole en verre, le Bassin Sacré entouré de quatre colonnes de marbre blanc où se tenaient les Chats-Stylites. La société des Prêtres, sous la direction d’une Grande Prêtresse, était fortement hiérarchisée. Au bas de l’échelle étaient les novices ; les Prêtres qui avaient pu, dans l’ascèse et la méditation, être admis à la Magie de Gatt, arrivés à l’apogée de leur art, recevaient le nom de Greffiers, car ils avaient, entre autres, le pouvoir de se changer en Chats.
La Cité était dirigée collégialement par le Conseil des Nobles, constitué de neuf membres cooptés. Le Chef des Armées portait le titre de Prince, le Responsable des Relations avec les autres Cités celui de Chancelier.
Le culte du Dieu Gatt était national, exclusif et obligatoire en Génovie. Aucune décision importante ne se serait prise sans l’accord de la Grande Prêtresse. Tous les chats étaient protégés et nourris par la population ; les Chats Sacrés ( dont les Stylites) appartenaient à une race particulière, entre le siamois et l’abyssin : robe gris foncé à poil ras, tête fine aux grandes oreilles dressées, les yeux d’un vert profond, la queue longue, l’allure élancée. Ils étaient intouchables par qui n’était pas Prêtre, sous peine de mort.

Personnage P1 :
Le Prince était un fort bel homme, dans la vigueur de sa jeunesse ; de grande taille, les épaules larges, il était doté d’une force physique peu commune, et sa poignée de main pouvait broyer les phalanges d’un insolent. Son visage était avenant. Une tignasse blonde et frisée encadrait un front haut ; le nez aquilin, fort et droit, annonçait le courage et la détermination. Ses yeux plus bleus qu’un ciel d’été faisaient palpiter le coeur des demoiselles. Les joues rondes trahissaient un reste d’enfance, démenti par une puissante mâchoire carrée dont l’agacement faisait saillir les muscles en salves colériques. Sa bouche large aux lèvres charnues semblait faite pour le rire et la ripaille, dont d’ailleurs il ne se privait pas, et si possible en galante compagnie. Son allure, quoique massive, dénotait la fierté de sa race. Pour rien au monde il ne se serait abaissé à courir, estimant que c’était le fait des manants, des chevaux et des chiens. Il avait été élu Chef des Armées par le Conseil des Nobles certes pour sa haute origine mais plus encore pour sa vaillance intrépide au combat ; meneur d’hommes rude mais juste, il conduisait lui-même les troupes à l’assaut et son ardeur aurait fait reculer une armée de démons.


Personnage P2 :
Dans toute la Génovie, il n’était certes pas de femme plus belle que la fille du Conseiller aux Finances de la Cité d’Alossia. Elle gardait le plus souvent ses cheveux sagement noués en chignon, mais quand ses boucles libérées tombaient en cascades brunes sur ses blanches épaules, le soleil lui-même n’avait de cesse que de la caresser de ses rayons ardents. Sa t aille fine et souple, sa gorge généreuse, le galbe gourmand de ses hanches pleines, la fragilité émouvante de ses chevilles gracieuses, son corps tout entier était un émerveillement pour l’oeil et une cause de trouble évident pour les hommes en sa présence. Mais le plus beau de tous ses charmes était sans conteste son visage. Son teint délicat était encore illuminé par l’éclat de ses yeux en amande, dont la couleur indéfinissable variait du gris lumineux des perles sombres à la nuance inquiétante des ciels d’orage ; son nez à peine retroussé lui conférait une touche mutine, alors que ses lèvres naturellement vermeilles évoquaient la pulpe sucrée des baies sauvages. De ses mains longues et graciles elle savait broder, dessiner, écrire. Et quand elle s’accompagnait à la harpe, sa voix enchanteresse pouvait, disait-on, arrêter le cours du temps.


Personnage P3.
Il était revenu à la nuit tombée, se faufilant sans bruit dans les rues désertes, évitant le Guet et les rues trop éclairées. L’Ombre était son domaine. Sous la cape noire, le corps se mouvait souplement, avec une grâce féline que l’on imaginait plus propice à la danse qu’au combat, même si une grande dague pendait à son flanc gauche. Ses longs cheveux prématurément gris étaient retenus sur sa nuque par une fine cordelette qui pouvait avoir d’autres usages. Il avait un visage osseux, au teint mat, comme sculpté au couteau, le front oblique, le nez fin et droit, les pommettes saillantes, les joues presque creuses. Ses yeux étaient profondément verts, d’un vert sombre, mouvant, abyssal, comme si l’océan s’y était glissé un jour de tempête ; son regard pénétrant donnait le vertige, et ceux qui le croisaient détournaient vite le leur. Ses lèvres minces, souvent entr’ouvertes, savaient produire toutes sortes de sons étranges, don inné renforcé par des années passées dans l’Ombre et le Secret : produire le son juste au bon moment était parfois une question de vie ou de mort.
Bien entendu, c’était un Greffier.
Narwa Roquen,faiseuse d'histoires...

