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 WA - exercice n°24 Voir la page du message 
De : Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen
Date : Jeudi 11 octobre 2007 à 18:03:11
Vous avez maintenant votre personnage, le Timide, dans son Monde ; vous allez donc lui écrire une histoire, la seule contrainte étant que l’histoire finisse bien ( en tout cas pour votre héros). Pour les rarissimes qui seraient en panne de scénario, vous pouvez décrire la guérison miraculeuse de sa timidité, ou bien une aventure extraordinaire où il triompherait, ou bien comment il se venge des brimades dont il s’est senti victime, etc...
Pour ceux qui n’ont pas eu le temps de participer à l’exercice n° 23, vous pouvez faire deux en un ( 23 et 24), mais j’aimerais que vous commenciez par le portrait ( j’ai une bonne raison pour ça, que vous connaîtrez plus tard).
N’oubliez pas le titre !
Vous avez deux semaines, jusqu’au jeudi 25 octobre. Ce n’est pas parce que votre héros est timide que vous devez hésiter à vous jeter à l’eau ! Il ne faut jamais trop s’identifier à ses personnages, sinon ce n’est plus de la fiction !
Bon courage...
Narwa Roquen,happy-endiste


  
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Réponses à ce message :
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2007-10-21 18:07:42 

 WA - Participation exercice n°24Détails
La fin de l'histoire. Avec son titre...Et j'ai rajouté une traduction des extraits des chansons émaillant l'histoire. A vous de reconnaitre les artistes.

Un amour al dente


Il n’y avait pas d’autre moyen de provoquer cette rencontre. Il est tellement séduisant, tellement torturé. Je peux sentir ça à des kilomètres. Décidément, je ne changerai jamais. C’est vrai qu’il est beau gosse, avec ce regard outre-mer qui me fait toujours fondre. Il semble gentil et tellement fragile. Comme les autres. Je suis attirée par ce type d’homme.

Qu’est-ce qu’il fabrique dans mon dos? Je n’aime pas beaucoup ces bruits métalliques. Ai-je fait une erreur en poussant la porte? Impulsive, je suis. Si ma Mère ne me l’a pas répété mille fois, elle ne me l'a jamais dit ! Mais cela devenait insupportable. Pas moyen de l’approcher. Il est aussi farouche qu’une Vestale, si tant est qu’une Vestale puisse être un homme. J’espère que mon chignon et mes boucles d’oreilles ne clament pas trop fort ce que je veux. Ce matin, devant mon miroir, mon beau miroir, j’ai soigné mon apparence. En tête à tête avec moi, j’ai travaillé pour avoir l'air le plus naturel du monde mais en même temps le plus sophistiqué possible. Un maquillage nude. J’adore ce style. Souligner l’amande de mes yeux, illuminer la profondeur de mon regard, rehausser le velouté de mes joues, mettre en valeur la pulpe de mes lèvres, sublimer les pleins et les déliés de la lumière sur le teint de ma peau, J’ai ouvert la palette de nuances pour choisir les tons les plus naturels. Stick correcteur, fond de teint et poudre libre. Quand j’ai posé le dernier crayon sur la console, une déesse s’est réveillée dans le miroir. J’ai souri et je me suis aimée. Il m’aimera aussi.

Her hair is harlow gold, her lips sweet surprise
Her hands are never cold, she's pure as New York snow
And she'll tease you, she'll unease you
All the better just to please you (1)


S’il est observateur, il ne pourra pas ne pas remarquer tous les signes que j’ai laissés clairement en évidence à son intention. Il a de si beaux yeux bleus. Et encore, j’ai failli mettre le petit chemisier parsemé de dentelles ajourées au charme infernal mais je me suis abstenue. Trop de séduction peut effrayer. J’en ai déjà fait la triste expérience. Celui-là, il me le faut. Il correspond à mon idéal. Rien que de penser à son corps, à mes bras autour de ses hanches, j’ai des frissons partout.

Qu’est-ce qu’il cherche encore dans ses foutus tiroirs? Faut pas cent ans pour récupérer son matériel. L’impatience me gagne. Je vais lui faire mon plus beau sourire pour l’attendrir suffisamment. Puis je lui donnerai de mon plus bel oeil. J’ai passé du temps à devenir ce qu’il a toujours rêvé. Je le connais bien mieux que lui-même. Il me le faut.

Je me rappelle de la première rencontre. La toute première fois. Lui, sans doute pas. La station Solférino. Un bon présage. C’est un peu grâce à cette victoire du mauvais Bonaparte que je suis aujourd’hui française et non italienne. J’attendais un métro quand je l’ai vu, de l’autre côté du quai, et ce fut un coup de tonnerre dans un ciel serein. Les autres n’existaient plus, estompés, avalés hors du réel, devenus de simples silhouettes indistinctes, figées dans un temps suspendu. Il n’y avait plus que lui qui comptait. Je comprenais enfin la raison qui guidait mes pas depuis quelques semaines. Il était assis sur le banc, juste sous la lettre S, mon initiale. Encore un signe de la Déesse. J’étais magnétiquement attirée vers lui. Mes oreilles bourdonnaient, mes paumes de mains devenaient moites, ma gorge se contractait douloureusement et j’étais envahie d’une sensation délicieusement familière. Mon corps l’appelait. J’ai failli me lever pour courir vers lui. Nul n’aurait pu s’y opposer. Mais j’ai réussi à faire taire mes instincts animaux. Difficilement. Lui ne semblait pas me voir par contre, absorbé dans la lecture de son magazine littéraire. J’ai fermé les yeux et j’ai remercié Bastet, la Chatte Déesse, ma mère éternelle. Une rame démarrait devant moi quand je les ai rouverts. Qu’importait, j’avais à nouveau faim, j’étais à nouveau en vie. Et c’est si bon d’avoir faim, d’avoir faim d’amour. Il m’appartenait et il viendrait à moi.

Il a fini de fuir l’inévitable. Ne pas se dévoiler trop vite. Lui renvoyer l’image qu’il a toujours voulu voir. Celle d’une jeune et jolie femme, blonde et aérienne, aux yeux mystérieux. Etre son fantasme, son archétype. Je suis ce qu’il veut que je sois. Je lui donnerai ce qu’il veut et au-delà.

She'll let you take her home, it works her appetite
She'll lay you on the throne, she got Bette Davis eyes
She'll take a tumble on you, roll you like you were dice
Until you come out blue, she's got Bette Davis eyes (2)


Il faut qu’il soit à moi. Ce soir, cette nuit. Je ne tiendrai plus très longtemps à présent. Il m’a tant appelée dans ses rêves les plus intimes, dans ses rêves les plus humides, dans ses fantasmes les plus débridés. Je serai l’exacte somme de ses désirs les plus refoulés. Il m’a tant désirée que j’aurais franchi pour lui le temps et l’espace. J’ai tellement faim à présent, faim de lui. Mes autres amants sont loin dans le passé, même si je revois précisément le visage de chacun d’entre eux. Je les ai tous tant aimés, leur offrant un long voyage sur les ailes de la passion, d’une passion dévorante.

