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 WA - Participation exercice n°102 Voir la page du message Afficher le message parent
De : Maedhros  Ecrire à Maedhros
Date : Samedi 11 fevrier 2012 à 17:26:40
L'histoire qui suit s'inscrit dans le prolongement de la WA n° 42 "Le réveil de l'Epithumiarque"

(pour ceux que cela intéresse, voici un lien pour s'y rendre facilement : On y va ! (remerciez z653z)



Ce nouveau chapitre se nomme :

MONTRE-MOI COMMENT TU MEURS !



La bande-son, poussez à fond le volume!!!

Un petit feu souffreteux, rien qu’une poignée de méchants bouts de bois, lutte vaillamment pour repousser le rideau de nuit qui le presse de toutes parts. Il projette des ombres grotesques et dansantes sur les parois d’une falaise verticale qui se fond dans l’obscurité. Juste un fragile point de lumière qui hoquète dans un océan de ténèbres. Aucun hurlement ne retentit dans le lointain. Aucun caillou ne crisse sous les griffes d’un prédateur nocturne. L’absence noie tout. L’absence de toute chose.

Une frêle silhouette se détache près des flammes. Un vieil homme voûté se tient assis en tailleur, ses longs cheveux blancs noués sur la nuque. Derrière lui baille l’ouverture d’une cavité, pas même une caverne, tout au plus une étroite anfractuosité du rocher. Son refuge depuis que les ailes fuligineuses ont refermé sur lui leur étreinte. L’éclat rouge et sauvage du feu imprime sur son visage un masque de tragédie, dissimulant ses traits et la couleur de sa peau. Torse nu, il ne parait pas souffrir du froid mordant, l’époux cruel de la nuit. Ses yeux clos renforcent la sensation de vie suspendue. Il vit toujours, sa poitrine se soulève régulièrement. Il ne dort pas. Lorsqu’il s’endormira vraiment, il rejoindra un endroit plus profond encore. Mais son heure n’est pas encore venue.

Un silence endeuillé enveloppe cette nuit. Un silence tombal. Le seul bruit audible provient du crépitement des escarbilles enflammées, aux brusques courses éphémères. Le vieillard appuie ses coudes sur les cuisses. Ses mains jointes, paume contre paume, pointent vers un ciel absent. Devant lui, sur une sorte d’écritoire, simple planchette de métal, gît une pile de feuilles de papier recouvertes d’une écriture serrée et élégante. Des caractères si finement dessinés qu’ils trahissent celui qui les a écrits. Ils forment des lignes d’arabesques aériennes.

Le vieillard semble maîtriser à la perfection un art noble, ancien et oublié. Un art qui a élevé la calligraphie à un niveau proche du sublime, presque mystique. Les runes parfaitement tournées représentent bien plus que quelques gouttes d’encre. Vous n’ignorez pas que les mots peuvent contenir toute la réalité du monde pour peu que vous sachiez dompter leur nature. En cette matière, le vieillard aurait rivalisé avec les Maîtres les plus illustres. Le stylet scriptural, mince cylindre de métal brossé terminé par une pointe d’acier biseautée et aplatie, est glissé dans l’anneau porte-plume à côté d’un petit encrier à moitié vide.

Ces instruments constituent toute sa richesse. Ne comptez pour rien les cicatrices qui balafrent sa poitrine, lignes profondes et parallèles, partant de l’aine pour remonter vers la gorge. Inutiles vestiges d’un passé glorieux qu’il a décidé d’enterrer depuis longtemps. Ne comptez pour rien sa large carrure à présent étique, autrefois bien plus impressionnante. Ne comptez pour rien les tatouages claniques aux motifs serpentins qui s’enroulent autour de ses avant-bras et qui entourent ses yeux clos. Attardez-vous par contre sur la marque presque effacée entre ses pâles sourcils. Elle ressemble à une très vieille cicatrice mais ne vous fiez pas à votre premier jugement. Laissez-vous guider par vos sens subtils. Oui, comme ça ! Laissez-vous hypnotiser par cette trace. Laissez-la emplir tout votre esprit. Alors, oui, alors vous pourriez deviner la forme qui préexistait et cette forme vous rappellerait... mais à cet instant, votre raison sur le point de chavirer, reprendra le contrôle pour écarter un souvenir importun et dérangeant.