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Netra  Ecrire à Netra

2007-01-30 19:30:57 

 T_TDétails
Ouais on va leur faire un monument ça les fera peut-être revenir ^^
Le dossier 4202 B je l'ai lu, et le début du C aussi, mais personne avait été très partant pour en commencer un nouveau... snif
En attendant j'ai commencé mon autoportrait... Elemm', Est', j'vous attends au tournant, vivement la fin des exams et des partiels !!!
MorgaNetra, gamin à la curiosité insatiable

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2007-01-31 18:33:52 

 Commentaire Limie exercice n°9Détails
Pourquoi te caches-tu derrière ces commentaires (« je ne l’aime pas », « il est mon préféré », etc...) ? C’est comme si tu avais besoin de te différencier de ton oeuvre, comme si tu avais peur qu’elle ne t’envahisse... Laisse-toi porter, au contraire ! Abandonne-toi ! De ton silence viendra la création. Tu as des choses à dire, et tu les dis bien. Tu as parfaitement campé tes personnages ; le Monde que tu évoques n’est pas encore très précis, mais tu vas avoir l’exercice n°10 pour le compléter.
Ne te regarde pas écrire : écris ! Les histoires s’écrivent toutes seules, notre seul travail est de les recevoir, et de leur faire un bel écrin pour les mettre en valeur.
J’attends la suite avec impatience !
PS : attention à l’orthographe...
Narwa Roquen,ravie d'avoir une nouvelle élève au talent prometteur

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2007-01-31 18:47:31 

 commentaire Elemmirë, exercice n°9Détails
Je suis très très impressionnée ! Seul un peintre pouvait écrire un texte semblable, et j’admire d’autant plus que je ne sais pas le faire. C’est à proprement parler magnifique ! J’en suis restée sans voix ! C’est à la fois visuel et auditif, plastique et sensuel... Nom d’un Balrog ! Je suis bluffée !
Tu auras tout le temps de l’exercice n°10 pour décrire la Dame, l’Autre, le Monde... et écrire une histoire avec tout ça...
Narwa Roquen,clap clap clap...

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2007-02-01 11:49:32 

 Ouf!!Détails
Comme je suis impatiente et que je n'avais pas eu de commentaire jusque là, je m'étais dit "zut, ils ont pas eu l'envie de le lire jusqu'au bout, c'est trop chiant". En effet, j'avais peur d'être la seule à le visualiser, mon portrait, et que ce soit difficile à suivre. Soulagée de voir que, au moins pour Narwa, non! ^^
Mais sinon, critiques bienvenues!

Elemm', impatiente mais attentive :)

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2007-02-01 18:05:15 

 Commentaire Maedhros,ex n°9Détails
Je précise pour mes frères Béotiens que l’uchronie (ou histoire alternative) est « un thème littéraire appartenant au genre de la SF qui repose sur le principe du détournement historique ; en prenant pour point de départ une situation historique existante, l’auteur en modifie l’issue pour ensuite imaginer les différentes conséquences possibles » (Wikipedia)

Ton Monde, uchronique s’il en fût, est donc bien en place, on sent que tu es tout à fait à l’aise dans ce registre-là. J’ai apprécié l’originalité qui consiste à décrire le Prince à travers les portraits de famille, c’est vraiment astucieux.
Par contre tu décris très peu la jeune fille : elle est belle, magnifique, et d’une blondeur innocente : c’est un peu court, jeune homme !
Je ne suis pas sûre d’avoir compris qui était le 3° personnage : est-ce Arnaud de Castille ? Il a droit à quelques adjectifs, mais j’aimerais bien une description plus physique.

Tu vas avoir le temps de compléter tout ça, et je suis sûre que la suite sera très intéressante...
Narwa Roquen,cavalière à cheval sur les consignes...

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2007-02-01 21:43:03 

 Jeune...jeuneDétails
Oui, la jeune fille est d'une blondeur innocente mais elle promet l'Enfer! Donc, de fait, j'ai anticipé les règles du 10...

Le 3ème c'est effectivement Arnaud de Castille, le Grand maître et serviteur du Baphomet!

Et c'est vrai que je préfère ce type d'exercice que monter à la main des alexandrins avec une clé de 12! :lol:


M

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Limie  Ecrire à Limie

2007-02-02 07:24:53 

 bonDétails
Ben, à ce que je lis, j'ai pas mal de boulot qui m'attends, pour l'exercice 10.
Je vais faire de mon mieux pour laisser monter en moi une histoire pour te la transcrire.
Pour l'orthographe, désolée, mais comme toute personne persuadée de sa bonne foi, je ne vois pas les fautes...
A bientôt pour le 10éme exo.

Limie, une vouivre un peu fayotte dès le matin

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z653z  Ecrire à z653z

2007-02-02 11:54:02 

 orthoDétails
1-s'il au lieu de si il (à moins de vouloir insister sur le rythme)
2-souci (pas de s, comme parmi) donc ça n'est pas une faute
3-amené (avec un e)
4-héro (un s manque)


PS : je n'en vois pas d'autres et je suis loin d'être infaillible

Ce message a été lu 6480 fois
Limie  Ecrire à Limie

2007-02-02 18:52:22 

 ...Détails
Merci, mais il est vrai que quand je me relis, je ne vois pas forcément les fautes, et je fais un peu trop confiance à mon correcteur d'orthographe sur ordi... Ouh! pas bien ça...
Ce message a été lu 6637 fois
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2007-02-05 12:34:57 

 WA 9 : participationDétails
Et hop, ma participation, en retard comme d'habitude. La faute à mes examens, cette fois-ci.
Je ne me suis pas pliée à toutes les règles. Notamment, j'ai défini la personnalité de mes personnages car c'est ce qui m'intéresse le plus quand je crée mes héros. Je leur ai aussi donné un nom car c'était plus pratique.
C'est un ptit texte sans prétention mais je vous le livre tout de même, vu qu'on est là pour s'entrainer.
Je ne sais pas si je participerai à l'exercice en cours car j'aimerais avancer sur un autre projet.
Mes excuses au passage pour mon absence de critiques ces temps-ci. La faute à pas le temps. Sachez toutefois que je lis tout avec attention.