Il connaîtra les délices parfumés de l’Orient raffiné, les plaisirs exacerbés des mystères de Paphos. Enfin, je m’assiérai sur sa poitrine jusqu’au point de non-retour, bien après l’amour, lorsque nos chairs seront indissociablement mêlées. J’appliquerai sur son visage le masque millénaire de l’extase tandis que mes lèvres et mes dents exploreront sa chair.

J’ai joué la jeune provinciale s’aventurant dans la grande capitale. J’ai loué une chambre de bonne sous les toits, dans son immeuble, pour tisser ma toile d’amour autour de lui. Mon désir ne connaît aucune limite, aucun interdit. Il est si vulnérable. Cela le rend adorable. Au premier sens du terme. Je n’ai pas eu de mal à l’accrocher au bout de mon hameçon sensuel, lui laissant de moins en moins de fil, le tirant peu à peu à moi. Mon petit saumon. Le parfum tient une place essentielle dans l’art de la séduction. Le parfum est une prière qui s’adresse aux sens les plus profonds, c’est un lien invisible avec le divin. J’ai choisi Magie Noire, un parfum au nom évocateur. Je l’ai approché de plus en plus près jusqu’à emplir ses nuits de ma présence et de ma nécessité. J’ai envahi son sommeil, saturant ses sens de messages ataviques que sa conscience profonde n’avait pas oubliés. Des messages qui remontent aux temps les plus anciens. Aux racines de ce monde.

Je suis née pour ça. Comme mes soeurs. Il viendra à moi cette nuit, là-haut, dans mon nid douillet, la fenêtre ouverte sur les étoiles. Nul ne lui portera secours, aucun étendard frappé du chrisme. Il sera à moi et au matin, il sera en moi.

Voilà, il se tourne enfin. Regarde-moi. C’est ça, n’aie pas peur, n’aie plus peur. Je ferai fuir toutes tes craintes. Tu n’imagines pas à quel point tu peux être beau, magnifié par toutes les frustrations qui se tordent en toi et qui furent les fanaux qui m’ont conduite vers toi. Tu sais, on dit souvent que celles de ma race sont des démons femelles qui dérangent les hommes pendant leur sommeil, mais je peux t’avouer que toi, tu hantes le mien depuis longtemps. Mais cette nuit tu seras à moi !
« Bon...heu...Mademoiselle Lamy, tout est prêt. Avant de commencer, je vais vous dire ce que je vais faire. D’abord, laissez-moi tourner ce miroir comme ça. Oh, excusez-moi ! Je suis un adepte de la technique dite du sablage. C’est totalement indolore et très efficace. Grâce à cette petite buse, je vais projeter un jet d’eau chargé de fines particules de carbonate de calcium directement sur vos dents, qui sont ma foi, très jolies. Je vérifierai ensuite s’il est besoin d’effectuer un détartrage sous-gingival, ça veut dire sous la gencive. C’est là que se loge le tartre le plus dangereux. J’utiliserai alors ces petites curettes parodontales. Si je puis me permettre cette question, est-ce le hasard qui vous a amené chez moi aujourd’hui ?

-Oui et non docteur. C’est la concierge qui, au détour d’une conversation, m’a dit que vous étiez dentiste. Comme cela faisait un petit moment que je n’avais pas fait de visite de contrôle, je me suis rappelé ce détail quand j’ai dû trouver un cabinet dentaire. Un petit tour sur Google et j’avais l’adresse du vôtre. On m’a dit du reste le plus grand bien sur vous, votre gentillesse et votre douceur sont très appréciées!

-Ah bon...hum...j’en suis très flatté...vous êtes étudiante aux Beaux-Arts, j’ai cru deviner ça en voyant votre carton à dessin et comme l’immeuble n’est pas loin de l’école...enfin, je crois !

-Vous avez bien deviné ! Vous aussi me flattez, je ne suis plus hélas étudiante! Je l’ai été mais ne le suis plus. J’ai d’abord étudié à l’étranger, en Italie, à Florence quelques temps. Puis j’ai participé à des fouilles sur un chantier archéologique en Mésopotamie, au coeur de l’ancienne Sumer, la mère de toutes les civilisations. Je suis revenue à Paris en septembre dernier pour m’inscrire aux Beaux-Arts mais en tant qu’auditrice libre. J’ai besoin d’approfondir certaines techniques particulières d’art graphique. Je pense que je resterai un an, deux au maximum. Puis je m’envolerai vers d’autres horizons.

-Je suis heureux que vous soyez là aujourd’hui...non, euh...je voulais dire que votre visite aujourd’hui m’a permis de vous connaître un petit peu plus. Si j’osais...mais non, il fait chaud ici, vous ne trouvez pas. J'ai dû trop pousser le chauffage! Bon, où en étais-je? Ah oui, voulez-vous bien ouvrir la bouche?

-Juste une dernière chose docteur. Je remercie aussi Sainte Appoline, la sainte patronne des dentistes n’est-ce pas, d’avoir permis ceci. Nous sommes voisins et en trois mois nous n’avons échangé que quelques banalités. Je serais enchantée si nous pouvions poursuivre notre conversation après la séance...ailleurs...chez moi...ce soir ! »

L’étrange alchimie opère une fois de plus. Au fond du fauteuil, lovée comme pour frapper, se tient une beauté froide et reptilienne, fixant de son regard hypnotique sa proie sans défense qui se tient immobile devant elle. Elle l’ensorcelle par son sourire éblouissant, par sa chaude et vibrante présence, par ses attraits tentateurs et enivrants. Elle submerge son âme qui n’attend que ça, qui ne désire rien d’autre, qui l’appelle de tous ses voeux, de toutes ses fibres. Les pulsions inassouvies ont embrasé tout son être. Il voit bien ce qui l’attend au fond des yeux chtoniens, mais il aspire à goûter ces fruits défendus, à sentir ces fleurs du mal.

Quelqu’un a dit que ce qui fait l'horreur c'est le désir, et le désir devient monstre.

Putting fear beside him, he trusts in beauty blind,
He slips into the nectar, leaving his shredded clothes behind.
"With their tongues, they test, taste and judge all that is mine.
They move in a series of caresses that glide up and down my spine.
As they nibble the fruit of my flesh, I feel no pain,
Only a magic that a name would stain. " (3)


M

__________________________________


(1)
Elle a les cheveux d'or de Jean Harlow, ses lèvres sont une douce surprise
Ses mains ne sont jamais froides, Elle est aussi pure que la neige de New York
Et elle te taquinera, te mettra mal à l'aise
Fera de son mieux simplement pour te faire plaisir


(2)
Elle acceptera que tu l'emmènes chez toi, Cela aiguise son appétit
Elle te mettra sur le trône Elle a les yeux de Bette Davis
Elle te culbutera Te fera rouler comme un dé
Jusqu'à ce que tu en sortes déprimé, Elle a les yeux de Bette Davis


(3)
Mettant sa peur de côté, il fait confiance à cette beauté aveugle
Il se glisse dans le nectar, en laissant ses guenilles derrière lui.
"Avec leurs langues, elles testent, goûtent et jugent tout ce qui est mien.
Elle se meuvent en une série de caresses
Qui glissent de haut en bas le long de la ma colonne vertébrale.
Alors qu'elles grignotent le fruit de ma chair, je ne ressens aucune douleur
Seulement une espèce de magie que le fait de nommer salirait."

