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 WA,exercice n°69... bis! Voir la page du message 
De : Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen
Date : Jeudi 5 novembre 2009 à 21:49:34
Puisque cela semble tenter certains d'entre vous, je vous propose de nous hasarder sur une pente glissante, en écrivant un texte contenant un ou plusieurs passages érotiques.
Voici le cahier des charges:
- ce texte doit pouvoir être lu par tous nos lecteurs potentiels, même les plus jeunes, sans qu'ils soient choqués.
- suggérez plutôt que de montrer; laissez deviner plutôt que de dire crûment
- soyez sensuels, jamais triviaux

A mon avis, c'est une recette de quatre-quarts: habileté, délicatesse, inventivité et audace.
Cherchez d'abord une situation. Puis voyez quels personnages s'y prêtent le mieux et dans quel cadre. Ensuite... cherchez à troubler le lecteur sans le mettre mal à l'aise.
Vous avez trois semaines, jusqu'au jeudi 26 novembre. N'est-ce pas le rêve de tout auteur que de susciter des émotions?
Narwa Roquen,clap clap clap!


  
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Réponses à ce message :

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2009-11-27 08:20:21 

 Bah moi...Détails
... je trouve que c'est joli d'avoir justement éludé le milieu, probablement parce que c'est moins intéressant pour l'histoire: ce qui était intéressant, c'était de voir le revirement de la jeune fille et les "techniques" bien affûtées de Monsieur; le reste, après, on suppose que c'est plus commun....

Très joli texte en tout cas!

Ce message a été lu 7373 fois
Netra  Ecrire à Netra

2009-11-27 10:38:39 

 plus commun ? Détails
Ben justement il a déjà des techniques de drague originales, alors je voulais savoir s'il faisait aussi la chose d'une manière originale !!! Faut se renouveler souvent quand on est un adepte, si on veut pas s'ennuyer !!! Kama-sutra et tout !!!
Netra, en concert samedi à Paris.

Ce message a été lu 6975 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2009-11-28 19:15:50 

 Commentaire Netra, exercice n°69 bisDétails
Le texte s'imbrique plus ou moins avec le précédent. Si tu devais réunir les deux, cependant, je ne suis pas sûre qu'il faille laisser le même ordre des paragraphes; j'ai peur que le lecteur s'y perde, entre l'avant et l'après... Ce serait d'ailleurs un exercice intéressant, special for you, que de réunir ces deux textes...
Le personnage d'Edward se précise. Le portrait est dépeint intelligemment, celui d'un homme totalement chosifié (la torture du pantin n'est qu'un détail de plus), et qui a tellement perdu son estime de soi qu'il trouve ça normal. En tout cas, aucune révolte chez lui, aucune volonté de devenir quelqu'un d'autre. Est-il dépressif? J'ai l'impression qu'il est même au delà de la dépression, dans un no man's land de déchéance dont on ne voit pas bien comment il pourrait se sortir, même avec tout l'amour du monde... C'est assez vertigineux...
J'aime beaucoup "lui n'a rien à m'ôter...etc"

Je m'interroge sur ce détail que tu évoques vers la fin: le baiser est vécu comme un acte plus intime que la pénétration. J'avoue ne pas avoir recueilli beaucoup de témoignages d'hommes actifs (donc pénétrants) sur ce point, mais tout ce que j'ai lu, entendu et à l'occasion vécu corrobore cette idée, qui semble à première vue surprenante.
Sur le plan érotique il était difficile, dans ce contexte plutôt hard, de ne pas tomber dans la pornographie. Tu as joué la carte de la tendresse, c'était bien vu. C'est sans doute le seul biais par lequel Edward peut supporter le désir de Peter et y souscrire, car en l'absence d'estime de soi le désir de l'autre devient vite intolérable. Ceci dit je trouve que tu as été plutôt succinct, et je suis sûre que tu aurais pu faire mieux. Le problème avec toi, comme avec tous les gens naturellement doués, c'est que tu as tendance à te contenter d'un premier jet sans beaucoup te remettre en question - et donc sans travailler assez. Un exercice n'est qu'un exercice, j'en conviens, mais il permet justement, en se focalisant sur un point précis, d'en explorer toutes les facettes. Là, je reste un peu sur ma faim (littéraire)...
Narwa Roquen, toujours aussi pénible...