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Comme tous les matins, le cafard faisait le tour du château en quête de nourriture. Il avait jusqu’alors esquivé l’agression de deux pigeons et d’un jardinier et la journée se présentait sous les meilleurs auspices. Les antennes virevoltant au ras du sol, il trottinait avec allégresse sur les graviers de l’allée.

Au dessus de la pelouse du parc, dans un ciel d’azur, un nuage isolé aux formes rebondies crachait une averse de grenouilles. Le cafard l’ignorait –en effet, il avait du interrompre prématurément ses études pour nourrir une famille nombreuse et était par là-même peu instruit- mais cette précipitation bizarre était la conséquence directe du trou dans la couche d’éther. En effet, la planète était entourée d’un flux ésotérique éthéré très puissant qui maintenait un équilibre naturel. Les mages, plus soucieux de leur course au pouvoir et de leur confort matériel que de respect de l’environnement, avaient progressivement déstabilisé le flux par leurs nombreux sortilèges, jusqu’à ce que se forme le sus-nommé trou.

Il en résultait une instabilité générale de la réalité. Dans le royaume d’Amphibolie, la température extérieure pouvait subitement augmenter ou diminuer de vingt degrés, les accordéons devenaient parfois des bombardons, un escalier normalement conçu pour descendre pouvait soudain inverser sa polarité et vous conduire en haut.

Mais tout cela préoccupait fort peu notre cafard. Au détour d’un troène taillé en forme de casserole, une délicate odeur de camomille lui flatta les récepteurs olfactifs. Léa était assise sur un banc de pierre et elle pleurait comme une fontaine. La Dame avait tiré un mouchoir en dentelle rose de sa robe de soie rose à rubans roses et s’épongeait les yeux en hoquetant. Ses jupes à froufrous et volants, roses eux aussi, étalées autour d’elle, la faisaient ressembler à une gigantesque meringue pastel.

Le cafard s’approcha prudemment et esquiva une grosse goutte salée qui alla s’écraser sur le gravier avec un floc. Compatissant, il escalada le banc et partit à l’assaut des flots de taffetas églantine. Dérapant de ses six pattes sur l’étoffe glissante, il arriva bientôt au genou de la jeune fille et il émit un stridulement pour attirer son attention. La Dame cessa aussitôt de pleurer et releva brusquement la tête, faisant voler ses longues tresses blondes. Elle fixa le cancrelat de ses grands yeux humides, couleur d’aigue-marine :
- Bonjour, petit animal, snif. Mais tu es tout mignon !
- Sriii...
- Viens ici que je te fasse un gros poutou !

Et sur ce, elle se saisit du cafard. Celui-ci se débattit avant de s’abandonner aux débordements de tendresse dont il était l’objet. Quand la Dame le reposa enfin, il était couvert de rouge à lèvre rose nacré. Tandis qu’il se frottait les élytres, son interlocutrice entreprit de lui relater ses malheurs. Elle reniflait toujours mais la couleur était revenue à ses joues et sa bouche pulpeuse esquissait un sourire.

Léa était très jeune et la nature lui avait donné en tour de poitrine ce qui lui manquait en quotient intellectuel. Son visage affichait soit une satisfaction béate soit une incompréhension étonnée quand quelque chose lui échappait, ce qui arrivait souvent. Elle trébuchait fréquemment en marchant, ce qui nuisait un peu à la grâce minaudante de son allure. Elle cassait aussi pas mal de choses, notamment les pots de fleurs, à chaque fois qu’elle ouvrait une fenêtre. En parlant, elle avait coutume de pencher la tête sur le côté, pour mettre en contact ses deux neurones disaient les mauvaises langues.

Elle était belle, cependant, avec des traits fins et réguliers. Elle avait de longs cils ourlés, des lèvres vermeilles et un petit nez retroussé. Ses longs cheveux dorés étaient noués de rubans. Le cancrelat se dit qu’elle n’était pas mal pour une mammifère. Cependant, elle continuait de sa petite voix flûtée :
- ...et c’est là qu’il a dit que je n’étais qu’une cruche. Ce qui n’est vraiment pas gentil, hein ?
- Shrrr... répondit le cafard avec toute la réprobation dont il était capable.
- Alors, moi, j’étais très triste. Heureusement que tu es venu me consoler ! Tu veux être mon ami ? Comme ça, je pourrai te câliner et te chouchouter. Je te ferai de jolis petits vêtements roses. Et on jouera à chat perché. Et on mangera des macarons.
Ce dernier argument emporta l’adhésion de l’insecte et il sauta dans la poche de la Dame. Celle-ci se leva, et, se prenant les pieds dans sa robe, manqua s’étaler sur le sol. Elle émit une série de gloussements et se remit en route vers le château. En route, elle abreuva le cafard de son babil, dans lequel les mots « choupoutou, kikinou et roudoudou » revenaient fréquemment. En montant les marches du perron, elle accrocha une vasque qui se brisa avec fracas. Sans y prêter grande attention, elle pénétra dans le salon en poursuivant son intarissable bavardage :
- Nous ferons aussi du thé. Et tu ne devineras jamais quelle couleur de macaron je préfère ? Les roses !
Si le cafard avait eu des épaules, il les eut volontiers haussées.