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2007-10-25 16:17:06 

 WA, exercice n°24, participationDétails
N


Accoudé à la balustrade du pont, un jeune homme pâle contemple l’eau du fleuve. C’est un fleuve célèbre dans le monde entier, celui qui arrose la plus belle ville du monde. Mais pour lui ce n’est que de l’eau grise et froide comme ses pensées. Il se demande combien de temps il faudra. Cela sera sûrement très désagréable mais peut-être sera-t-il assommé par la chute et comme il ne sait pas nager...Il pense ne pas souffrir longtemps. Il se demande quand on retrouvera son corps, et dans quel état. Il imagine son propre visage déformé et bouffi, ses yeux glauques grands ouverts – surtout, penser à ne pas fermer les yeux, qu’elle le voie la regarder bêtement une dernière fois.
Tout à coup il sent une présence à sa droite, quelqu’un qu’il n’a pas entendu arriver. Mais les voitures qui passent toujours trop vite derrière lui ont pu masquer des bruits de pas. Cet intrus le dérange. Néanmoins malgré lui il lui jette un regard à la dérobée. L’homme, la quarantaine, est roux, d’un roux flamboyant qui détone dans la grisaille environnante ; on dirait même que ses yeux ont des reflets rouges, comme sur une mauvaise photo. De corpulence moyenne, il est vêtu d’un superbe costume de marque, d’un raffinement discret. La main posée près de la sienne sur la balustrade porte à l’index une grosse pierre rouge, logiquement un rubis, dont le clinquant contraste avec l’allure stylée du personnage. Il s’entend murmurer :
« Vous êtes...
- Non », répond l’autre à la question informulée. «Je suis avocat. Vous savez, plus personne ne croit aux démons, à notre époque. »
Le jeune homme hésite à s’étonner, mais il est déjà tellement loin...
« Vous savez », reprend l’homme étrange, «je pense qu’il y a d’autres solutions.
- Ah oui ? » , ricane le jeune homme. «Vous vendre mon âme pour que vous m’offriez la richesse et la gloire ?
- Tsk tsk tsk ! Si vous croyez que ce genre de commerce existe encore! Nous ne sommes plus au temps de Faust. D’ailleurs de nos jours la plupart des gens n’ont pas d’âme... Quant à la richesse et la gloire... La gloire je ne sais pas, mais la richesse je pense que vous en êtes capable. Vous n’avez plus rien à perdre, n’est-ce pas ? Alors, autant se mettre à gagner. »


Cette phrase interpelle le jeune homme qui se redresse un peu. Déjà son oeil est moins vide et son corps plus présent.
« Et vous prendrez quoi, en échange ?
- D’abord je n’ai pas dit que je vous offrirai tout sur un plateau. Mais je pense que je peux vous guider sur un chemin dont vous ne soupçonnez même pas l’existence. Ensuite il se peut que sur cette route vous trouviez de quoi assouvir... disons un certain... désir de revanche envers... je ne sais pas, moi... une certaine personne...Non ? »
Le jeune homme hocha la tête.
« Et ?
- Et vous savez », répond l’autre dans un soupir, «l’éternité... ça n’en finit pas ! Il y a si peu de choses distrayantes ! Il se pourrait que vous arriviez à m’occuper pendant quelques années, et ça, franchement, mon cher ami, ça n’a pas de prix ! Vous avez quoi, vingt-cinq ans ? Ca me prendra bien cinq ou six ans... Je ne vous en demande pas plus. Peut-être même que dans quelques années vous éprouverez spontanément envers moi quelques pensées reconnaissantes... Ma foi... Ca n’est pas pour me déplaire... »




« Voilà... je vous ouvre ! Messieurs ? Si c’est pour l’incendie des poubelles, j’ai rien vu... Maintenant ? A la Gendarmerie ? Ah non, là j’ai pas le temps, je dois... Mais lâchez-moi, espèce de brute ! Vous êtes taré ! ... Sûrement pas ! ... Je vous dis que... Tiens ! ... Aïe !... C’est toi qui es fou, espèce de salaud !... Non je me calme pas, non je... »


« Je m’appelle Lucette Mortier, j’ai cinquante-sept ans, je suis domiciliée... Quoi, mon fils ? Luc Mortier, né le... Ben oui, il vit chez moi... Disparu ? Ce matin encore il m’a apporté mon petit déjeuner ! ... Depuis cinq ans ? Ah ah ah, elle est bien bonne ! Faudrait débuguer votre bécane, mon capitaine, ça pédale dans la choucroute ! ... Quoi son cadavre ? ... Dans la forêt de Sénart ? Et vous êtes sûr que c’est lui ? ... Sa carte d’identité... Ce n’est pas possible ! Et comment voulez-vous qu’il y aille, à Sénart, en tapis volant ou en hélico ? J’ai pas le permis et Luc non plus ! De toute manière je vous dis que je l’ai vu ce matin, je suis pas folle ! Appelez-le, il est à son travail, à la Poste, à Stains... Quoi ? Une fausse lettre de démission datée d’il y a cinq ans ? Mais vous délirez, j’ai vu ses fiches de paie ! Il a pas démissionné, il y est allé encore ce matin ! Non mais ça va pas, hein, tout le monde sait que ça picole dur chez les gendarmes, mais là... Oui, il s’était cassé le poignet, et la cheville, aussi... ou le genou, je sais plus. Quel côté, quel côté, est-ce que je sais, moi, gauche, peut-être... ou droit ? Hein ? Cette médaille ? Faites voir ? On dirait la sienne, tiens, c’est écrit derrière : Luc, deux novembre mille neuf cent... Vous l’avez trouvée où ? Il l’a perdue ça fait... oh... des années... Sur le cadavre ? Mais quel cadavre ? Assommé ? Qu’est-ce que vous dites ? Vous avez trouvé chez moi un rouleau à pâtisserie avec du sang dessus ? Mais mon pauvre, ça fait au moins dix ans que je m’en suis pas servie, alors ! Moi ? Luc ? Mais vous êtes grave, vous, complètement jeté, oui ! Puisque je vous dis que je l’ai vu ce matin ! Il faut que je vous le dise comment ? Et pis vous commencez à me courir, tous autant que vous êtes, à venir m’emmerder chez moi, et me faire perdre une journée de boulot avec vos conneries... Quoi ? En garde à vue ? Mais sûrement pas ! Il n’en est pas question ! Mon fils est vivant, vous m’entendez, vivant ! Mais lâchez-moi ! Bande de cons, sales fachos, trous du... »


