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 Never Let Me Go... Voir la page du message 
De : Maedhros  Ecrire à Maedhros
Date : Samedi 13 avril 2013 à 13:20:39
Juste en passant, une idée de vidéo à voir.

D'abord, je suis passé totalement à côté lors de la sortie en salles. C'est au hasard d'un bout de film entr'aperçu sur une chaîne cryptée que je suis tombé dessus et que je suis tombé sous son charme.

J'ai acheté le DVD et non content, le livre, puisque le film est tiré d'un best-seller de Kazuo Ishiguro, qui comme son nom ne l'indique pas, est un citoyen britannique. Le livre comme le film, dans leurs versions françaises, s'intitulent "Auprès de moi toujours". Comme souvent, je préfère l'original (Never let me go...).

C'est une histoire simple et profondément humaine sur un sujet dense et déchirant (dans tous les sens du terme). Une mise en image lente et pourtant fluide, une photo comme on imagine des automnes anglais, des acteurs convaincants. En plus, c'est une histoire qui trempe dans des thèmes chers à la meilleure science-fiction (façon ORWELL).

L'adaptation filmée est assez fidèle au bouquin mais celui-ci recèle d'autres pépites comme cette façon qu'a le romancier de dévider l'histoire comme un fil continu d'une bobine et qui, à la fin, se brise.

Bref, si vous avez un peu de temps, je pense que vous ne regretterez pas d''y jeter un coup d'oeil. C'est tendre et poétique, comme un bonbon anglais.

M


  
Ce message a été lu 5096 fois

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Réponses à ce message :
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2013-04-13 17:25:34 

 Remains of the dayDétails
J'avais vu il y a un bout Les vestiges du jour, autre film délicieusement british, avec de plus un casting magnifique (Anthony Hopkins, Emma Thompson...). C'était adapté de ce même auteur mais je n'ai pas lu le livre. Le film était très beau, calme, tout en subtilité, contant la relation étrange, toute de retenue, entre deux employés de maison dans un riche domaine anglais des années quarante.
Je me garde donc soigneusement ton film sous le coude.

Est', cinéphile amateur.

Ce message a été lu 4590 fois
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2013-04-13 18:24:57 

 Hello Est'Détails
C'est un plaisir de te retrouver parmi nous! J'ai vu que tu avais rejoint le club de plus en plus fermé des WA. Mais 100 est un bon numéro.

Je suis à la bourre également... trop de choses à faire et une journée n'a que 24 heures!


M

Ce message a été lu 4573 fois
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2013-04-14 20:49:23 

 Pareillement mon cher !Détails
Heureuse que tu sois toujours là !

Est', à fond à fond.

Ce message a été lu 5287 fois
Onirian  Ecrire à Onirian

2013-04-15 10:20:54 

 Cloud AtlasDétails
Puisqu'on en est à parler de film, j'imagine qu'il n'y a plus beaucoup de cinémas qui le passent encore, mais IL FAUT aller voir Cloud Atlas, ce film est une merveille (bon, visiblement, 10% de la population fait un rejet total, mais ici, en tant que joyeux fan de l'imaginaire au sens large, je pense que ca devrait grave le faire).

Ce film est quasi impossible à résumer, ça parle en vrac et dans le désordre de liberté, de sf (presque de fantasy), de bateaux, de polars, d'humour, de réincarnations, du bien, du mal, et d'un tas de choses folles.

Alors je vends moins bien les films que Maedhros, mais je vous assure que, foi d'Onirian, vous ne regretterez pas le voyage !

--
Onirian, cinéphile.

Ce message a été lu 4675 fois
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2013-04-15 14:05:03 

 Je veux y aller...Détails
...mais j'ai pas eu le temps ! Les frangins/frangines ont certes une production inégale et il y a certes Hale Berry (qui joue comme un pied de chaise) dedans mais un vrai film de SF par les auteurs de Matrix, ça ne se boude pas !

Est', pô le temps !

Ce message a été lu 4737 fois
Netra  Ecrire à Netra

2013-04-17 22:03:02 

 Pas eu le temps non plus, alors...Détails
... je me suis rattrapé là : http://www.dpstream.net/films-cloud-atlas-en-streaming-630143.html

Oui bon je sais, c'est du streaming, mais ces temps-ci, cinéma et DVDs sont très au-dessus de mes moyens. Alors...
Netra, silencieux mais fidèle

Ce message a été lu 4920 fois
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2013-04-18 10:01:36 

 Cloud AtlasDétails
J'y suis allée ! Ben je regrette pas d'avoir pris sur mon sommeil ! Magnifique ! Passionnant ! Magistral ! Un casting à se rouler par terre ! Une vraie histoire de SF (pas comme ces pseudos films d'action qui explosent de partout) ! Faut absolument que je lise le bouquin !

Est', enthousiasmée.

Ce message a été lu 4711 fois
Onirian  Ecrire à Onirian

2013-04-18 11:10:27 

 Le cartographe des nuagesDétails
Ah tu vois ! Je te le disais, ce film est une merveille à voir absolument !

