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De : Netra ![]() Page web : http://terredelune.eu Date : Samedi 16 septembre 2006 à 00:57:54 | ||
Bon, c'est court pour chaque style, mais les trois y sont. Pardonnez-moi les fautes, je commence à fatiguer. J'ai rompu avec la versification pour revenir à la prose (pour une fois que c'est pas l'inverse...) Version concis : Une Cigale a chanté tout l'été sans se préoccuper de l'avenir. Résultat : l'hiver venu, elle a eut faim au point d'aller mendier chez sa voisine, Fourmi besogneuse. Celle-ci n'était guère prête à l'aider. La Cigale n'a rien eu. Version famillier : Mam'zelle Cigale avait poussé la chansonnette toute les grandes vacances, la veinarde ! Mais, qu'elle ait une araignée au plafond ou rien que du vent dans la tête, elle n'a pas pensé à l'hiver (Quelle idiote !) Et bien, elle crevait la dalle quelque chose de bien, la pauv' p'tite Cigale ! Alors, bon, elle se dit "quitte à, autant tenter sa chance" et la v'là partie, fillette, à toquer chez Fourmi, son imbaisable voisine, une bûcheuse mortelle et pas franchement marrante. Donc, miss Cigale débarque devant l'autre vieille peau, guitare sur le dos et bouche en coeur, et qui lui sort son mélo, histoire de l'attendrir. "Cause toujours, tu m'intéresse," lui sort l'autre tout sec. "T'aurais bossé cet été au lieu de nous casser les oreilles avec tes opérettes à la manque, t'aurais de quoi croûter et tu nous tirerai pas la manche. Alors maintenant, tu danses et tu te la boucles." Version soutenu : Ô vent chaud de l'été qui nous porta longtemps le chant béni de Dame Cigale, enchanteresse de la belle saison, ô vent chéri du Sud, qu'es-tu devenu ? Que n'as-tu résisté à ton nordique frère, qui vint figer au vol les divines notes aux délicieux accents de l'insecte crissant ? Es-tu donc si cruel que tu abandonne ainsi cette amie qui t'avait si fidèlement servie ? Voici la malheureuse martyre du froide et de la morte saison sans fin : elle se traîne, misérable, hantée par la faim qui tenaille et fait hurler son pauvre petit ventre où le néant ne côtoie guère que lui-même. "Cigale, ô chère Cigale, qu'advint-il de ton chant si clair ?" "Mon chant est mort, saches-le, lorsque ma faim est née. " "Ô Cigale, que voilà grande affliction ! Ô Cigale, vers où chemines-tu de ce pas alanguis ?" "Je me rends chez Fourmi, la Veuve noire et rêche, m'en remettre à sa charité pour tenter de subvenir aux maigres besoins que nécessite ma maigre existence." Pourtant l'acâriatre mit la pauvrette à la porte, en dépit de son honnêteté, et sans considération pour la joie qu'elle mit autrefois dans les coeurs. Elle n'eut que faire de ses supplications, et la pria fermement d'ôter sa répugnante personne de son impeccable plancher. "Vous ignorez donc le travail, ma fille ? Vous avez tout le temps de le regretter. Vous fûtes cantatrice ? Faites-vous danceuse étoile et ne m'ennuyez plus." Netra, qui n'a pas lu les autres participations, sinon c'est pas du jeu ! Ce message a été lu 5812 fois | ||
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