Le vieil homme ne dort pas. Il a récité les mantras sacrés pour ouvrir un chemin astral sur lequel il s’est engagé. Son corps physique ne court aucun danger au sein de ces ténèbres. Plus rien ne viendra troubler cette paisible et lente agonie qui durera le temps que mettra la dernière flamme à s’éteindre, lorsque tout le bois aura été consumé. Les cendres rougeoieront un petit moment mais nul ne viendra souffler sur les braises. Les fantômes n’ont pas de souffle, juste des regrets infinis. Non, le feu ne repartira pas. Le voyageur spectral n’en a cure. Il avance au sein d’un rayon cendré qui le conduit vers une porte distante. La porte du Dragon. La dernière Porte de Lumière.

Il a laissé son vieux corps épuisé derrière lui. Le plus dur sera de rebrousser chemin après que tout soit fini. Attendre la souffrance qui accompagnera la réincarnation. Cette souffrance sera en même temps sa délivrance.

Sur les pages posées devant lui, il a écrit une histoire. Son histoire. Une histoire en forme de testament. Une histoire qui se confond avec celle d’un autre monde. Une histoire pleine de fracas et de fureur, d’exploits et de légendes, de dieux et de démons, de bien et de mal. Les ingrédients habituels de toute histoire, grande ou petite. Il n’y peut rien. N’est-il pas le Héros, le point focal autour duquel tourne toute chose ? Il le niera farouchement bien sûr. Il a abandonné voici bien longtemps sa cuirasse et ses cnémides, son casque à cimier et ses épaulières. Il s’est débarrassé du grand bouclier où était peint l’oeil solaire qui jetait l’épouvante dans le coeur de ses ennemis. Pourquoi, me demanderez-vous? Pourquoi? Par amour évidemment. Car lui le Héros, il aime une Princesse. C’est dans l’ordre des choses.

La princesse éplorée est retenue prisonnière du Roi Sorcier, un sombre et puissant magicien versé dans les sciences obscures. Il invoque les forces telluriques aussi vieilles que les racines de la Terre, dans l’obscurité de la salle souterraine aménagée au plus profond des fondations humides d’une très haute tour. La princesse s’appelle Aurore, comme la promesse de l’éternelle jeunesse. Le Roi Sorcier s’appelle Dämmerung puisque sa forteresse, ceinte de douves ardentes, enjambe la frontière séparant l’ombre de la lumière. Je tais à dessein le nom du Héros. Il sera révélé en son temps. Il ne faut pas brusquer l’ordre des choses.

O O O



Dressez -vous fièrement et tenez la position....

Les hommes du Duc des Aires tiennent la passe. Ils sont embusqués, arcs tendus vers l’étroit défilé qui serpente au-dessous d’eux. Ils veillent, cachés dans les échauguettes et au-dessus des mâchicoulis aménagés le long des chemins de ronde qui courent sur les épaulements et les contreforts veinant les parois escarpées. De loin en loin, lorsque le défilé se resserre suffisamment, des ponts de maçonnerie relient les deux versants, garnis de créneaux et de hourds, permettant aux défenseurs de déverser sur la tête des assaillants divers projectiles et de l’huile bouillante. Les hommes portent des tabards or et cendre ornés, sur le coeur, du Gerfaut Couronné. La nervosité se lit sur les visages tendus. L’attente devient intolérable. Malgré leur bravoure légendaire, ils n’en redoutent pas moins ceux qui se rapprochent précédés des plus effroyables rumeurs.