--
Onirian, fan.

Ce message a été lu 4766 fois
Onirian  Ecrire à Onirian

2013-04-18 11:13:14 

 La tête dans les nuages.Détails
Je serai mal placé pour cracher sur le streaming et autre téléchargements de films moyennement légaux, mais celui là vaut vraiment la peine qu'on se déplace et qu'on le regarde sur un vrai écran ^_^.

--
Onirian, qui pour une raison obscure, n'a pas gagné 130 millions d'euros à euromillion récemment.

Ce message a été lu 4887 fois
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2013-04-19 08:52:30 

 +1Détails
Je plussois énormément ! Y a des films pour lesquels le salon est approprié, surtout s'il est équipé de chips ou de pralines belges.
Mais y en a pour lesquels on loupe vraiment 80% en n'allant pas au ciné. Et Cloud Atlas est de ceux-là. Il est trop immense, trop majestueux pour tenir à son aise sur un écran privatif, aussi large soit-il.

Est', le cinéma n'est jamais mieux qu'au cinéma.

Ce message a été lu 4679 fois
Netra  Ecrire à Netra

2013-04-20 16:32:19 

 Dites ça...Détails
... à mon compte en banque. Parce que personnellement, je n'ai rien contre le fait d'aller au cinéma, bien au contraire.
Netra, silencieux mais fidèle

Ce message a été lu 4709 fois
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2013-04-20 17:57:26 

 Je ne disais pas ça...Détails
... en manière de critique, évidemment. Et s'il me suffisait d'intercéder en ta faveur auprès de ton compte en banque pour t'autoriser le cinéma, ce serait déjà fait ! Les ménestrels, c'est bien connu, ne sont pas gens de fortune. Je te souhaite de pouvoir te rattraper plus tard !

Est', infidèle mais bavarde !

Ce message a été lu 4852 fois
Netra  Ecrire à Netra

2013-04-21 08:58:11 

 Je sais bien ^^ Détails
... mais comme j'enrage moi-même de mon actuelle impuissance en la matière... Et bien, je regarde les films en streaming. Sur un écran 15 pouces. Mais c'est toujours mieux que rien, alors...
Netra, silencieux mais fidèle

Ce message a été lu 4722 fois
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2013-10-10 16:12:22 

 Never let me goDétails
Ca faisait des mois qu'il était sur ma liste à voir. Voilà, je viens de le finir.


SPOILER !!! Ne lisez pas la suite si vous n'avez pas vu le film !!





















C'est une histoire profondément triste, sans aucune lueur d'espoir. Une histoire d'amour malheureux, de destins qui se croisent, de fatalité. Les images sont magnifiques et les acteurs excellents, émouvants sans jamais en faire trop. Les dialogues sont très justes également. La scène où Kathy et Tommy parlent de la galerie dans la forêt et où on s'attend à ce que Tommy avoue son amour à Kathy, et la scène avec Ruth qui demande pardon sur la plage surtout. C'est doux, c'est beau, c'est sensible, c'est superbement filmé mais ça me laisse un goût terriblement amer.
Même si le film annonce la couleur dès le début avec des personnages passifs, silencieux, introvertis, qui acceptent résignés l'horreur de la révélation sans broncher, leur absence de révolte contre ce destin ignoble m'a beaucoup troublée. Qu'est-ce qui justifie qu'ils ne s'enfuient pas ? Qu'ils n'essaient pas d'alerter l'opinion publique sur leur condition ? Tommy accepte la mort sans même bouger. Pourtant, il voulait vivre, il avait l'espoir de ce sursis dont le spectateur avait deviné qu'il était illusoire.
Du coup, le film se déroule sans surprise vers leur mort, un peu plus tard que prévue. L'épisode du sursis ne parvient pas à créer le suspens tant on sent que ce ne sera qu'une chimère.
Mais qu'est-ce qui rend les personnages si passifs ? Est-ce le fait d'un conditionnement précoce ? Qu'on leur ait répété que c'est là leur destin inéluctable ? Pourtant on devine les germes de la révolte chez Ruth, on sent une colère contre l'injustice de cette vie. Je n'ai pas trouvé cet aspect crédible et il fait peser un poids terrible sur le film.
Avec la fin du film, le personnage de la directrice prend un tout autre éclairage. Et on comprend que, loin d'être le tyran froid qu'on aurait pu imaginer au début, elle est en fait le seul rouage du système avec un peu d'humanité.
La femme qui est avec elle aussi, laisse entrevoir toute la réflexion sur la valeur de l'humain qu'aurait pu mener le film.
J'aime les films fantastiques sans aucun effet spécial. Sans robot ou vaisseau tape à l’oeil. Celui-là est magnifiquement mené. La nouvelle société où on fabrique et "consomme" des humains est terrifiante. La terminologie, "donneur", "terminer", en dit long sur l'hypocrisie qui entoure ce système déshumanisé.
J'aurais aimé entendre parler des gens qui n'acceptent pas le clonage. Il doit bien y en avoir. Mais, vu le parti pris du film, je comprends que ça ne soit pas montré.
J'aurais aussi aimé que soient plus abordées les notions d'identité des clones, leur recherche de leur original. Il y avait là matière à faire quelque chose de très intéressant mais ça n'est quasiment pas exploité, hormis pour montrer une fois de plus que Ruth est la seule à s'insurger contre sa condition. Mais diantre, pourquoi ne s'enfuit-elle pas ?
Le premier tiers m'a fortement fait penser à Innocence, adaptation d'un roman lui aussi, où des jeunes filles sont élevées dans une pension - prison dans un but mystérieux et inquiétant.
La fin de Never let me go offre une nouvelle lecture possible du film, parabole sur l'inéluctabilité de la mort et de la séparation, et l'acceptation.
Au final, magnifique visuellement et émouvant mais je reste sur ma faim. Les personnages sont si introspectifs, si curieusement résignés, si peu passionnés que j'en viens à me demander s'ils ne sont pas effectivement des "créatures" dénuées d'âme. Beau, bien réalisé, bien joué mais frustrant.