Quelques heures plus tard, c’est un cancrelat gavé de sucreries qui traversait la salle d’armes en quête de nouvelles aventures. Le carrelage en damier luisait faiblement sous ses pattes et quelques dalles changeaient de couleur sous l’influence des perturbations magiques. Sur les murs ornés de râteliers et de boucliers, certaines armoiries représentaient maintenant des éléphants roses. Le cafard entendit un bruit étouffé et se dirigea vers sa source. Le murmure devint bientôt compréhensible :
- ...peut faire confiance à personne... sont tous après moi, je le sais. Ils me surveillent et attendent le bon moment pour me sauter dessus. Ils veulent le trône. Mais ils ne m’auront pas !

L’insecte reconnut le prince Aldebert du Plessis de Montcarré de Rochefaucon de Sainte-algue, que beaucoup de gens surnommaient Al. Assis sur un coffre de chêne, ce dernier jouait nerveusement avec un poignard tout en monologuant à voix basse. C’était un jeune homme de grande taille, mince et athlétique. Mais il se tenait voûté et son regard était fuyant, passant rapidement de la porte aux fenêtres puis de nouveau à la porte. Ses yeux étaient pâles, presque transparents et son teint cireux. Il était vêtu avec une élégance soignée, d’étoffes luxueuses. L’ensemble de sa mise était d’une propreté rutilante que le cafard jugea malsaine.

Le prince portait un pourpoint turquoise brodé de fils d’or, sur des chausses de mêmes couleurs. Sur sa hanche, reposait un lourd fourreau de cuir d’où sortait un pommeau scintillant, en forme de dragon. Il avait également une dague dans chacune de ses bottes, des étoiles de lancer dans sa ceinture et, en cas d’urgence, un poignard sous sa tunique.

Il portait régulièrement la main à la délicate couronne dorée incrustée de gemmes bleu-vert qui ornait sa chevelure aile de corbeau, aux boucles soyeuses. Puis, il lissait soigneusement sa fine moustache et son bouc taillé en pointe. Ses sourcils étaient froncés et des rides barraient son noble front tandis qu’il murmurait :
- Ils ont déjà essayé de m’avoir. Mais je me suis montré plus malin qu’eux, haha ! Me jeter des pots de fleurs, quelle bassesse...
Un tic nerveux agita un instant sa paupière à l’évocation des tentatives d’assassinat auxquelles il avait échappé. La porte de la salle d’armes grinça et Aldebert bondit sur ses pieds en poussant un cri perçant. Une vieille femme en tablier entra en portant un seau d’eau savonneuse et une grande quantité de serpillières. Elle jeta un regard désabusé au jeune héritier qui la menaçait de son épée et esquissa une révérence. Puis, elle lui tourna le dos et entreprit de décrocher les haches de guerre pour les astiquer.

Le prince se rassit en faisant de gros efforts pour calmer ses tremblements. Il se composa une attitude qu’il espérait calme et digne, tout en gardant un oeil sur la femme de ménage. On ne sait jamais qui les comploteurs pouvaient recruter et il ne pouvait se permettre de négliger une traîtrise potentielle. Il avait d’ailleurs pour habitude de se déplacer en rasant les murs, de se retourner fréquemment et de faire goûter sa nourriture par son cheval. Du coups, il se nourrissait principalement d’avoine et de carottes.

La vieille femme termina son travail et sortit. Pendant ce temps, le cafard avait fait le tour du propriétaire sans trouver quoi que ce soit à manger et les macarons lui semblaient déjà un lointain souvenir. Comme il trottinait de nouveau vers le prince, le flux magique eut un brusque hoquet et, avec un pouf sonore, le cancrelat grossit brusquement pour atteindre la taille d’un yorkshire. Aldebert posa les yeux sur l’animal et de sa bouche s’échappa un hululement qui enfla bientôt en hurlement. Ses joues prirent une teinte verdâtre et ses cheveux se hérissèrent légèrement. Il glissa du coffre, atterrit sur le postérieur et fit quelques mouvements de pédalage dérisoires pour tenter de s’éloigner du monstre dictyoptère. Dérapant à reculons sur le carrelage, il se précipita vers la porte et la referma derrière lui.

Après avoir enfilé en courant plusieurs couloirs, il s’arrêta, hors d’haleine et, claquant des dents :
- C’est de la ba...ba...barbarie ! Ils ne recu...culent devant rien... Sa...saleté de bestiole ! Je vais pa... passer les deux prochains jours dans le placard à ba... ba... balais à titre préventif. Ainsi ces salauds ne me trouveront pas. Oui, c’est plus sûr...

