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 Je suis tellement bête que je me vomirais parfois ! Voir la page du message Afficher le message parent
De : Antarès  Ecrire à Antarès
Date : Jeudi 2 aout 2012 à 21:56:57
Oups, ça fait vraiment beaucoup de bricoles pour le coup ! J'ai honte.

J'ai écrit une suite, mais une suite qui appelle encore une autre suite...Rhaaaa !
Merci en tout cas. Je corrige et je vous soumets la suite en espérant qu'elle soit moins truffée d'âneries...

Par contre, il y a des répétitions que je garde, notamment celle de "substances".

"Cependant que" ne me semble pas incorrect en l'espèce.



EDIT : Je suis désolé mais je ne peux plus éditer le texte originel. La fonction "éditer" n'apparaît plus.


  
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Antarès  Ecrire à Antarès

2012-08-02 23:51:42 

 La petite suite inachevéeDétails
Le sommeil avait gagné la chambre. La boite à musique s’était tue et le calme apaisant du repos était rythmé par la respiration régulière de l’occupante. De minuscules filets de larmes s’échappaient de ses yeux clos alors que les rideaux de lin couleur ivoire et ébène s’écartaient. Derrière les fines fenêtres, une pleine lune zébrée de nues occupait le ciel de minuit. Lentement, le corps de la dormeuse s’éleva de son lit tel un vampire lévitant au-dessus de sa couche sépulcrale. Sur les murs roses et décolorés par la lumière cendrée se dessinaient les ombres charbonneuses de cheveux gigantesques. En deux mesures, le son d’une harpe brisa le silence : Alastor était de retour dans ce corps, rappelé par ses maîtres.
"_Nous savons ce que tu as vu, nous étions présents avant que tu ne perdes connaissances ! déclara une voix morne. Il n’est pas prudent de continuer Alastor, mais la décision t’appartient.
_Le Conseil est formel, coupa une autre voix, tu as été envoûté par le sommeil. L’origine du sortilège est encore inconnue. Il s’est manifesté par l’entremise du codex relié que tu as ouvert ! Imbécile ! Ne sais-tu pas que ces objets peuvent renfermer de grands pouvoirs ?!
A cet instant le reflet de Yué apparut dans le miroir de la commode, son inquiétude n’était cette fois plus dissimulée.
"_Quelle est ta décision ? demanda-t-il.
_ Je continue, répondit le jeune garçon avec fermeté.
_ Dans ce cas, par sécurité, nous allons devoir t’accorder une protection avec un nouvel outil... Tends ta main la plus habile ! Tout de suite !
Alastor s’exécuta et rapidement les veines de son bras droit d’emprunt devinrent de plus en plus visibles : elles gonflaient à vue d’oeil. Ses ongles devenaient encore plus longs et prenaient une couleur jaune safran. Des éraflures vinrent entailler sa peau de jeune fille et son sang coulait abondamment sur le sol. Le liquide ainsi répandu se concentrait en une masse informe et spongieuse qui grossissait à mesure que le bras se vidait. Puis le saignement prit fin, les plaies se refermèrent, les ongles retrouvèrent leur aspect originel et les veines se firent discrètes, seule une masse mouvante et ensanglantée bouillonnait sur le sol : des molécules gazeuses s’élevèrent en un tourbillon carmin. En son centre, un bras desséché flottait. Sa chair était parsemée de trous, et sa main, composée de six doigts immenses, ne cessait de remuer. À son extrémité, des ongles argentés et menaçants étincelaient d’une lueur livide, telle le métal intrigant d’une épée.
"L’Appendice de Survie. Je l’ai confectionné moi-même, il y a 500 ans de cela ! " intervînt la voix sinistre d’un vieillard fripé.
Vêtu d’une étrange toge de cendre, sa silhouette était élancée et son visage dissimulé par une longue chevelure. Des colliers de racines et de vers pendaient à son cou. La chair de ses bras apparaissait dénudée et tatouée d’innombrables visages qui gesticulaient de terreur. Ganté tel un médecin légiste, ses mains contrastaient avec la texture mouvante de ses bras.
"_Permets-moi de me présenter : je suis Vespérus Crématur. On me nomme aussi le Maître du Crépuscule. Protecteur des terres sacrées de Walda et membre du Grand Conseil.
L’outil qui t’attend a été conçu à partir du corps d’un mage redoutable qui s’est laissé corrompre par l’ambition. Il s’appelle Albert Vern, nous le croyons vivant encore de nos jours, il se cacherait sur l’île maudite du Deemonian. Je lui ai moi-même arraché ce bras lors de notre affrontement. Par la suite je me suis servi de sa propre chair que j’ai investie de mes pouvoirs... Voyons, ne vois-tu pas qu’elle t’appelle ? ! Va la voir si tu souhaites que les pouvoirs qu’elle contient te soient transmis. Quand tout sera accompli, un bras de fumé jaillira de ton dos et te prêtera... "main forte" ! Hahaha !!! "
Obéissant, Alastor s’approcha du membre dont les doigts semblaient l’inviter à le rejoindre. Arrivé à un pas de la chose, il constata que les symboles d’Uranus et de Saturne liés par un même cercle y étaient tatoués. Résolu à réussir son examen, Alastor serra la main en état de déconfiture organique : les deux paumes se touchèrent et l’accord physique et symbolique fut conclu aussitôt. Alastor, secoué de spasmes, sentit le membre cadavérique pénétrer sa chair. Il lui était impossible de relâcher ce qu’il venait de saisir. Progressivement, le bras flottant s’évaporait pour ne laisser dans la main de l’enfant qu’un gant serti d’un cerceau argenté et dont les contours dessinaient une pleine lune traversée de nuages ; nuages symbolisés par des cordes métalliques. L'aire du cercle était recouverte d'un liquide moiré qui se troublait à la moindre résonance. À sa surface, un poignard minuscule et fort discret était relié au cerceau par ses extrémités. Il lévitait caressé par des eaux troubles.