Est', cinéphile amateur

PS : Comme j'écris à chaud, c'est un peu décousu, aussi je mettrai mes autres impressions en PS. La scène où Kathy explique qu'elle est devenue accompagnante et où on la voit dans son appartement vide, dans une vie vide, est pleine de sens. Après tout, elle n'a pas de passé, pas d'avenir. Elle a été fabriquée pour être utilisée et jetée comme un objet utilitaire. Comment aurait-elle une vie ?
Bien joué aussi, de ne pas avoir fait durer le suspens sur le but de la pension. On n'est pas ici dans un thriller à grosses ficelles.

Ce message a été lu 4374 fois
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2013-10-10 21:05:58 

 L'insupportable légèreté de l'être.Détails
ATTENTION, SPOILER...


Content que tu aies apprécié le film. C'est marrant, je ne me suis pas du tout posé les mêmes questions que toi. C'est le genre de film qui demande à ce que l'on se glisse dans la perspective qu'a voulu le cinéaste, le prédéterminé, la règle du jeu.

Il me semble que beaucoup est dit dans les quelques lignes qui précèdent le film. Grâce au clonage, les humains ont accédé à une très longue existence et éradiqué la plupart des maladies. C'est un postulat non négociable. Les hommes ont vendu leur âme au Diable et ils refusent que les créatures qu'ils ont créées à leur image en aient une!

Donc, ces élevages de clones, qui finissent apparemment tous en élevage en batterie (Hailsham étant voué à disparaître en raison de coupes budgétaires et de réduction des coûts) éduquent des créatures vouées à être des réservoirs autonomes de pièces de rechange biologiques.

C'est vrai que cette résignation, ou cette absence de revendication, de ces clones a quelque chose de frustrant mais elles sont conditionnées dès leur naissance à accepter ce sort. Elles vivent heureuses dans les limites de cet univers qui leur est attribué. Elles ne le remettent pas en question parce que cela ne fait pas partie de leur paradigme. Même quand l'enseignante qui voulait justement les confronter à la triste réalité (et qui se fait virer) ne suscite aucune réaction de leur part. Visiblement, elles ne sont pas choqués par leur destin et elles imaginent qu'il existe dehors, la copie originale dont elles ne sont que la copie carbone. Pour elles, une vie normale est différente de la conception qu'en ont ceux du dehors.

Et puis, avant que les endroits comme Hailsham ne soient remplacés par d'autres plus productivistes, la directrice avait été très lucide, ainsi que Marie-Claude, la Madame de la galerie. Les clones étaient vu comme des animaux humains, sans droits hormis celui à une certaine dignité et qualité de vie. Comme un zoo idéal où les gardiens sont aux petits soins pour ceux qui vivent dans les cages.

Les personnages de Ruth et de Tommy sont deux facettes d'une même pièce. C'est pour ça qu'ils s'attirent mais ne s'aiment pas. Chacun dans son genre, ils représentent une sorte de révolte contre leur destin mais non pas une révolution. Ils ne se considèrent pas comme humains. Définitivement. Et Kath est au milieu, à la fois fascinée par la force vitale de Ruth et amoureuse de la spontanéité de Tommy. C'est la tranche de la pièce, en quelque sorte!

Et tout l'art du cinéaste (et encore plus de l'écrivain), c'est de faire comprendre que dans cet enfer apparent, il se crée des histoires qui n'ont rien à envier à celles du dehors. L'amour, la rédemption, l'amitié, la joie, la tristesse, la curiosité, tous ses sentiments existent, avec la même intensité. A Kath, il lui reste les souvenirs de ses amis, les bribes de cette enfance enfuie, tous ces instants qui ont fait sa vie et nous, êtres normaux vivant une vie normale, que nous restera-t-il au bout de la route. Des souvenirs, comme ceux de Kath, sans doute un peu plus nombreux, mais est-ce que la quantité est synonyme de qualité? Peut-être qu'au contraire, leur existence est plus remplie car plus courte?

M

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