Elles racontent comment les Seigneurs Taurins ont saccagé les provinces littorales. Comment les régiments disciplinés des Princes du Delta ont été balayés par l’assaut irrésistible des gargouilles grimaçantes aux griffes de fer. Comment les cités côtières laissées sans défense ont été saccagées après que leurs hautes murailles eurent été éventrées par des monstres de cauchemar surgis des profondeurs marines. Comment leurs populations ont été impitoyablement décimées. Comment les vieillards, femmes et les enfants ont été jetés vivants dans des brasiers infernaux pour complaire aux démons cornus. Comment la cavalerie lourde des Seigneurs des Chevaux s’est débandée sans gloire lorsque les chars de combat aux lames tournoyantes l’eurent taillée en lambeaux. Comment les cieux eux-mêmes se déchirèrent pour vomir de monstrueuses créatures ailées, aux longues serres effilées, capables de décapiter un cheval d’un seul coup. Les rumeurs parlent aussi du Roi Sorcier qui tend ses mains en avant pour proférer ses incantations les plus noires. Un Roi Sorcier qui s’esclaffe et boit du vin noir et épais en contemplant les hommes pleurer et mourir, fauchés comme les épis de blé au temps des moissons. Un Roi Sorcier, aussi beau que cruel, debout sur le char de commandement, entouré de serviteurs démoniaques dont les fouets barbelés impriment sur les corps des esclaves enchainés des marques indélébiles qui gangrènent peu à peu les chairs en libérant des poisons mille fois plus toxiques que le plus venimeux des serpents.

Le Duc des Aires observe songeusement le défilé encore désert. Grand et élancé, droit et fier, il a juré une indéfectible allégeance à l’Alliance de l’Ouest. Son peuple de rudes montagnards habite sur les terrasses aménagées tout près des cimes dentelées aux neiges éternelles. Leurs demeures et leurs palais crénelés défient les lois de la pesanteur, taillés dans le roc et la glace, reliés par des passerelles tendues au-dessus du vide et des volées vertigineuses d’étroites marches qui épousent les parois verticales.

Il manque cruellement d’information. Aucun des éclaireurs envoyés en reconnaissance n’est revenu lui rendre compte de la progression des hordes barbares. Il défend le seul passage menant vers l’intérieur des terres à travers la barrière naturelle que constitue la haute chaîne montagneuse qui s’étend de part et d’autre sur des centaines de milles. L’armée du Roi Sorcier perdrait énormément de temps si elle tentait de la contourner, par le nord ou par le sud, permettant aux royaumes de l’Ouest d’organiser efficacement leurs lignes de défense. Non, le Roi Sorcier attaquera ici pour s’emparer du défilé. Après deux jours de marche, ses armées déboucheront dans les vastes et riches plaines de l’Ouest, les plaines des Fleurs.

Pourtant au sein des nuées ténébreuses qui s’amoncellent sur sa tête, un petit bout d’azur a néanmoins resplendi. Ce matin, un message apporté par un faucon pèlerin, lui a réchauffé le coeur d’un nouvel espoir. Les légions du Roi des Fleurs marchent vers lui, le Polémarque à leur tête. Il doit tenir sa position quatre jours encore, si les prévisions du stratège s’avèrent exactes. Quatre jours et le Polémarque parviendra à la citadelle qui défend l’autre extrémité du défilé. Mais pourra-t-il tenir quatre jours?

Une main ombreuse se referme sur son coeur, irradiant un froid polaire qui glace la moindre fibre de son corps. Une pensée malsaine s’insinue en lui, une pensée noire et rampante qui tente de subjuguer sa volonté. Une pensée étrangère et pernicieuse, séductrice et corruptrice :

« Viens et vois !» lui susurre-t-elle.

Elle le réduit à l’impuissance, bien que tout son être se rebelle pour lui résister. Mais les runes de protection ne peuvent rien contre l’incantation proférée par une bouche distordue, nourrie aux mamelles noirâtres du démon caprin.