Ce message a été lu 6613 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2009-11-28 20:11:27 

 Commentaire Maedhros, exercice n°69 bisDétails
C'est une idée tout à fait originale, et traitée avec beaucoup de finesse. On peut s'en douter dès le titre, mais alors on n'en savoure que davantage les petits cailloux blancs que tu as semés sur le chemin: "je suis d'une nature rentre-dedans", "elle a payé le prix", "je vibrais", "les armes à la main", et le très joli "j'avais quelquefois la tête au fond du sac"...
C'est tellement subtil que je suis persuadée qu'une âme innocente passerait complètement à côté, et ça, bravo, c'est de l'art!
Il y a de plus dans le ton du narrateur un côté "gros nounours" absolument délicieux, qui renforce l'aspect ludique sans aucune connotation morale. Et c'est parfaitement juste! Tu l'as anthropomorphisé juste assez pour qu'il ait des émotions, mais en lui laissant son innocence de jouet. Fortiche!

Une bricole, juste un transfert de "s":
- il a fallu redoubler de précautions
- les baies vermillons: sans "s"


C'est un texte léger, ludique, audacieux et spirituel. Un style qui tranche résolument avec tes productions habituelles, mais je ne saurais m'en plaindre!
Narwa Roquen, le sourire aux lèvres...

Ce message a été lu 6603 fois
Netra  Ecrire à Netra

2009-11-29 15:01:34 

 Un baiser ??? Détails
Alors pour toi c'était un baiser que voulait Dereck ? Moi j'imaginais autre chose d'un peu plus, hum, heu, ben, enfin d'un peu moins chaste. D'un peu plus près de la ceinture pour Dereck, et qui implique un peu plus d'activité de la part d'Edward. Bon, mais je te promets que je reprendrai ce texte et celui de la WA 68 pour en faire un tout cohérent (en oubliant la happy end spécial Elemm', ce qui se comprendra quand je l'aurai écrite... c'est une surprise !) donc je ferai les modifications à ce moment là, pour éviter d'interférer avec la consigne de la WA 70 et de m'emmêler les pinceaux... Que de succès il a, le petit Edward !!!

Pour la psychologie du personnage, on est tout à fait dans le "no man's land de déchéance" dont tu parles. J'en viens à me demander si Edward s'est jamais considéré comme un être humain à part entière en fait... Je pourrais tenter d'écrire toute son histoire, avec sa voix de gosse paumé, pour voir comment on devient une chose.

Edit : Et t'es pas pénible, mais nyu !!!
Netra, mouflet certes, mais pas naïf.

Ce message a été lu 6998 fois
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2010-01-02 15:10:32 

 Janus Face.Détails
Voici un texte qui flirte avec les abysses des amours extrêmes où les sentiments sont exacerbés jusqu'au point de rupture. Tu dépeins la descente vers les Enfers d'une âme damnée qui pourtant semble vouloir croire que, dans la fange et la négation de sa propre existence, il y a néanmoins une voie étroite pour sa rédemption. Amours à trois voix. Malgré le fait que ce texte n'est que le prolongement d'un précédent, j'ai comme l'impression qu'Edward, finalement, n'est qu'un trait d'union inavoué entre Peter et Dereck, entre un ange et un démon. Je ne sais pas si tu as voulu tirer cette perspective mais je verrais bien Edward n'être qu'une illusion, un simple fantasme sexuel dans un drôle de jeu rôle amoureux entre Dereck et Peter, les deux « vrais » protagonistes. Edward étant la façon dont chacun de ces deux-là imagine sa relation avec l'autre. Mais cette approche est sans doute trop «cérébrale »!

Formellement, tu transposes efficacement le côté hard de l'histoire en jouant sur des trajectoires incidentes qui, sans les nier pour autant, en gomment les aspects les plus hard ou les plus trash. Le recours aux instruments SM les plus glauques est admissible parce que tu ne décris pas la scène globalement mais tu l'effleures en ne donnant que certains détails, ce qui en désamorce la charge émotionnelle.

Le style employé colle bien avec le propos. Phrases courtes. Utilisation de la première personne du singulier. Peu de background ou de description. Cela va à l'essentiel. La construction, quant à elle, est à mon avis un peu perturbante avec une transition trop volte-face.

In fine, un très beau et fort texte...