« Oui docteur, j’ai pris mes médicaments. Oui docteur, je regrette d’avoir mordu ce gendarme... Ce n’était pas bien. Mais il voulait m’enfermer... Vous avez prévenu mon fils ? Mais non, il n’est pas mort, vous n’allez pas vous y mettre vous aussi... Je l’ai vu ce matin... Enfin non, pas ce matin... C’était hier, je crois, ou avant hier... Je sais plus, docteur, j’ai l’impression par moments que je perds la boule ... Quoi je serai reconnue irresponsable ? Mais de quoi ? J’ai toujours payé mes impôts, et les taxes, et la redevance... Pourquoi mon fils ne vient pas me voir ? Vous lui avez interdit, c’est ça ? Vous voulez me rendre folle ? C’est ce salaud de Bergougnou qui vous paie parce qu’il veut donner ma place à cette traînée de Valérie, c’est ça ? Entre cocos, ça fricote dur... C’est un complot, c’est ça, vous vous êtes tous mis d’accord contre moi, tous des pourris... Non, pas la piqûre, non, ça fait mal, ça fait... »


Dans une suite luxueuse du Hilton Concorde, un jeune homme blond boucle sa valise Hermès. Un homme roux, la quarantaine flamboyante, pose sur la table un élégant porte-document.
« Voilà. Ton billet pour New York en classe affaires, ton passeport, les clefs de ton appartement à Manhattan... Comment vous sentez-vous, monsieur Luke Mortiner ?
- Very well, very well », répond l’intéressé sans la moindre trace d’accent.
L’homme roux se détourne un instant, appuie sur une touche de son portable.
« Maître Henne. C’est vous, Planchot ? Mon petit Planchot... Dites donc, quatorze heures, ça ne me va pas du tout. Vous allez repousser le Conseil d’Administration à quinze heures trente. Quoi, c’est trop tard ? Ils commencent à arriver ? Eh bien offrez leur le café, Planchot, racontez-leur vos vacances, je sais pas, moi... Pour quoi je vous paie ? A tout à l’heure, Planchot. »
Il se lève.
« Tu veux un scotch ? »
Il remplit deux verres. Dans le geste, la manche de sa veste se relève un peu, laissant entrevoir un bouton de manchette en or massif où est gravé un N majuscule.
Bien calé dans le confortable fauteuil près de la petite table, l’homme roux soupire de bonheur.
« Eh bien, je suis assez content de nous. Tu as été un excellent élève. Tu as appris l’anglais à une vitesse remarquable, tu t’es coulé dans ta nouvelle identité avec une facilité déconcertante... Les dons dont je t’ai pourvu ont fait merveille, je me suis surpassé... Luke Mortiner, né en France de parents américains décédés dans un accident de voiture, élevé par des cousins français morts eux aussi dans l’incendie de leur maison – pas de chance avec ta famille, hein ? Golfeur, bridgeur, tennisman classé... Heureusement que ta mère s’est entichée du camping de Palavas-les-Flots, ça nous a donné du temps... Te voilà avec un diplôme de HEC, un master de Communication et un autre de Droit Commercial... Toi qui savais à peine lire et écrire... Non, j’exagère... Il ne restait plus qu’à te faire gagner un peu en Bourse, te présenter à deux ou trois pourris... et là tu t’est vraiment débrouillé comme un chef, mon garçon ! Tu as racheté la Sodépa et GRPS pour la moitié d’une bouchée de pain...
J’espère que tu as admiré mes talents de faussaire ! Je me suis rarement autant amusé ! Fausse déclaration de naissance, faux certificats de décès de ta fausse famille, doublement fausse lettre de démission à la Poste, où j’ai imité l’écriture de ta mère imitant la tienne ! Du grand art ! Et ce cadavre, ce merveilleux cadavre retrouvé où il fallait quand il fallait, avec d’anciennes fractures semblables aux tiennes ( ah j’en ai épluché des dossiers médicaux !), et le coup de la médaille de baptême ! Somptueux ! Et le rouleau à pâtisserie, avec ton sang dessus ! Génial !
Et te voilà, un nouvel homme, bien musclé, bien coiffé, avec des verres de contact et une garde-robe à la mesure de tes revenus, prêt à conquérir l’Amérique ! Tu es splendide, mon gars... Tu vas en faire des ravages , outre Atlantique ! Non, ça ne te dit rien ? Remarque, tu as le temps . Mais la jeune héritière d’une grande famille de Boston, ça ferait bien sur ton CV...
Allez, c’est l’heure. Ton taxi doit t’attendre. Je te rejoindrai dans quelque temps. Je préfère rester un peu pour surveiller tes arrières, neutraliser un éventuel enquêteur trop zélé ou un médecin trop compatissant... Non non, ne me remercie pas, je me suis vraiment bien amusé. Allez, à plus, fiston, je suis vraiment fier de toi... »
Narwa Roquen, diaboliquement vôtre...

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2007-10-25 19:08:27 

 Commentaire Maedhros, exercice n° 24Détails
Bluffée, je suis bluffée, c’est trop bien, je me suis fait avoir en beauté, je n’y ai vu que du feu, c’est génial ! Bon sang mais c’est bien sûr ! Sainte Apolline, les instruments sur la serviette blanche... Mais tu as dit « miroir », et moi bien sûr j’ai plongé, le tueur en série, tout ça ... Qui aurait pu se méfier d’une petite provinciale ? Je n’écouterai plus jamais Kim Carnes de la même façon... Du grand art !
Au passage, j’ai admiré l’étendue de tes connaissances en maquillage féminin. Diable ! Tes ressources m’étonnent toujours !
Juste un atome de correction : « je me souviens de la première rencontre » ou « je me rappelle la première rencontre »
Ah mais quelle merveilleuse surprise ! J’en suis toute ébouriffée ! Maedhros, I love you !
Narwa Roquen, définitivement fan

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z653z  Ecrire à z653z

2007-10-26 16:46:25 

 Qui est Maitre Henne ?Détails
C'est la personnification de la haine que le timide éprouve pour sa mère ?
a-t-il un rapport avec son père disparu ?

Tu commences à faire comme Maedhros avec des nouvelles dont on doit chercher les clés ;)

a+

Ce message a été lu 6882 fois
z653z  Ecrire à z653z

2007-10-26 16:58:45 

 les indices...Détails
... étant suffisamment clairs dans la première partie, l'effet de surprise de son métier était donc un peu éventé.
Autant le point de vue de la femme désirée est magnifique !
Par contre, je trouve que ton timide est assez bavard quand il est dans son milieu professionnel ; surtout qu'il est avec celle qui est censée lui faire perdre ses moyens !
Vu la femme que tu décris, je doute que ça se finisse bien pour ton timide ;)

Encore bravo :)

Ce message a été lu 6455 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2007-10-26 19:38:28 

 Clés...Détails
N, Henne, haine... Il en manquait, mon timide, il n'osait même pas haïr cette mère trop forte pour lui, il était presque mort... et puis surgit un bon vieux diable qui cherche à s'amuser... et qui se prend d'affection pour lui. Le père biologique a disparu pour de bon. Mais le hasard peut nous offrir un père de remplacement, pas forcément très moral, mais tellement jubilatoire...
Narwa Roquen, un peu cynique il est vrai

Ce message a été lu 6810 fois
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2007-10-26 21:28:58 

 L'accent sur la haine!Détails
En lisant le texte, j'ai compris ce qui t'avait fait sourire.