Toutes ces émotions ayant donné faim à notre cafard, il se dirigeait à présent vers les
appartements du mage royal, qui regorgeaient généralement de succulentes victuailles. Dans le corridor, régnait une moite ambiance de jungle. La moquette s’était transformée en une épaisse pelouse et les candélabres en arbres exotiques. Du plafond, pendaient des lianes velues chargées de fleurs. Ces métamorphoses ne perturbaient pas du tout l’insecte, qui n’avait pas d’à priori particulier sur ce à quoi devrait ressembler la décoration d’un château royal.

Arrivé devant la suite du mage, le cancrelat prit son élan pour passer sous la porte, s’élança et s’écrasa brutalement contre le bois. Il avait omis de tenir compte de sa nouvelle taille. A demi assommé, il rampa jusqu’à la porte suivante, qu’il savait équipée d’une chatière et se prépara à l’inversion de gravité. En effet, par un curieux caprice du champs ésotérique, le haut était désormais en bas dans les appartements du mage, et vice versa. L’occupant des lieux, ingénieux par nature, avait adapté son mobilier à la situation. Il avait démonté les lustres et les moulures du plafond et inversé robinets et plomberies. Il avait du prendre quelques nouvelles habitudes, notamment pour sortir de chez lui sans s’écraser au sol ou pour transporter des liquides sans les renverser.

Le cafard franchit la chatière et longea la porte pour prendre pied sur le plafond. Le chat du mage, un persan blanc à la longue fourrure soyeuse, lui jeta un regard méprisant du haut de son coussin de velours. Le cancrelat lui renvoya son oeillade avec une expression du genre « tu fais moins le malin maintenant que je fais la même taille que toi, hein ? » et il fit claquer ses pièces buccales. Le chat feula sourdement et s’enfuit la queue basse.

Le mage royal était assis au fond de la pièce dans un confortable fauteuil. Il fumait une sorte de narguilé en consultant un épais grimoire qui flottait dans les airs devant lui et dont les pages se tournaient régulièrement. Le mage était un personnage pittoresque. Il était petit et très gros, vêtu d’une longue robe violette ornée de motifs cabalistiques, plus destinés à impressionner le commun que porteurs d’un réel pouvoir. Des sandales dorées complétaient sa tenue, laissant apercevoir des orteils rondouillards.

Il avait de petits yeux souvent plissés, des cheveux d’une couleur indéterminée à la frisure serrée et des oreilles décollées. Sa tempe gauche s’ornait d’une tâche de vin d’une forme étrange. Sa bouche mince souriait presque continuellement à on ne savait quelle plaisanterie secrète.

Nul ne connaissait grand chose de lui, pas même l’endroit d’où il venait. Son nom même était inconnu à la cour. On le nommait simplement « le mage du roi », avec une crainte superstitieuse. Quand il avait débarqué au château, un matin, sa majesté lui avait immédiatement accordé toute sa confiance. Les rumeurs les plus folles circulaient sur son compte. Certains prétendaient qu’il était le fils illégitime du souverain, d’autres qu’il l’avait ensorcelé pour usurper le trône. D’autres encore, après plusieurs pintes d’eau de vie naine, racontaient que le mage était en fait un dragon violet sous forme humaine et que preuves en étaient de la tâche sur sa tempe et de son goût immodéré pour les teintes pourpres.

Le mage s’amusait fort de ces ragots et il en avait même lancé quelques uns lui-même, à l’occasion de soirées bien arrosées à la taverne « du cheval qui bournifle ». Reposant son narguilé, il adressa un salut moqueur au portrait du roi sur l’étagère. Celui-ci conserva l’impassibilité propre aux toiles peintes, bien droit dans son cadre mauve. Le souverain était représenté dans une tenue de parade extrêmement pompeuse. Il avait fallu déplumer plusieurs autruches pour composer la houppe qui ornait son casque et ce déluge de duvet lui donnait un vague air de danseuse de cabaret. Il avait une chevelure noire impeccablement lustrée et des yeux pâles, un nez en bec d’aigle et un menton altier. Son sourire satisfait avait du faire vendre du dentifrice à travers tout le royaume.

Le mage royal ordonna au grimoire de retourner se ranger, au narguilé de s’éteindre et se dirigea vers son armoire magique à faire du froid. Il se dandinait d’un côté et de l’autre en marchant, comme un voilier animé d’un mouvement de roulis. C’était en partie du à des jambes trop courtes pour supporter sa bedaine. Il ouvrit l’armoire et poussa un soupir de dépit en la trouvant vide. Le cafard qui surveillait la scène avec intérêt fut lui aussi amèrement déçu.
Le mage retourna s’asseoir et, traçant dans les airs quelques glyphes mystiques, invoqua un énorme hamburger garni d’un steak saignant et de cornichons. Il jaugea un instant sa création avant de prononcer une courte formule pour ajouter de la mayonnaise à la violette. Satisfait du résultat, il engloutit le sandwich en quelques bouchées. Pour parachever ce repas, il ordonna à la cafetière magique de faire son office, à la harpe de lui jouer un morceau digestif et au sac ensorcelé de partir au marché renouveler le stock de nourriture. Le dit sac était recouvert de tags glanés en faisant les courses et qui proclamaient en lettres colorés « sauvons la planète ! », « magie = gaspis » et autres slogans du même acabit.