M

Ce message a été lu 6829 fois
Netra  Ecrire à Netra

2010-01-02 18:01:37 

 Merci pour ta lecture ^^ Détails
Merci d'avoir pris le temps de lire et de commenter, M.
Je crois qu'Edward est un personnage à part entière... Tellement qu'on ne voit les choses que par ses yeux (de drogué, en plus...) mais ton approche est intéressante ^^
Netra, dans son rapport de stage. (qui n'avance pas)

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2010-01-13 17:23:07 

 Exercice 69 bis : Narwa => CommentaireDétails
Joli titre sobre, en accord avec le texte. Dommage que le nom de la cité sonne comme un mauvais jeu de mot... Le background de ce rituel religieux antique est intéressant et tu peaufines les détails (la tenue des initiateurs, la pièce percée...). Je trouve ce rituel salement macho. Des vieilles dames gardent les gosses tandis que leurs vieux s’amusent, les femmes élèvent seules les enfants, les jeunes filles devront satisfaire tous les désirs des hommes et sont éduquées dans ce sens. L’ambiance est sympathique avec les noms propres et les tenues coordonnées. J’ai trouvé la phrase « Que l’amour soit avec toi. » curieusement dissonante puisque ce n’est pas d’amour qu’on parle ici. Ton héros est bien aussi, avec son côté vantard, blasé, cynique. Le ton paternaliste qu’il adopte à un moment donné est bien vu. Ton héroïne est moins crédible, ai-je trouvé. Elle semble déterminée au départ mais cède au premier assaut, se laisse avoir à une ruse évidente. Elle est plus naïve que volontaire en fin de compte. Et une fois qu’il l’a embobinée, elle est prête à tout, ce qui m’a paru extrême. Il devrait y avoir un conflit interne entre ses convictions et son désir. Et une fois qu’il la tient, Alexandre ne se gène plus, il joue ouvertement avec elle. J’aurais pensé que cela refroidirait quelque peu Zéphyra. Originale l’obsession des pieds.
Je suis hyper déçue par ton excès de pudeur. Les métaphores répétées pour éviter les mots « génants » sonnent bizarrement et l’ellipse est véritablement frustrante. Tu n’as pas joué le jeu de ta consigne. Dommage ! Tu t'en tirais pourtant hyper bien sur les préliminaires. C'était sensuel, on sentait monter le crescendo et là, crac ! Ellipse...

Est', en pleine lecture.

Ce message a été lu 6504 fois
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2010-01-13 17:33:36 

 Exercice 69 bis : Maedhros => CommentaireDétails
Magnifique texte ! J’adore ! Tu laisses deviner mais tu donnes suffisamment d’infos pour qu’on percute. A la deuxième lecture, j’ai souri tout le temps à tes allusions finaudes, aux jeux de vocabulaire et double-sens artistement trouvés. Le titre est excellent, même s’il vend un peu la mèche.
« Quatre petites lettres qui mènent le monde depuis la nuit des temps. » : je n’ai compris qu’à la deuxième lecture. L’intro sur les relations virtuelles est dans le ton, un peu délirante, avec des jeux de mot amusants.
« Je suis d'une nature rentre-dedans. Pas de faux-semblant. Je ne suis pas lisse comme certains. Oh que non ! » : très fort ! « Je restais caché quand elle les recevait. » bien vu. « Je vibrais d'une ardeur renouvelée » : joli choix de mots ! Compliments.
J’ai commencé à me poser des questions lors de la scène dans la boutique mais je n’avais pas encore deviné. Je n’ai compris qu’avec « Elle m'a jeté quelques fois brutalement ».
Tu sembles aussi à l’aise dans le domaine de l’érotisme que dans le reste. L’idée de ce texte est maligne et agréablement libertine. La fin est horriblement drôle.

Est', en pleine lecture.

Ce message a été lu 6913 fois
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2010-01-13 17:42:29 

 Exercice 69 bis : Netra => CommentaireDétails
Poulies, le retour !
C'est très suggéré comme scène de sexe... D'un côté, c'est bien joué niveau esquive mais d'un autre, je suis déçue. Je m'attendais à plus de préliminaires, au moins, comme dans le texte de Narwa, où tu avais le temps de profiter de l'ambiance.
« Tes lèvres sont comme un bâillon sur mes pensées. » joli !
Ta deuxième partie est brutale ! Aïe ! Le dialogue à une voix est bien fait. C'est cru, c'est cash, j'aime bien ce style. Et tu es habile à suggérer des trucs horribles sans les décrire. Concernant le baiser ou "plus si affinité" de la fin, je n'étais pas sûre et je réservais mon jugement sur ce que le tortionnaire demandait.
On voit décidément pas assez de couples homos dans les arts et lettres...

Est', en pleine lecture.

Ce message a été lu 7443 fois
Netra  Ecrire à Netra

2010-01-13 21:19:51 

 Merciiii ^^Détails
Merci pour ta lecture et ta critique ^^

et aussi pour ce beau compliment :Et tu es habile à suggérer des trucs horribles sans les décrire.
C'est très gentil ^^ J'aime mieux suggérer que montrer...
Netra, dévoré par une autre histoire...