Lorsque tu as décrit le deus ex machina qui va bouleverser le destin du timide Luc, j'ai immédiatement pensé à John Milton , l'avocat infernal du célèbre film. Et cette image ne m'a plus quitté.

Bon, au début Luc cadrait assez mal avec Kevin Lomax mais je trouve que sa métamorphose le rapproche de Keanu Reeves. J'apprécie le diable quand il soulage l'âme humaine. Finalement, il est beaucoup plus proche de l'homme que Dieu, et c'est toujours plus marrant!

La façon de dépeindre la perdition de la mère est assez jubilatoire dans le style règlement de compte. En outre, son "pétage de plombs" correespond bien à la réaction de ce type de profil psychologique qui est tyrannique lorsqu'il est en situation de force, et désemparé lorsque les choses lui échappent.

M

Ce message a été lu 6599 fois
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2007-10-27 18:51:14 

 All that he wants..Détails
Il aura ce qu'il a toujours voulu avoir...quitte à en payer le prix jusqu'au dernier centime. Une femme a fini par l'aimer, au-delà de ses rêves les plus fous. En ce sens, l'histoire finit bien.

Elle se terminera mal dans le n°25.

Son côté bavard n'est qu'une défense qui lui permet de maintenir une distance entre lui et l'objet de ses désirs. Il parle, même beaucoup, mais ne dit rien en vérité ...des termes techniques sur un terrain neutre, rien de personnel ni d'émotionnel. Aucun contenu signifiant.

M

Ce message a été lu 6243 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2007-11-02 10:15:39 

 WA n°24, participation (tardive, pour changer!)Détails
"Camille Grandois. Vous devez être Faustin?"

La petite blondinette, joues lisses, yeux pâles, lèvres roses, visage presque enfantin au-dessus d'un tailleur noir, lui tendit une main parfaite, sans vernis ni bijou.
Elle souriait. Faustin resta interdit: elle lui souriait. Il se souvint qu'il devait répondre, sa bouche mima un "Oui" qui ne sortit pas, il s'éclaircit la gorge et parvint à prononcer un acquiescement fluet. Sa main se glissa dans celle de Camille, et son monde s'ouvrit tout-à-coup.
"Allons, suivez-moi!", dirent les yeux doux et le sourire bienveillant de la directrice des ressources humaines. Elle ouvrit d'un geste dynamique la porte en verre du grand bureau, et lui fit signe de s'asseoir. Il la regardait et ne savait plus rien faire d'autre. Il se sentait transporté, subjugué, soulevé. Un air de Prokofiev lui vint en tête, accompagné de ces mots: C'est elle.
Instinctivement, Faustin se prépara à la panique qui allait l'envahir en serrant fort contre lui, de ses deux bras croisés, sa chemise plastifiée. Pourtant, à son plus grand étonnement, aucune panique ne vint étreindre son estomac. Il s'assit. Il lui tendit ses documents. Elle lui posa des questions faciles, limpides, et il y répondit sans douleur.
Camille avait chaussé des petites lunettes fines aux montures rouges, et Faustin lui trouva un air malicieux qui le réjouit. Il sourit à son tour. Elle partagea son sourire, de longues secondes, jusqu'à presque découvrir ses jolies dents, puis elle détourna le regard et elle rougit. Faustin ressentit un bonheur inconnu et un soulagement immense en voyant s'empourprer ces merveilleuses joues rondes: lui, Faustin Dumont, faisait rougir Camille. Dans le dos de Faustin, sous le gilet vert, juste entre les omoplates saillantes, quelques plumes d'un blanc éclatant faisaient leur chemin. Et quand il la fit rire, les deux ailes superbes déployèrent toute leur envergure, enluminant le bureau, éclairant l'austère pièce. Leurs rires s'envolèrent ensemble, leurs regards se reconnurent, et tout leur apparut alors évident.

Faustin descendit les escaliers joyeusement, le coeur explosant de joie. Il embrassa la joue blushée de Martine, qui fut trop surprise pour protester, en lui lançant un "À demain!" ravi. Il pleuvait des cordes, et Faustin sautillait, léger, sur le trottoir, en pensant aux cheveux de Camille qui devaient friser sous la pluie. Il n'évita pas les flaques, bondissant, heureux, libre, et entonna:

I'm singin' in the rain
Just singin' in the rain
What a glorious feelin'
I'm happy again

I'm laughing at clouds
So dark up above
The sun's in my heart
And I'm ready for love

Let the stormy clouds chase
Everyone from the place
Come on with the rain
I've a smile on my face

I walk down the lane
With a happy refrain
Just singin',
Singin' in the rain...


Elemm', qui aime trop les happy ends, et si c'est trop fleur bleue, j'assume!!

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2007-11-02 10:43:51 

 Moi aussi ^^Détails
Je me suis faite avoir tout autant!
Contente d'avoir enfin écrit le mien, pour pouvoir lire les vôtres! C'est excellent.

Mais... J'appelle pas ça un happy end, moi :(
Tu es définitivement sombre, je ne saurai que trop te prescrire une dose de Disney (Kuzko, Lilo&Stitch, n'importe lequel!!), passque bon, moi j'en ai marre de tous ces gens qui meurent sur le forum! :p

Plus sérieusement, félicitations, c'est vraiment bon.

Elemm', qui court derrière le train!

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2007-11-02 10:49:24 

 Eh ben...Détails
Eh ben je suis partagée. Non, quand-même, il y a des pasages jubilatoires, comme ces mots de la mère qui proteste, s'insurge, craque, je trouve ça génial et parfaitement crédible, on l'imagine très exactement comme ça.

Mais il y a quand-même quelque chose qui me gêne, c'est que la vengeance n'est pas celle de Luc, il ne maîtrise rien, il ne choisit rien, on lui offre une haine sur un plateau, on lui commande d'apprendre, de faire, de dire, d'être, et il apprend, fait, dit, est. Et moi ça me laisse un goût de tristesse, quand-même, ce bonhomme qui va interpréter un rôle toute sa vie sans jamais être lui-même. Alors, bon, d'accord, c'est bien fait pour la mère, mais est-il vraiment heureux?