Le mage avait poussé l’automatisation des tâches domestiques à son paroxysme. La totalité des opérations s’effectuaient maintenant toutes seules. Bien sûr, les sortilèges avaient parfois des ratés, à cause du trou dans le champs ésotérique. Mais on pouvait pallier à quasiment tous les inconvénients magiques... avec de la magie. Le mage eut une pensée émue pour tous les pauvres bougres non magiciens qui vivaient encore sans connaître ce confort élémentaire.

Bien sûr, certains alarmistes prétendaient que le trou allait s’agrandir dans les prochaines années et provoquer des cataclysmes. Balivernes ! On ne pouvait lutter contre le progrès et, de toutes façons, on n’était même pas sûr que le fameux trou était lié à l’utilisation de la sorcellerie. C’était peut-être un phénomène naturel et cyclique, comme les marées ! Plongé dans ses pensées, le mage suivait le sac magique des yeux et c’est là qu’il remarqua enfin le cancrelat surdimensionné, confortablement installé sur le coussin du chat. Il tendit un petit doigt boudiné en direction du cafard et partit d’un énorme fou rire. Il se renversa en arrière sur son fauteuil en s’esclaffant, puis se plia en deux en tentant de reprendre son souffle. Avec quelques hoquets, son hilarité finit par décroître et il souffla :
- Je n’ai jamais vu une blatte de ta taille, mon bonhomme, hihihi ! Ca me donne le cafard, huhuhu ! Ne prends pas la mouche mais tu es énorme ! Punaise ! Il y a eu un bug magique ! Un bug, hahahaha ! Je cherche vraiment la petite bête !
Et il reprit de plus belle ses gloussements. Après une dizaine de minutes passées à pouffer de rire et à aligner des calembours approximatifs, le mage invoqua un hamburger pour le cafard, un second pour lui-même et se mit à réfléchir. Il y avait sûrement un moment dans ses plans où pouvait lui être utile une blatte de six livres...

Est', FDEER.

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2007-02-06 16:53:49 

 Commentaire Estellanara, exercice n°9Détails
Quel dommage que nous soyons condamnés à ignorer la suite ! Visiblement tu t’es fait plaisir, et le résultat est très drôle. J’ai adoré le couplet écolo sur la couche d’éther ! Et on dirait que tu as un faible pour les cafards...
Tu as parfaitement décrit tes 3 personnages, et tu nous a créé un Monde bien à toi, avec une certaine jubilation. Tu as déjà lié les personnages via le cheminement du cafard, ce qui fait qu’il ne te manque plus que l’histoire proprement dite. Ton style foisonnant et bourré de clins d’oeil est assez pratchettien...
Je me contenterai d’un synopsis pour la suite, quitte à ce que tu le développes plus tard, qui sait, au hasard d’une longue nuit d’été, trop chaude pour dormir... Mais ce serait vraiment dommage de s’arrêter là, d’autant que ta principale difficulté semble d’être de discipliner ton talent, talent riche et indéniable, mais qui tel un cheval fougueux ne peut donner le meilleur de lui-même sans une discipline précise – je n’ai pas dit rigoureuse – et librement consentie...


Narwa Roquen, cavalière d'un cheval fougueux...

PS : L’exercice qui consistait à décrire l’apparence physique des personnages sans les nommer et sans parler de leur caractère était volontairement frustrant. Mais il donnait tout son sens à l’exercice n° 10 (utiliser les personnages à contre-emploi) ; c’était aussi un moyen, m’avait-il semblé, pour faire naître des scénarios à partir des personnages, pour ceux qui craignent toujours de ne pas y arriver. Mais tandis que Ducros se décarcasse à trouver des chemins de traverse pour vous faire découvrir des mondes cachés, certains s’engouffrent sur l’autoroute sous prétexte que tous les chemins mènent à Rome... Argh ! Néanmoins, la vieille sorcière n’a pas dit son dernier mot ...

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2007-02-06 17:54:01 

 CafardagesDétails
C'est peut-être dommage pour Léa, Al et le magot, mais j'aimerais vraiment reprendre la pile de synopsis qui moisit dans mes cartons. Certains me semblaient prometteurs. Et puis, avec les exercices, j'écris déjà un peu plus vite, ce qui devrait me permettre d'avancer.

Je me fais toujours plaisir quand j'écris ;o)

Le truc avec les cafards, c'est qu'il en reste encore quelques uns qui trottent dans ma tête suite à l'exercice précédant... Bon, maintenant, je vais essayer de ne plus en mettre !

Cooooooooool ! Merci ! Ca me fait plaisir que tu dises "pratchettien" parce que c'est très précisément ce que j'avais essayé de faire avec mes petits doigts indignes de ce maître. Je n'aurais jamais cru que cela se remarquerait. Trouver des métaphores comme celles de Terry relèverait de l'exploit. Parfois, quand j'écris un texte, je me dis "tiens, aujourd'hui, je vais faire un truc à la Lovecraft ou à la Howard..."