Ce message a été lu 7035 fois
Adival  Ecrire à Adival

2010-12-05 13:58:56 

 Participation wa n°69 bis + 82Détails
Bonjour à toutes et à tous.
Maeglin m'a guidé jusqu'à vous et je l'en remercie pour cela.
Ne connaissant pas le protocole des présentations, et n'ayant pas envie de me rependre en verbiage, je vous souhaite tout simplement bonne, ou mauvaise, lecture.



La nuit dégouline sur nos corps





Elle a froid. Il le sent, il le sait.
La porte de la chambre s'ouvre.
Elle avance pieds nus, élégante, féline.
Le bas de sa robe de chambre glisse sur le parquet ciré dans un frôlement à peine audible.


Lui : Une insomnie ?

Elle lui ôte des mains son verre de vin, le pose au sol.

Elle : Et une certitude. Celle de ne pas avoir su emprisonner tes yeux dans mes mains qui serrent.

Il lui caresse la joue.


Lui : Il faudrait que les certitudes deviennent des doutes et les doutes, eux, immuables. Ne rien savoir de plus que les douceurs que l'on a sous les doigts.

Elle le prend par la main, le guide dans la chambre.

La fenêtre est ouverte, un langoureux frimas appelle, glace.
Une bougie brule sur le sol et dans l'air, comme un parfum de pois de senteur.

Il veut fermer la fenêtre mais elle l'en empêche.

Elle : La chaleur, dans tes mains... Comme autant de promesses qui vont et viennent. Des doutes comme des éclairs, tranchants...

Les rideaux dansent sous une caresse du vent.


Elle : Lune froide et nuit figée habitent en toi, en nous, au creux de notre rêve éclos. Dans une boiserie soluble, une épiphanie souriante. Les trainées saumâtres sèchent et brulent. Cueille-moi, encore. Rallume-moi mes rêves. Éreintes et étreins, prends un peu de silence et tires en des rires... Nos brouillons seront nos réussites.

Elle le regarde, glacée.

Baudelaire est dans un coin de la chambre, il claque des dents.


Lui : Tes mots semblables à des flambeaux dans la nuit, et mes sens embrumés de paradis incertains. Déchus, peut-être. Plus de vin qui m'irrigue. Comme un manque, diffus, mué par cette envie de respirer les astres levant de ta joue. Humer ton fantôme, agripper tes phalanges et dans le sillage de ton sourire, déposer un baiser. Pas un volé, ni même un offert.

Il lui effleure la bouche du bout des lèvres.


Lui : Un baiser diaphane comme le sont les flocons de neige. Coupant et éphémère... Il fondrait là, au coin de ta bouche et coulerait doucement vers ton cou.

Elle dresse le menton.


Lui : Où d'autres le suivraient, désordonnés et sapides.

Il lui baise la gorge.


Lui : Où d'autres lui survivraient, à perte de vie.

Les yeux pailletés de givre, elle lui lance des promesses inarticulées.
Il pose ses mains sur les frêles épaules, la robe de chambre chute à ses pieds.
L'arrogante poitrine se darde. Il la caresse, ses doigts se déhanchent autour de son bassin.


Lui: Il y a comme un scintillement, des musiques dans le ventre.

Elle : Préliminaires et sophisme.

Elle murmure.


Elle : Montre-moi le temps qui meurt, les mots qui se creusent. Apporte-moi la satisfaction, les étincelles et les nuits glacées d'étoiles au firmament.

Le sol se couvre d'étoffes.
Sur le pan nu du mur, les ombres s'animent, se couchent .


Lui : Haranguer les étoiles...

Les souffles se saccadent.


Elle :...et rythmer nos mouvements. Rouler des allitérations sur les grains de ta nuque, si doucement que les peaux en frissonnent d'elles-mêmes. Simuler des syllabes, se cantonner au silence. Juste le froissement des chairs, le cri rauque de nos corps qui s'apprennent.

Les draps s'ébrouent.


Elle : Explorer les dunes de ton dos, y bâtir des châteaux. Les doigts furieux. Jouter les paumes de tes mains... Fleurir et embaumer...

Lui : Sentir tes doigts rafraichir ma nuque, tes pieds couler sur mes reins... et la nuit dégouliner sur nos corps.

Elle : Mes mots se creusent, ma gorge te cherche. Je te convoque au plus profond de moi, je t'espère chaque fois que mes yeux s'ouvrent...


Dans un friselis qui se jette au ciel.