Elemm', qui a adoré le style, mais n'adhère pas à la morale! Mais ça, c'est parce que je suis une puriste du happy end! ;)

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2007-11-02 18:20:46 

 Commentaire Elemmirë, ex n° 24Détails
Il va falloir ajouter du son sur le Faerium, Fladnag ! Ca chante de plus en plus !
Jolie, ta description du coup de foudre réciproque qui vient sauver le grand timide et lui ouvrir les portes du Paradis... C’est délicieusement bien écrit, on n’a même pas besoin de dialogue pour suivre la conversation ! C’est frais, c’est limpide, quelques grammes de douceur... Si la faërie n’existait pas, tu l’aurais inventée...
Narwa Roquen, qui fait des claquettes (dans le brouillard)

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2007-11-02 19:48:05 

 Pour le plaisir...Détails
Parce que je l'ai revue ce matin pour écrire mon histoire et que, haaa, ça fait du bien!! :
singin' in the rain

Plus efficace que tous les nutellas du monde au p'tit dej :)

Elemm', vivement qu'il pleuve!

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2007-11-03 19:25:40 

 De l'autre côté des montagnes...Détails
C'est vrai que le forum devient musical, une dimension complémentaire apportée aux histoires.

Je vous conseille la magie d'un âge oublié, le charme sombre et mélancolique du groupe Trobar De Morte, un groupe espagnol (Barcelone) à découvrir.

Suivez le lien ci-dessous

Dragonfly

et laissez vous bercer par les enluminures rêveuses murmurées par la voix enchanteresse de Lady morte.

Tous les autres titres sont également bons et s'harmonisent avec l'ambiance médiévale.

M

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z653z  Ecrire à z653z

2007-11-05 14:36:47 

 T-T-TDétails
Rien de vaut le nutella avec de la poudre d'amandes sur des tartines au ptit déj :D
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Clémence  Ecrire à Clémence

2007-11-05 18:56:17 

 Olalala!!Détails
Merciii!! C'est manifique!!! Merci de nous l'avoir fait partager! ^^

*Pouuk*

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2007-11-08 11:40:44 

 Faustin perd toujours la tête...Détails
Ah que voilà une histoire dans laquelle les ressources humaines sont particulièrement mises en valeur.

Ce coup de foudre est joliment tourné, notamment la scène où les (apparemment) futurs tourtereaux se reconnaissent mutuellement. L'amour ne donne-t-il pas toujours des ailes?

C'est vrai qu'il y a comme un parfum de fleur bleue mais qu'importe, c'est ta perception du monde, en tous cas, de cette histoire qui finit bien.

Et puis, un fan de Gene Kelly ne peut pas être foncièrement malchanceux...Ah, ses duos magiques avec la belle Rita!

Long ago and far away
I dreamed a dream one day
And now that dream is here beside me
Long the skies were overcast
But now the clouds have passed
You're here at last!

Chills run up and down my spine
Aladdin's Lamp is mine
The dream I dreamed was not denied me
Just one look and then I knew
That all I longed for
Long ago was you.


M

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z653z  Ecrire à z653z

2007-11-08 15:59:10 

 grands doigts ?Détails
ça sent bien le sucre ici :)
Et c'est joliment rédigé.

Je n'aime pas trop les douceurs, mais c'est juste une question de goût ;)

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2008-01-23 12:32:29 

 Exercice 24 : Elemmirë => CommentaireDétails
Oh, surprise ! Le patron que le timide doit rencontrer est une patronne ! L’expression « dirent les yeux doux » sonne bizarrement. La révélation, le miracle de l’amour qui rend tout possible et même facile, c’est meugnon. C’est joli, la métaphore des ailes. Le coup de foudre est bien amené. Camille ne serait-elle pas elle aussi un peu timide ? Le héros qui chante sous la pluie est un peu kitsch mais bon, quelques grammes de douceur ne sauraient nuire... Par contre, je pense que tu aurais pu te contenter des premiers vers avec trois points de suspension.

Est', en pleine lecture.

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2008-01-23 12:36:18 

 Exercice 24 : Narwa => CommentaireDétails
Le paragraphe introspectif est la suite logique du portrait. Bien vu, « penser à ne pas fermer les yeux ». Tiens, le Diable ! Venu proposer un pacte à une âme égarée ? Chouette alors ! J’ai trouvé curieux que le timide le reconnaisse au premier coup d’oeil, faisant fi du caractère irrationnel de la rencontre. C’est le détachement de la réalité qui précède le suicide ? L’autre n’aurait-il pas du au minimum le toucher avec son pouvoir pour se faire reconnaître ? Bref, cette évidence et cette banalité, « tiens, un démon, de si bon matin ? », m’ont choquée.
« Vous n’avez plus rien à perdre, n’est-ce pas ? Alors, autant se mettre à gagner. » c’est joli, ça. J’aime bien les dialogues du Diable, poli, évasif tout en étant clair. Son côté désintéressé me paraît louche mais après tout, le malin est trompeur par nature.
J’aurais aimé que le personnage soit un peu plus inquiétant, qu’on peine à lui faire confiance mais qu’on ne puisse pas résister à son charisme. Enfin, c’est comme ça que je vois les démons. Pour sa tenue vestimentaire, par contre, rien à redire.
La réduction de l’arrestation de la mère et des scènes suivantes à son seul dialogue est astucieuse et parfaitement efficace. Par contre, vu comment elle cause aux gendarmes, ça devrait être « outrage à agent » direct.
Le résumé que fait le démon de la réussite de Luc paraît un peu téléphoné. On avait déjà deviné que c’était lui qui avait orchestré cadavre, rouleau à pâtisserie... J’aurais bien aimé une chute aussi. Mais bon, je suis exigeante, je sais. Très sympathique, cette histoire de démon en tous les cas.

Est', en pleine lecture.

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2008-01-23 12:39:46 

 Exercice 24 : Maedhros => CommentaireDétails
Oh, quel mystérieux titre... Intéressant, la rencontre n’est pas fortuite et mademoiselle est elle aussi dans un schéma de répétition. Elle paraît par contre très sûre d’elle. Le paragraphe sur le maquillage montre un personnage de séductrice expérimentée, limite manipulatrice. Houla, elle non plus n’a pas l’air bien nette... Intéressant, son côté mystique qui voit des signes partout, et son côté prédatrice.
J’aime bien le jeu de paroles de chansons qui répondent au thème de l’histoire. Tu aimes la musique et ça se sent quand on te lit. J’ai utilisé ce procédé moi aussi dans ma dernière nouvelle.
Le paragraphe qui commence par « Il faut qu’il soit à moi. » est particulièrement bien écrit, avec de belles images. Je commence à me demander si elle ne va pas le dévorer au sens propre... Mais non, remarque, on est dans l’histoire qui finit bien. Quoique, avec toi... C’est rigolo comme histoire, on ne sait pas qui est le monstre, ni même s’il y en a un. Cette jeune femme tient de la veuve noire, ou de la panthère. Un succube peut-être, d’après ce que tu écris.
Bien joué le jargon de dentiste, ça rend le dialogue crédible. Par contre, j’ai trouvé curieux qu’il lui demande si c’était le hasard qui l’avait amenée. Peut-être eût-il du formuler sa question d’une manière plus anodine, comme par exemple « puis-je savoir qui vous a conseillé mes services ? ». La timidité du dentiste n’apparaît plus dans ses dialogues.
L’expression « beauté froide et reptilienne » jure avec les termes « chaude et vibrante présence » juste après.
La fin est un peu abrupte, ai-je trouvé. En plus, c’est ça une histoire qui finit bien pour le timide ???