De façon très subtile et progressive, une aura commença à étendre sa chaleur depuis le dos d'Alastor.

"J'en ai fini avec toi : je vais devoir m'éclipser, quelques tornades de soufre m’attendent... Je te laisse en compagnie de Yué, ton Initiateur."
Le mage du crépuscule s’en alla en un claquement de doigts. Alastor se retourna : son maître se tenait désormais devant lui. Son visage était éclairé par la lumière blafarde de la lune et non plus par le globe argenté qui lui pendait au cou.

"_Sacré Vespérus, ses méthodes sont toujours aussi singulières ! commença-t-il par dire.
_ Je vous entends... fit la main d’Alastor.
_Ah ah ! J’oubliais... Je suis là pour te conseiller. Où est ton matériel ? Tu vas devoir effectuer quelques prélèvements. Prendre le pouls de l’air, vérifier la sudation des murs, examiner les écailles des eaux. Il te faut mettre en application mes enseignements. Ce qui veut dire : sel de rosée, creuset azur sur le Saint-Elme et bien entendu, nous allons commencer par ton oeil de sève ! Allons bon qu’attends-tu pour citer la formule ? !
_Cercles démêlés aux vérités cristallines, J’invoque ton pouvoir dans la nuit opaline, Le volcan du creuset crépite sous l’assaut, Du Saint-Elme réveillé par le feu du faisceau. Terre, matière gisante, ombres sculptées d’éclats, Traversez le silence, surprenez nos yeux las !"

A cet instant, des murs, du plafond et du sol, jaillirent l’essentiel d’alchimie et une flamme irréelle baptisée ‘‘Saint-Elme’’. Alastor prit son oeil de sève et le plaça dans un creuset tapissé de sel de rosée. Après quelques crépitements sourds, le faisceau de feu fit apparaître une poudre aux propriétés surprenantes. Depuis des temps immémoriaux, les mages de Walda la considéraient comme « le murmure des choses défuntes ». Paradoxalement elle redonnait vie aux éléments éteints pendant une très courte durée, ceux-ci, réactualisant leur "mémoire" délivraient leurs secrets avant de s’évanouir de nouveau, ravalés par le silence. Cette poudre extraordinaire ne fonctionnait que sur la matière dite ‘‘trépassée’’, c’est-à-dire inhabitée par le souffle magique. Une minuscule pincée suffit pour faire apparaître un écran de brume : la mémoire des choses se profile depuis le néant sur l’écume du ciel.

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