Une main invisible soulève sans effort le Duc au-dessus des murailles que gardent ses hommes. Il les voit rapetisser tandis qu’il s’élève rapidement le long des falaises jumelles et verticales qui rejoignent le ciel. Il aperçoit une silhouette de haute stature qui semble perdue dans ses pensées, immobile sur un promontoire, une main gantée posée sur le pommeau d’une longue épée. Un porte-fanion se tient à ses côtés. C’est lui ! Mais la force surnaturelle l’emporte comme un fétu de paille, droit vers l’est. En quelques instants, il franchit la distance qui le sépare de la plaine orientale, immense mosaïque de tons verts. Au loin, il devine une très fine ligne bleue qui miroite sous les rayons du soleil. La côte.

Puis, comme un faucon tombant du ciel, il est précipité vers le sol à une vitesse vertigineuse, sans pourtant ressentir les effets qui devraient accompagner cette chute. Très loin sous lui, il distingue un fleuve inconnu aux reflets d’acier qui aurait creusé son lit jusqu’au pied des montagnes. Peu à peu, ce fleuve se transforme en un serpent de fer aux écailles rutilantes qui ondule lentement. Puis la créature rampante se décompose en une file ininterrompue de bataillons de sinistres guerriers, hérissés de lances et d’étendards. Abasourdi, le Duc découvre, aussi loin que portent ses regards, le spectacle inouï d’une immense armée, avide et grouillante, qui se pressera bientôt aux portes du défilé.

Prisonnier de l’étreinte surnaturelle, il remonte les colonnes disparates où peine à régner un semblant d’ordre. Il reconnait des Arthropodiens, originaires des Iles Barbaresques, à leurs cuirasses de corail multicolore et aux filets de combat enroulés autour de leurs épaules. Derrière eux progressent les légendaires janissaires au crâne rasé et aux oreilles percées d’anneaux d’or tressé qui ont accouru de Zerzura, la capitale du royaume des sables. Plus loin encore, des cohortes de lansquenets et des doppelsöldner, armés de hallebardes et de flamberges et vêtus d’amples vêtements aux couleurs criardes, encadrent d’imposants chariots où s’entassent des monceaux de provisions. Et bien d’autres unités inconnues du Duc suivent bruyamment les régiments qui les précèdent. La terre est foulée par tant de pieds, de sabots ou de roues qu’elle semble couturée par une horrible cicatrice, large de plusieurs dizaines de pas et qui s’étire jusqu’à l’horizon. L’empreinte du serpent. L’empreinte du Draégon.

Sur les flancs des interminables colonnes de fantassins, des milliers de cavaliers, vêtus d’épaisses fourrures, chevauchent de lourdes montures caparaçonnées. Les casques d’un noir éteint, surmontés de cornes démoniaques, possèdent des visières d’airain, semblables à des mufles de taureaux, qui dissimulent les traits. La force ténébreuse pousse le Duc vers un char tiré par douze éléphants cuirassés, aux roues deux fois plus hautes qu’un homme. Un char magnifique, où l’or sanglant le dispute au vieil argent, qui ressemble à un vaisseau amiral. La face révulsée de la Gorgone foudroie les téméraires du haut de la proue élancée. Un château massif se dresse à la poupe, percé de fenêtres étroites garnies de rideaux de soie pourpre. Des archers lémuriens, flèches encochées, montent une garde vigilante derrière le bastingage tandis que des esclaves à demi-nues reposent, alanguies sur des coussins de toutes les couleurs. La fixité morbide de leurs regards avilit leur beauté radieuse et la grâce de leurs courbes juvéniles.

Le Duc s’élève au-dessus de ces corps sans âme pour flotter vers le trône qui domine d’une grande hauteur, le pont de ce vaisseau des terres. Un trône marmoréen creusé dans un bloc d’un seul tenant d’obsidienne pure. Une sombre brillance émane de la surface de la pierre polie avec le plus grand soin. Elle reflète d’étranges abysses où se meuvent d’innommables créatures aux longs tentacules barbelés. Puis le Duc se retrouve face à un être qui dégage une aura de puissance exceptionnelle. Face à un homme aux traits anguleux et au port altier. Un fin sourire plane sur ses lèvres qui surmontent un bouc parfaitement taillé. Ses yeux, d’un bleu si pâle, comme délavé, habitués à voir au-delà des voiles du monde, se fichent dans ceux du Duc. L’intensité de leur éclat témoigne d’une intelligence remarquable. C’est un Roi. Le Roi Sorcier dont parlent les rumeurs. Ses atours sont somptueux et soulignent son maintien royal. Le Duc paraît intimidé devant ce Seigneur ténébreux et pourtant si brillant, qui force le respect. Autour de lui se devinent de vagues formes évanescentes, telles de longues écharpes impalpables, qui flottent en bouquets éphémères. Le Duc entend confusément leurs voix ténues qui ne cessent de bruisser, comme un choeur invisible.