Est', en pleine lecture.

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Onirian  Ecrire à Onirian

2010-02-17 16:53:28 

 WA-Exercice 23 - Happy end.Détails
Voici la suite du précédent. Un texte somme toute assez classique, mais il en faut aussi ;-)
L'histoire fini plutôt bien, mais après coup, je me dis qu'il aurait sans doute fallut que j'insiste plus sur le coté psychologique du personnage.

--

Parcheminée.


Soixante longues années se sont écoulées entre ces deux pages. J'avais quatorze ans, je suis désormais au seuil du grand voyage. Vieux Journal, témoin de mes petits malheurs d'antan, je t'ai par trop délaissé...
L'histoire se finit bien, et par égard pour toi, pour ce que tu représentais aux yeux de la fillette que j'étais, je vais noircir une dernière fois tes pages, déposer mon histoire, coucher ce que fut ma vie.

Mon récit commence exactement là où se termine le chapitre précédent, ma mère, paix à son âme, venait de m'appeler, pour me présenter au peuple.
Oh dieux, que j'avais peur... J'ai toujours été menue et pale, je n'avais pas conscience alors que la véritable force réside dans une volonté inaltérable et que, somme toute, l'apparence n'y fait rien. Je tremblais tant lorsque je me suis approchée du balcon que j'étais convaincue que quelqu'un dans la foule s'élèverai pour crier : "Regardez-la, elle est terrifiée !". Heureusement il n'en a rien été, le peuple m'a acclamé, m'acceptant d'emblée comme sa future reine. Mon père, paix à son âme, avait eu raison.
Pardonne moi, Journal, mes larmes coulent, ondulent ta peau et diluent ton encre. Alors que j'écris ces lignes, mes mains sont prises de soubresauts, en écho au souvenir... Combien de fois n'ai-je pas revu cette scène ? Combien de fois n'ai-je pas hurlé dans mes cauchemars, pour me réveiller enfin, terrifiée, désespérée ?
Moi, au balcon, si fière, le peuple qui me porte aux nues, je souris, la vie est parfaite. J'entends un cri avorté dans mon dos, je me retourne, et là, je vois une lame, monstruosité phallique, sortir de la poitrine de mon père. Il est miraculeux que je ne sois pas devenue folle d'avoir vécu dans la même seconde ces deux extrêmes. Quasiment sous les yeux du Peuple, on venait d'assassiner mon père, le Roi. Ma mère s'est jetée presque aussitôt sur l'agresseur, dague au clair, mais n'a guère eu plus de chance. Vingt deux ministres, des nobles ou des conseillers, tous des traîtres sauf un, qui lui, n'a même pas eu le temps de dégainer. Paerik, je rends hommage à ta mémoire.
Delvë me pardonne, Je les ai maudis. Traîtres, démons, fils de chiens, lie d'humanité, aucun mot n'a jamais convenu. Je sens encore leur bras immondes me prendre, m'éloigner du balcon, j'entends encore leurs voix résonner, m'expliquer qu'ils n'adhéraient pas avec la politique de paix de mes parents, que ce pays avait besoin de grandeur. Ils m'ont demandé leur servir d'étendard, m'ont précisé que si je ne coopérais pas, le pays sombrerait dans une guerre civile, et que ce n'était pas ce que je désirais. Je pouvais mourir, déclenchant un carnage, où vivre et leur obéir.
A cet instant, j'ai hésité, vraiment. A quoi bon vivre ? Pour qui ? Mais j'ai entendu les voix dehors, mon peuple, ma fierté. Il m'avait acceptée, je l'avais juré, tout irais bien.
Et puis, il faut être vivant pour se venger.

Selon mes propres mots, je craignais la politique, la séduction et les mensonges. J'ai fais de ces peurs mes armes. Tout le monde s’attendait à ce que je sois choquée, folle même, alors c'est ce que je leur ai donné, pour qu'ils ne se méfient plus... Et qui se serait soucié d'une enfant si chétive, fut-elle la Princesse ? Fut-elle même témoin de l'assassinat de ses parents ?
Pendant cinq années, j'ai appris. Je les ai laissé gérer le pays. Bien sûr, je comprenais qu'ils étaient entrain de le mener à la catastrophe, mais il était trop tôt pour agir. Derrière mon visage famélique, je fulminais. J'exigeais de participer à toutes les réunions, mais ne manquais jamais une occasion de poser une question trop naïve, leur prouvant sans cesse que je n'y comprenais rien et que les arcanes de la politique m'échappaient complètement. Je me taisais quand on me l'ordonnait, je signais ce que l'on me disait de signer, parfais pantin, manipulable à souhait. Personne n'a jamais remarqué que trois lettres se glissaient toujours dans les méandres de ma signature complexe, "slc", Sous La Contrainte. C'était ma manière de ne pas oublier, de danser sur le fil de ma raison.
Mais ce qu'ils ignoraient véritablement, c'est que dans l'ombre, petit à petit, avec d'infinie précautions, je tissais ma toile, je créais un réseau, constitué d'abord avec d'anciens partisans de mon père puis par les nouveaux mécontents. Je m'informais, je soudoyais, je corrompais. Mes gardiens devinrent mes gardes, mes surveillants se transformèrent en espions à ma solde, et je pus enfin considérer mes geôliers comme les proies qu'ils étaient devenus.
Puis l'on a voulu me marier. J'ai demandé s'il était gentil, on s'est moqué de moi. Oh, je n'ignorais rien du Seigneur Karik, cette brute épaisse et sans honneur, roi d'un pays exsangue, usé de trop de guerre. Notre armée était trop faible pour résister longtemps, et il avait besoin d'un trésor. Il désirait annexer le pays. Les conseillers lui ont proposé de le prendre avec un mariage plutôt que par le sang, il a dit oui.
Le peuple le détestait, et moi avec lui.