Elle : La fête jusqu'au bout des cils...

Les doigts se relâchent, le front meurt sur la poitrine.
Elle trouve que cette tête et cette clavicule sont faites pour se marier, naturellement.


Lui : Fragile mais révoltée envie de te dire que je t'aime.

Ses yeux sont un ciel ou courent un millier de petites lunes.
Elle exulte intérieurement.

Comme une goutte de pluie sur une joue qui ne s'y attendait pas.


Lui : C'est délicieux et fugace, ça va se briser, s'éteindre et s'oublier.

Elle : Ta voix berce mes sens... Je te vengerai!

La bougie s'éteint.

Ils s'étreignent, corps battants, coeurs brulants.

Réchauffés.


Adival

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2010-12-08 23:12:08 

 Commentaire Adival, exercice n°69 bis (82, limite)Détails
Tout d'abord, bienvenue à toi. Je crains que notre comité d'accueil ne soit un peu débordé ces temps-ci, tu aurais posté un petit message pour dire coucou sur le forum tu aurais probablement eu trois ou quatre réponses de bienvenue en bon uniforme, plus un verre de bière et quelques crêpes... Heureusement que rien n'échappe à ma vigilance de vieille sorcière rouée... Maeglin a bien fait de te mener à nous, et je l'en remercie. Plus on est de fous... moins on est raisonnables!
Ta participation est parfaitement dans le sujet du 69 bis (érotisme). Pour le 82 (que tu as ajouté après), je suis plus réticente. Effectivement il y a des passages un peu abscons ("emprisonner tes yeux dans mes mains qui serrent", "dans une boiserie soluble, une épiphanie souriante", sans compter la présence inattendue de Baudelaire...), mais même déjanté ne signifie pas incompréhensible, et la licence poétique se heurte à la frontière de l'intelligibilité. Mais ceci mis à part, c'est un texte d'un érotisme subtil, intellectuel et poétique. Le contraste désir / froid est paradoxal et intéressant. C'est original, bien écrit, la progresion est cohérente et la chute est juste.


Bricoles:
- les indications scéniques (qui par ailleurs sont un texte en elles-mêmes) n'ont pas de raison d'être en plus gros caractères que le dialogue. L'italique suffit. Ou s'il y a une raison... je suis passée à côté!
- le guide dans la chambre: vers
- rallume-moi: en moi; et plutôt "rallume mes rêves en moi", encore que "rallume mes rêves au fond de moi" serait mieux
- ses doigts se déhanchent: licence poétique peut-être, mais j'ai du mal à adhérer
- cette tête et cette clavicule sont faites pour se marier: j'aurais dit "épaule"; clavicule est trop anatomique, ça brise le souffle poétique. Et le mot "marier", dans un texte érotique, ça jette un froid... Unir serait plus approprié.


Orthographe:
- brûle
- les astres levant de ta joue: s'élevant de ta joue, ou levants
- rafraîchir
- un ciel où courent


Une scène de théâtre à lire, puisque les indications sont comme un récit parallèle. C'est anticonformiste et déstabilisant, ça me plaît bien. Tu ne manques pas d'idées, c'est un atout. Tu t'exprimes avec facilité, l'imagination est féconde; attention néanmoins à ne pas faire de l'art pour l'art, il faut que tes images restent compréhensibles pour le lecteur, et le "déjanté" n'est pas une excuse! ( oui, je suis chiante, on me l'a déjà dit!)
J'ai passé un moment agréable à te lire. J'espère que tu récidiveras très vite!
Narwa Roquen, au four et au moulin

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Maeglin  Ecrire à Maeglin

2010-12-09 06:27:36 

 Ca fourmille...Détails
...de belles choses là-dedans!
Assez tordu et jouissif dans la construction, le vocabulaire et l'intention. Bref ça me parle, n'en déplaise aux chers rigoristes (et je les adore) du forum, qui voudraient qu'une phrase veuille PRÉCISÉMENT dire quelque chose!

J'aime "Je te convoque au plus profond de moi".
Et globalement, ce genre de texte qui peut se lire très différemment suivant l'humeur du moment, même si, je suis d'accord, il sera intéressant qu'Adival s'embarque sur des contraintes qui lui correspondent moins.

Impatient.

PS
N'oubliez pas le guide, merci.

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z653z  Ecrire à z653z

2010-12-09 14:13:58 

 BienvenueDétails
Moi j'aurais plus vu ce texte comme un dynamitage de l'exercice 56.
Il y a certaines phrases où la figure de style s'impose sur la compréhension.

A très bientôt.

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