Mon problème à moi, c'est à la fois la persévérance et l'esprit de synthèse. Les deux sont liés. J'écris trop long et du coup, j'abandonne. Zogrot, mon conseiller littéraire attitré, m'aide beaucoup là-dessus en me relisant et en me critiquant. Les versions que vous lisez sont systématiquement passées par lui. Sur le WA9, il m'a fait couper presque une page sur le mage royal. Et effectivement, je pense que c'était du blabla qui nuisait au rythme.

Merci pour tous ces compliments que je ne suis pas sûre de mériter !

Ben ouais, c'est sûr que je ne me mets à écrire que quand j'ai des contraintes, si possibles bien chiantes. C'est pour ça que je m'en invente quelques unes en plus comme d'imiter le style de quelqun ou d'un certain genre littéraire (fable, conte...). Je me demande pourquoi...
Ou alors, ma muse me souffle un truc pendant mon sommeil, comme pour "Mignonne allons voir si la rose", sur lequel je travaille actuellement. C'est le compte-rendu d'un cauchemar que j'ai fait. J'ai juste inventé le début. J'espère que j'arriverai à le finir prochainement.

On ne dira jamais assez l'intéret de la WA, n'empêche. J'ai déjà gagné de l'efficacité d'écriture avec les quelques participations que j'ai rendues. Et le temps que je mets à écrire la première phrase du récit (la plus dure) est passé de une heure à dix minutes, chouette !

Est', balrog ravie.

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z653z  Ecrire à z653z

2007-02-08 12:20:39 

 décrire ses rêves....Détails
... d'ailleurs voici le premier jet d'un roman inspiré d'un de mes rêves (qui sont visiblement très terre-à-terre) que j'ai écrit il y a 8 ans environ...


Tout commença par une averse qui le surprit. A cette heure, il aurait préféré être au soleil à ne rien faire ou à la montagne en train de dévaler les pistes de ski. Puis, il pensa que penser à ces moments de plaisir ne lui permettait que de fuir. Après tout, ses problèmes n'étaient pas si importants que cela. Une chose lui paraissait plus importante.
Depuis que des scientifiques avaient repéré une planète de petite taille, à quelques dizaines d'années lumières du système solaire, la plupart des pays développés s'étaient associés pour y envoyer une sonde. Cette planète était environ deux fois plus petite que la Terre. Les scientifiques de ces pays attendaient plus de détails à propos de cette planète.
L'information n'était pas assez importante pour que les conflits entre les pays ne cessent. Même si les extraterrestres annonçaient un débarquement pour le mois prochain, les conflits sur Terre ne cesseraient pas pour autant. Il espérait, sans trop y croire, que ses descendants verraient moins de conflits.
Il avait une curieuse conception de la famille. Pour lui, sa famille n'avait pas beaucoup d'importance. Il est vrai qu'il aimait être avec sa famille, mais les décès de ses proches ne l'affectaient que très peu, comme s'ils étaient prévus. Même s'il n'avait pas encore d'enfants, il leur accordait déjà une grande importance.
Maintenant, une chose lui importait plus que ses relations humaines et cette averse lui en avait fait curieusement prendre conscience. Il se demandait s'il pleuvait sur la planète découverte récemment.
La réponse lui parut indiscutable. Il savait qu'il y pleuvait. Il avait déjà eu des intuitions qui s'étaient révélées exactes, mais jamais sur les numéros gagnants de la prochaine loterie.
Il avait commencé à en avoir à l'adolescence. Il savait quand il pouvait prendre certains risques sans crainte. Bien sûr, elles n'étaient pas totalement fiables. C'est certainement pour cela qu'il n'y avait pas encore accordé une grande importance.
Il considéra cette intuition comme celles qu'il avait eues sur des choses qu'il ne pourrait pas vérifier. L'année de sa mort (2162 dans le calendrier grégorien) par exemple.
Son esprit se mit alors à imaginer qu'il pourrait voyager pendant quelques centaines d'années à bord d'une grande navette. Cette navette contenait 5 000 personnes pour éviter qu'à la fin du voyage la consanguinité ne soit trop importante.
Une fois de plus, cette intuition très claire lui fit peur. Il en avait peur quand il était sûr que cela était vrai.
Il avait eu plusieurs fois déjà l'impression d'avoir vécu un événement qui lui arrivait. A ces moments-là, il avait peur de lui-même car il ne pouvait pas analyser objectivement ce qui lui arrivait. Puis, il reprenait le contrôle de lui-même et redevenait désinvolte. Mais, cette fois-ci, il mit un certain temps à reprendre le contrôle.
Il emportait quelquefois du travail chez lui, quand un projet avait du retard. Ce jour-là, la plupart des projets étant bien avancés, la soirée fut calme. Il en profita pour consulter ses emails et se connecter à Internet. Il consulta un groupe de discussion et des sites qui donnaient des informations à propos de la planète.
Quand il eut déconnecté son modem, il recommença à cogiter. Il se demandait si une forme de vie intelligente existait sur cette planète. A cette heure, son intuition lui fournissait rarement des réponses.
Cette nuit-là, son sommeil fut étonnamment calme. Il croyait que sa dernière intuition allait le perturber dans son sommeil. Mais, le lendemain matin, il s'aperçut que, depuis quelques semaines, il ne se souvenait plus de ses rêves.
Il fit mentalement la liste des évènements qui pouvaient être la cause de ce phénomène. Deux possibilités lui apparurent. Soit ses relations sentimentales récentes avaient été stressantes sans qu'il s'en aperçoive. Dans ce cas, tout rentrerait dans l'ordre rapidement. Soit il entendait trop parler de cette fameuse planète.
Il était très rarement pessimiste. Cela devait être lié au fait qu'il était, non pas désinvolte, cette attitude n'étant qu'une façade, mais distant. Il prenait n'importe quel événement avec recul.
Il avait rapidement compris l'importance qu'avait l'argent dans ce monde. Inconsciemment, tout ce qu'il faisait était plus ou moins lié à l'argent. Même ses amis étaient des sources potentielles d'enrichissement.
Il se demandait si toutes ses intuitions et ses manières de penser étaient ou non étrangères à lui-même. Il pouvait y avoir dans son esprit la marque de ses vies antérieures.
Quand il commençait à se poser des questions comme celles-ci, il avait l'impression que ses pensées se succédaient sans qu'il puisse intervenir. Dans ces moments-là, il pouvait avoir des intuitions très claires.
Cette planète l'intriguait. Il avait l'impression d'y être déjà allé. En fait ce n'était pas la planète en elle-même qui l'intriguait. C'était la perception qu'il en avait qui le dérangeait.
Il devina soudain qu'elle n'était pas déserte. Il sentit que des formes de vie l'habitaient ou l'avaient habité. Cette sensation était plus confuse que les intuitions qu'il avait eues auparavant. Il avait l'impression que son esprit recevait trop d'informations pour pouvoir en faire une synthèse claire.