C'est lors du banquet qui avait suivit la cérémonie que j'ai frappé. Tous les nobles étaient réunis, les traîtres, évidement, mais également les seigneurs, les barons, les ducs... Tous ceux qui possédaient un tant soit peu de pouvoir. Beaucoup craignaient Karik, et à juste titre.
La moitié des gardes étaient à mes ordres et les autres ne goutaient guère le changement de souverain.
Mon seigneur et désormais mari souhaita montrer sa puissance, il demanda donc à l'un des nobles, un des vingt-et-uns traîtres, de s'agenouiller devant lui, celui-ci s'exécuta promptement, trop heureux d'être le premier à recevoir les honneurs, mais en guise de louanges, sans prévenir, Karik lui fracassa la tête avec son marteau de guerre.
J'ai joui du silence choqué qui a suivit, me suis délectée de ce cadeau accordé par les dieux. Mais il n'était plus temps pour moi d'attendre, je voulais, je devais prendre.
Karik appela un autre noble. Celui-ci refusa évidemment, mais fut amené manu militari et découvrit lui aussi le choc de l'acier. L'assistance était blême de terreur tandis que Karik riait, tel un damné.
Alors je me suis levée, j'ai marché au milieu de ces pleutres, me dévoilant telle que j'étais, Princesse d'un royaume fier, reine d'un peuple qui allait relever la tête. J'ai planté mon regard dans les yeux de Karik et lui ai dit :
- Seigneur, ce banquet comporte beaucoup plus de traîtres que les deux que vous venez d'abattre, il y a trop longtemps que j'attends. Pour le peuple, pour mes parents, pour moi.
Je claquai des doigts, et quasi-instantanément dix neufs gardes tranchèrent la gorge de dix neufs nobles, noyant cette mascarade sous un déluge rouge. Ignorant les cris, je m'approchais alors de Karik, dans une démarche voluptueuse. Je me savais somptueuse dans ma robe de mariée, mais il me découvrait puissante et cela attisait son désir.
- Seigneur, je vous connais, vous ne respectez que la force brute. Votre nom fait trembler les faibles, et peut à lui seul gagner une guerre.
Il souriait, cet imbécile. Je repris alors.
- Cependant nos points de vue divergent, j'exècre la guerre.
Et d'un geste vif et précis, je lui ai tranché la gorge. Un jet de sang vint baptiser mon acte. L'assemblée des nobles se tenait coite, dans un silence irréel. Nul n’osait bouger, de peur d’être le suivant à rejoindre la Dame du Passage.
Puis le fils de Paerik se leva, et vint m'offrir son épée, prêtant serment sur sa vie. Et tous s'agenouillèrent :
- Gloire à la Reine !
Futile honneur. C'est seulement maculée de sang que je leur inspirais du respect.

Les têtes de Karik ainsi que celles des traîtres, furent exposées pendant un mois à l'entrée du château. Cela a été mon premier et mon dernier acte véritablement sanglant.
Il m'a fallu bien du temps pour reconquérir ce peuple qui m'avait soutenu au matin de mes quatorze printemps, mais qui s'était senti trahi par cinq années d'injustices... Aujourd’hui, je suis fière de pouvoir le dire, je n'ai jamais failli.
Parmi mes grandes victoires, j'ai évité trois guerres, contenu une famine et deux épidémies, fait de mon pays un endroit prospère, eut trois enfants et onze petits-enfants. Aujourd'hui, je présente ma petite fille au peuple, et je le dit sans sourciller, elle est comme lui, la même fierté coule dans leurs veines, et face au danger toujours, ils relèveront la tête.

--
Onirian, tête levée.

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2010-02-20 21:59:45 

 Commentaire Onirian, exercice n°23Détails
Effectivement, la facture est classique, mais le texte est agréable à lire et l’ensemble forme une histoire sympathique. La petite princesse timide innocente et naïve devient progressivement une jeune femme machiavélique, intrépide et déterminée. Le trauma provoqué par la mort des parents peut être le déclencheur pour un changement de comportement, c’est cohérent.
Le texte est très bien écrit, truffé d’expressions originales. « Mes larmes...ondulent ta peau », « j’ai fait de ces peurs mes armes », « danser sur le fil de ma raison », mes gardiens devinrent mes gardes », « la Dame du Passage ». Bien vu, le passage au présent pour l’assassinat du Roi. Bien aussi le SLC entremêlé à la signature, astuce typiquement adolescente – ça me fait penser au « Club des Cinq » !!! - , ça rend ton personnage tout à fait crédible.
Bricoles :
- Parcheminée. : pas de point dans un titre. Et le titre... en rapport avec le Journal ?
- Quelqu’un s’élèverai : s’élèverait
- Terrifiée : 2 fois en 8 lignes
- Le peuple m’a acclamé : ée
- « monstruosité phallique » : ça ne peut pas être la réflexion d’une gamine de 14 ans, ou alors elle a déjà lu tout Freud et elle a un QI de 150... Et même si c’est un ajout de la grand-mère, ça vient un peu, oserai-je dire... comme une couille dans le potage – un cheveu sur la soupe, bien sûr...
- Je les ai maudis : je (faute de frappe), maudits
- Lie d’humanité : lie de l’humanité
- Ils n’adhéraient pas avec : adhérer à
- Un carnage, où vivre : ou
- Tout irais bien : irait
- J’ai fais de ces peurs : fait
- Fut-elle la Princesse : fût ; idem dans la phrase suivante
- Je les ai laissé gérer : je ne sais pas si c’est « laissés » ou « laissé » ; mon dictionnaire dit que laissé s’accorde avec le sujet quand il fait l’action (elle s’est laissée mourir, mais : elle s’est laissé convaincre). Le problème c’est que là, ça peut s’accorder avec le COD... Quelqu’un connaît un prof de français ?
- Ils étaient entrain : en train
- Parfais pantin : parfait
- Usé de trop de guerre : guerres
- Banquet qui avait suivit la cérémonie : suivi
- Evidement : évidemment
- Vingt-et-uns : vingt et un
- Silence choqué qui a suivit : suivi
- Alors je me suis levée... respect : tu alternes passé composé et passé simple, ce n’est pas très heureux. La grand-mère a envie de prendre son temps et de parler au passé composé ; mais c’est une scène d’action : je pense que le passé simple convient mieux.
- celles des traîtres, furent exposées : cette virgule ne sert à rien. Ou alors il en faut une après Karik
- Un endroit prospère, eut : eu
- Je le dit : dis


Je ne sais pas s’il aurait fallu plus de psychologie. C’est vrai que comme ça, ça a l’air un peu trop facile, mais ton texte est court... Une idée, comme ça, j’ajouterais des tentatives de corruption, au début, qui ne marchent pas, et où elle affine sa technique par l’expérience, sans se décourager. Peut-être aussi insister sur son moteur : venger ses parents, et surtout trouver la meilleure solution pour son peuple, parce qu’elle se sent investie d’une mission, etc... Ca me fait penser à la reine Kettricken, dans « L’assassin royal » de Robin Hobb...
Mais globalement c’est un bon texte, rien à dire, clap clap !!
Narwa Roquen, et nous allons vers le printemps!!

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z653z  Ecrire à z653z

2010-02-22 01:07:23 

 laisser faire... il était laid c'est dire...Détails
Pour moi, cela s'accorde avec le COD quand il n'y a pas de verbe juste après.

Pour l'expression "monstruosité phallique", je ne vois pas trop l'intérêt (ou alors un côté vierge guerrière à la Jeanne d'Arc) même si cela ne me choque guère dans la plume d'une grand-mère.

Sinon, les deux textes sont cohérents.

Le seul truc qui me surprend, c'est que parmi les 21 traitres, pas un seul ne soit mis au courant du complot qui se tramaient contre eux.
Ou alors, ceux au courant pensaient en réchapper.

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