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 Commentaire Maedhros, exercice n°109 Voir la page du message Afficher le message parent
De : Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen
Date : Vendredi 7 septembre 2012 à 23:06:15
Comm Maedhros ex n°109



Je précise que le commentaire qui suit a été écrit sur la 1° version du texte ( avant l’édit) ;

Je chante les combats de ce héros
Qui le premier fuyant les rivages connus
Suivit les traces d’Homère, le poète immortel.
Son pied était léger et son verbe était fort.
A l’entendre chacun frissonnait et pleurait
Car jamais n’avait résonné de tant de grâce
Le Cercle aux mille histoires murmurées par le vent.


Je ne pourrai pas continuer dans ce style, et pourtant ton texte le mériterait, tant tu nous en as mis plein les mirettes ! C’est à la fois une réécriture, une suite, et une voie nouvelle et inexplorée. La partition est originale, l’interprétation digne d’un virtuose.
Le préambule est pure SF, avec sa situation improbable et son vocabulaire choisi. On ouvre de grands yeux mais on marche, après tout, pourquoi pas ? Juste une question : le mont Ida ( lieu de naissance de Zeus), est en Crète, non loin des Cyclades, jusque là tout va bien. Mais l’océan Oural ? Y a-t-il eu d’énormes modifications géologiques dans ce futur-là ?
Le texte retire l’extrême quintessence d’une précédente WA, en lui ajoutant une suite. La prose était déjà puissante. Mais cette composition en vers libres lui confère une force prodigieuse. Bien sûr il y a les mots, précis, retentissants et justes. Bien sûr il y a le rythme, qui garde son énergie d’un bout à l’autre, sans concession aucune. Bien sûr il y a l’histoire, rebondissante, palpitante, poignante. Mais moi, ce qui m’a touchée le plus, c’est l’accent homérien ( homérique, certes, mais homérien est plus adapté qui imprègne ce texte du début à la fin. J’ai ressenti le même étonnement ravi qu’en lisant les Mémoires d’Hadrien selon Marguerite Yourcenar. Toutes ces tournures de phrases, l’invocation à la Muse, les vers inégaux comme s’il s’agissait d’une traduction, la manière de s’adresser directement aux auditeurs... Nostalgie sans doute de mes années passées à traduire Homère et Thucydide, mais en tout cas admiration sans borne pour l’exploit littéraire.
Je ne te dis pas le nombre de fois où j’ai écrit « joli » en marge.
J’ai adoré « le temps qui passe et guérit les pierres et les âmes ». La strophe « Je vais convoquer sous ce dôme... », et celle « « Je vois à vos visages... », et celle « Sur leurs talons se pressent... » sont fabuleuses !
La fin ne manque pas de panache, avec ce « et je n’oublierai jamais ton visage » dans la bouche du Phante aveugle ! Dans le texte en prose, tu avais précisé que le Phante possédait une autre sorte de vision, qui suppléait à ses yeux. Ici le mystère reste entier, mais personne ne saurait t’en tenir rigueur tant le lecteur baigne dans le surnaturel !

Bricoles :
Juste « Peu s’en faut pour que les Fauconniers s’affolent et se débandent » : il me semble que le « pour » est superflu, et qu’en revanche il faudrait dire « ne s’affolent et ne se débandent »



... Et j’en étais là de mes réflexions quand j’ai lu la 2° version.
Et si j’avais le pouvoir de choisir, je choisirais sans hésiter la première. Oui, il y avait bien quelques détails qui auraient pu mériter correction ( et si tu veux je te les écrirai plus tard). Mais toutes les lourdeurs, toutes les maladresses, toutes les imperfections de la première version faisaient partie du jeu ! Ca fleurait bon la traduction d’une langue concise sur laquelle le traducteur fidèle est obligé de mettre des rallonges pour exprimer toutes les nuances, et le langage parlé ( et peut-être chanté, transmis oralement de poète à poète avec les ajouts de chacun... C’était ça, le véritable charme de ce texte, qui ne devait surtout pas être trop lisse ! Et alors je suis là, ce soir, comme un chaton à qui on a volé son bol de crème, et qui miaule à la lune toute sa frustration...
J’espère que tu as gardé la version originale ! Moi je l’ai imprimée, s’il le faut je la retaperai pour te l’envoyer, mais de grâce ! rends-nous le chaos joyeux, le désordre vivant, l’improvisation innocente du poète !
C’est un monument de pierres brutes que tu nous as livré : à trop le polir il perdrait son âme...
Narwa Roquen, miaououou....


  
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