Le Roi-Sorcier se penche doucement vers le Duc : « Sais-tu pourquoi je t’ai amené à moi ? »

Bien qu’à la merci de son ennemi, le Duc soutient bravement le regard inquisiteur mais ne répond rien. Le Roi Sorcier le jauge un moment, appuyant son menton sur son poing fermé. Les manifestations infernales tourbillonnent autour d’eux, successions échelées de minuscules visages blafards, tour à tour furieux, suppliants, apeurés ou tentateurs. Leurs bouches estompées marmonnent une litanie incessante et incompréhensible, patchwork de sons à peine articulés, de hurlements étouffés et de rires déments. Mais nul ne leur prête attention.

« Ploie le genou devant moi et tu pourras repartir sain et sauf ! » tonne la voix du Sorcier.

Une main de plomb s’appesantit sur les épaules du Duc des Aires. Une terrible pression s’exerce sur son esprit, en fouillant le plus petit recoin pour découvrir le point faible par où s’engouffrer. Il lutte vaillamment, repoussant les doigts glacés qui s’insinuent en lui. Mais la puissance du Roi-Sorcier dépasse ses propres capacités et ses défenses mentales s’effritent peu à peu. L’étau invisible se resserre cruellement. La douleur nait, lancinante, sous les coups de boutoir du Roi-Sorcier. Le Duc pâlit, sentant ses forces s’amenuiser trop vite. Il recule pied à pied dans cette arène singulière, mais cela ne fait que retarder l’échéance inéluctable. Sa fierté et son honneur lui permettent de gagner quelques secondes supplémentaires. L’air lui manque. Il parvient difficilement à respirer. Le Roi-Sorcier se rend maître de ses fonctions vitales. Un brouillard rouge descend devant ses yeux. Il distingue le sourire narquois de son ennemi, immobile sur son trône. La litanie s’intensifie, devenant un concert hystérique de voix suraigües et métalliques. Elles attendent quelque chose. Elles attendent, impatientes, en gémissant de façon obscène.

A l’instant où tout semble perdu, où le voile aveuglant vire au noir, une immense forme ailée descend du ciel. Elle fait fuir les furies tourbillonnantes qui s’égaillent dans toutes les directions. Bien que trop faible pour distinguer précisément ce qui se passe, le Duc sent l’étreinte maléfique se relâcher. Il rassemble les maigres forces qui lui restent pour les joindre à ce renfort providentiel. Il regagne alors le terrain perdu et sa vue recouvre son acuité. Piquant du haut des cieux, un majestueux faucon pèlerin, à l’envergure impressionnante, fond droit sur eux. Au dernier moment, il ouvre ses ailes protectrices aussi grandes que les voiles d’un grand vaisseau, pour saisir délicatement le Duc entre ses serres démesurées. Le Roi-Sorcier s’étrangle de rage en constatant que sa proie lui échappe. Il tend un poing rageur vers le fugitif en s’écriant :

« Tu ne m’échapperas pas longtemps. Je te donne rendez-vous dans deux jours. Dans deux jours, tu me montreras comment tu meurs ! »

M

(à suivre dans une prochaine WA...)


  
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Réponses à ce message :
3 premier truc - z653z (Jeu 1 mar 2012 à 11:59)
       4 une suite - z653z (Jeu 8 mar 2012 à 13:50)
3 Commentaire Maedhros, exercice n°102 - Narwa Roquen (Lun 20 fev 2012 à 23:34)


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