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De : Maedhros Date : Lundi 24 mars 2008 à 15:28:09 | ||
J'ai lu tes deux spoilers et effectivement, tu apportes quelques éléments qui éclairent sans doute différemment cette histoire. Mais je ne pense pas que l'on puisse empêcher le lecteur d'avoir sa propre perspective de l'histoire. Chacun y apporte ce qui le rend si différent de tous les autres, son affect, sa culture, sa proximité ou sa distance, sa propre histoire. Au bout du compte, le lecteur trouvera l'histoire émouvante ou insipide, intelligente ou prétentieuse, intéressante ou inutile... etc.. etc... et ça, l'auteur n'y peut rien. Une fois qu'il l'a rendue publique, l'histoire ne lui appartient plus vraiment. Et tous les ingrédients qu'il a mélangés pour apposer le point final au bout de la dernière ligne seront reconnus ou non. Certains lecteurs relèveront plutôt tel aspect, d'autres tel autre et ils laisseront peut-être celui qui était le plus évident pour l'auteur. On n'y peut rien! Pour ce récit, l'accumulation de faits réalistes, hyper-réalistes même, ne me conduisait qu'à deux hypothèses : a) la folie qui se déclenche et qui emporte à la fin la jeune fille qui n'arrive plus à équilibrer ses tensions internes. Elle présente bien les symptômes d'une schizophrénie. Mais cette option est forcément réductrice même si elle est très plausible. b) Cette brume noire est une manifestation de type "poltergeist " puisée dans la souffrance aigue de la jeune fille, répondant à ses désirs refoulés. Et pourquoi, après avoir agi avec une belle efficacité sur le réel (fin apaisée de sa camarade, élimination radicale de son beau-père..), l'ombre l'invite-t-elle à quitter ce monde changé? Pourquoi la jeune fille voudrait mourir après ça? J'ai compris (ou voulu comprendre) qu'en échange de son action, l'ombre réclamait autre chose (tu la qualifies d'élément relevant de la mort). J'ai apprécié ta maîtrise de la narration, écorchée et tailladée, qui colle bien au sujet. Le style correspond à l'état émotionnel de l'héroïne (sans jeu de mot) et traduit son errance et sa perdition. Et c'est peut-être le revers de la médaille, il n'y a rien dans l'histoire qui permet une distanciation avec la réalité (ou la folie). S'il paraît que les lecteurs du site sont en majorité jeunes ou de jeunes adultes, j'appartiens à l'exception qui confirme la règle. M Ce message a été lu 8186 fois | ||
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