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De : Maedhros ![]() Date : Samedi 29 septembre 2012 à 16:15:50 | ||
En effet, il flotte sur ces lignes le même parfum de mystère surnaturel que celui qui s’étendait sur l’abbaye perdue dans les montagnes. Et le Margrave possède cette intelligence distanciée qui a tant tourmenté le sage Guillaume de Baskerville. Bien sûr les crimes frappent à l’extérieur de l’enceinte monacale et c’est une jolie nymphe qui attire à elle les marcheurs imprudents. Comme Narwa l’a fait remarquer, c’est une histoire d’eau et de sang. Finalement, l’eau et le sang ne forment-ils pas l’essentiel du véhicule dont on se sert pour voyager d’un bout à l’autre de l’existence ? La belle naïade qui séduit le Margrave échange l’un pour l’autre et c’est le soleil matinal qui apporte la réponse à l’énigme du lac de sang. Bien vu. La distanciation transpire des considérations charcutières. La narration est fluide et agréablement équilibrée. La richesse du vocabulaire ajoute également une dimension esthétique et onirique. J’aime bien l’absence de justification et d’explications rationnelles qui nuiraient à cette élégante enquête en mode mineur. Le détective est conduit par la main du coupable qui à la fin l’éconduit ! C’est une histoire qui ressemble à ces enluminures ornant les livres saints. Au rayon des bricoles : - Il ne se passe pas une lune sans que les villageois ne reportent.. : sauf si tu l’as fait intentionnellement, je soupçonne là un anglicisme (weather report : à l'attention des moins jeunes, super groupe de jazz-rock. En français, c'est plutôt le verbe « rapporter » (au sens de rapport). - ... la communauté cénobite : redondance, cénobite voulant dire celui qui vit en communauté. Ah oui, j’allais oublier : « Penitenziagite ! » M Ce message a été lu 6865 fois | ||