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 Commentaire Maedhros, exercice n°119 Voir la page du message Afficher le message parent
De : Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen
Date : Dimanche 12 mai 2013 à 23:23:01
C’est un texte très différent de ce que tu écris d’habitude, un conte humaniste sur fond de politique-fiction, où l’émotion, quoique retenue, est partout présente. Il m’a rappelé « Au bout du conte » (WA 93), où d’ailleurs l’héroïne s’appelait aussi Marie. Pas très gai, là n’est pas la question. C’est une histoire pure, l’histoire de gens ordinaires qui deviennent des héros, de la manière la plus difficile qui soit : en restant fidèles à leur idéologie, en s’insurgeant seuls contre une société redevenue barbare, sans espoir de reconnaissance et pire encore, qui sont châtiés pour leur différence d’avec le consensus populaire. C’est un bien triste avenir que tu imagines là, dont je ne peux que souhaiter en croisant les doigts qu’il reste à tout jamais du domaine de la fiction.


Bricoles :
- Le poids écrasant qui pèse sur ses épaules lui avait disparu : sans lui
- Il se rappelle d’un passé : se rappeler est transitif, contrairement à « se souvenir de » ; une exception : avec un pronom personnel complément représentant un être humain ( tu te rappelles d’elle )
- Ce type de reportages : il me semble que « reportage » devrait être au singulier
- Une sorte d’handicapé social : en principe, le h est aspiré, même si dans l’usage il est souvent muet
- Nous défendons en ce que nous croyons : je suppose que c’est « nous défendons ce en quoi nous croyons »
- J’ai la chance que mes élèves ne sont : ne soient
- J’avais un rendez-vous avec un parent : « j’avais rendez-vous » devrait suffire
- Je crains qu’un de ces jours elle le retire : elle ne le retire
- Je suis certaine qu’elle m’aurait écouté : écoutée
- Elle s’est levée, à pris son fils et ils sont partis : ...a pris son fils ( par la main ?)
- Tout ce qui n’était pas libéral est forcément : était forcément
- Ce qui nous unissait était plus fort que ce qui nous séparait : ça me rappelle quelque chose...
- Ce fût vraiment chaud : ce fut
- J’ai su que cela allait le faire entre nous : je ne sais pas pourquoi, je ne vois pas cet homme dire ça comme ça...
- Puis les forces de l’ordre appréhendèrent... : le paragraphe commence au présent et passé composé puis dérape dans le passé simple
- Comment... indifférents et froids . : ?
- « Leur position était tout simplement intenable dans la société actuelle, traversée par de profonds soubresauts identitaires » : je ne suis pas sûre de bien comprendre ; tu veux dire que cette modification de la loi a pour but de consolider l’unité nationale ?
- Il fait beau. Il faut bon : fait, je suppose

Ce texte, je l’ai lu, relu et re-re-re-lu. Deux choses me gênaient : d’une part, l’homme et la femme s’expriment exactement de la même manière, d’un langage très intellectuel émaillé de quelques cris du coeur grossiers. Mais ils vivent ensemble depuis probablement au moins dix-neuf ans, et ils s’aiment toujours ; le mimétisme est possible, sinon probable.
D’autre part, avec un sujet aussi pathétique, je me suis étonnée que tu restes toujours en deçà de l’émotion. Et puis j’ai réalisé que tu ne faisais que respecter la volonté de tes personnages, des gens pudiques, honnêtes, dont l’ego n’est pas surdimensionné ; seules des circonstances exceptionnelles les transforment en héros, mais ils n’en ont même pas conscience. Ils ne cherchent pas à ouvrir une voie à la postérité. D’un commun accord, ils font simplement ce qui leur semble juste. Leur fils maintenant unique, pourtant à l’âge des rebellions adolescentes, se comporte exactement comme eux. Il assume sa part de malheur sans se plaindre, il est solidaire de ses parents. Et donc, ça m’a plu.
J’ai bien aimé la comparaison avec le coureur de fond. Et l’entrevue avec la mère de l’élève sonne très juste.
Quant à la chanson de Brel... Elle décrit seulement la véritable misère, la misère du coeur, celle contre laquelle viennent se briser les rêves.
Ton histoire nous rappelle qu’à tout moment de notre vie (même en commentant un texte), on est confronté à la différence de l’autre. Le premier mouvement est hélas trop souvent un geste de rejet. Et pourtant, si l’on veut bien essayer de comprendre, juste en occultant un instant notre préjugé profond qui prétend que nous sommes les seuls à détenir la vérité, alors la rencontre de cette différence est un enrichissement immense.
Merci pour cette belle leçon d’humanité, d’autant qu’elle n’est pas imposée mais proposée en toute simplicité, comme une lampe posée au bord de la route pour éclairer un voyageur aléatoire...
Narwa Roquen, it ain't necessairely so...


  
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