La détection d'eau sous forme liquide sur cette planète fut très importante. Des astronomes avaient déjà estimé une température de surface d'environ dix degrés Celsius. Grâce à la mise en place d'une base lunaire internationale, les nouveaux radiotélescopes avaient été capables de prouver l'existence d'eau liquide sur cette planète.
Les spéculations sur l'hypothétique présence de la vie sur cette planète se ravivèrent. Le sujet avait été abordé moins souvent. Les investissements pour les expériences spatiales augmentèrent encore.
Pendant cette période, il avait rencontré une médium. Leur rencontre ne lui semblait pas s'être produite par hasard. Il avait l'impression qu'elle lui cachait certaines choses importantes.
Ce matin-là, pour changer, il pleuvait. Cette petite pluie fine parisienne qui vous transperce en plein hiver. Comme d'habitude, quelques groupes d'individus discutaient dans le métro, ceux qui prennent le métro tous les jours à la même heure.
Elle se présenta et engagea la conversation immédiatement comme s'ils s'étaient toujours connus. Il parla peu pendant cette première rencontre.





Voilà, je me suis arrêté avant la description de la medium...


PS : très drôle la présentation des trois persos Estellanara :)

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2007-02-08 17:16:26 

 Space, the final frontier...Détails
J'aimerais bien la suite de ton histoire !
Merci pour le compliment ! Mes braises en ont rougi.

Est', petit coeur de flamme.

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2007-02-10 08:54:22 

 Exercice n°9, suite!Détails
Emma-Lou d'Angélie est toute de rondeurs et de doux volumes. Elle porte toujours libre l'infini torrent de sa chevelure brune, épaisse, mate et lisse, qui suit tendrement les courbes de ses épaules, de son large dos, de ses reins rebondis. Emma-Lou semble ne pas avoir de squelette rigide sous ses chairs gourmandes, sous ses doigts dodus, sous ses jupons interminables.
Emma-Lou sent les vacances, le temps que l'on ne compte pas, les siestes lassives. Sur son royal front, sur ses lèvres rouges, sur sa majestueuse gorge, le soleil s'étire sans pudeur. Emma-Lou se parfume de rires sonores aux accents arrondis, de mots chantants et de philosophies insouciantes. Emma-Lou ne marche pas, elle danse: ses hanches épousent un mouvement de balancier, et c'est lancinante, envoûtante, qu'elle enrobe d'arabesques le moindre de ses gestes. Emma-Lou émeut, Emma-Lou remue les coeurs, Emma-Lou colore les joues et fait baisser les yeux des plus hardis.
Et elle, du velours chaud de sa voix, s'en moque...

Elemm', qui court derrière le train!

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2007-02-10 09:41:05 

 Travail en cours...Détails
Pfiou! Bon, j'y bosse, à ces balrogs, mais j'ai du mal... Trop de couleurs tue la lisibilité, trop de détails aussi, mais moins ça ne me plait pas, je cherche, je cherche!!

Elemm', balroguiste (comme il y a des paysagistes :))

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2007-02-14 18:03:51 

 Commentaire Elemmirë,ex n°9, suiteDétails
Ah si j'étais un homme... elle me ferait fantasmer, cette opulente doudou que je verrais bien créole ( tu ne précises pas la couleur de la peau...). Un peu de sensualité parmi ces Mondes toujours en guerre, quel bonheur! Tu as omis également de décrire son visage... mais je suis sûre qu'il apparaîtra dans l'exercice n°10!
A noter: une petite faute de frappe sur lascives...
Narwa Roquen, qui apprécie la beauté sous toutes ses formes

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