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 WA-Exercice 76 - Survivre Voir la page du message Afficher le message parent
De : Onirian  Ecrire à Onirian
Page web : http://oneira.net
Date : Jeudi 20 mai 2010 à 16:16:25
Déjà, première chose, je suis hors sujet.
Ce thème m'a posé problème, alors dans ces cas là, je tourne autour. En l'occurence, j'ai tourné autour du mot "survivre".
Je suis parti de l'idée de quelqu'un tout seul dans une prison où tout le monde était mort. Comment survivre dans 10m² avec rien. Puis j'en ai fait une autre version, puis de fil en aiguille, probablement encore un peu influencé par la wa précédente j'ai fait un texte où la survie n'a somme toute plus qu'une faible place et où personne ne meurt. Tant pis, ce n'est pas la première fois que je déborde, et avec un peu de chance, pas la dernière non plus ;-)

---

Héro.


Bientôt un mois que je suis en prison. Mes forces me quittent, je vais finir par craquer. Dans mon ventre, le tourbillon ne s'arrête plus, j'ai faim. Ils empoisonnent ma nourriture, pour me faire parler. Je m'astreins à ne manger qu'une ou deux bouchées par jour, pour que mon corps puisse absorber la dose sans ployer.
Un mois... J'avais imaginé les prisons du ministère un peu plus extravagantes, avec diverses protections magiques et des golems pour gardes, mais non, il n'y a que ces murs étranges recouverts d'un tissu matelassé. Décevant.
Décevant, mais également incroyablement frustrant, car même s'il n'y a visiblement que des protections bassement physiques, elles sont néanmoins suffisantes pour me retenir ici, sans option de sortie.

Ma volonté vacille... Certes, je suis encore capable de me lever, mais pour combien de temps encore ? Mes yeux se posent pour la millième fois sur l'assiette. Une tranche de boeuf un peu trop cuite, trois petites pommes de terre, un fagot de haricot. Mon repas est froid depuis longtemps, il m'a été apporté à midi pile, comme tous les jours. Il me sera repris à dix-huit heure non sans me féliciter pour les bouchées que je leur aurais accordé. Puis, à dix-neuf heure précise, on m’apportera le dîner en m'encourageant vivement à prendre des forces...
Si seulement je savais à quoi ressemble le véritasérum. Est-ce plus facile pour eux de le glisser dans les pommes de terre ? Ont-ils poussé le vice jusqu'à saturer la nourriture des boeufs avec du poison, pour ensuite concocter les repas des prisonniers ? Toujours les mêmes interrogations... Et depuis quelques temps cette nouvelle question, indicible : si mon corps malnutri devient trop faible, la quantité de poison nécessaire pour me faire parler se réduira, mais manger pour le garder fort me fait ingurgiter trop de produit... Le problème est insoluble. Je peux juste tenter de retarder l'échéance. Survivre, coûte que coûte, gagner du temps.
J'avais pourtant cru le monde sauvé quand j'ai vu l'Anneau bruler, mais les forces du mal se régénèrent sans cesse. Je n'ai plus la force de lutter... Il me faut pourtant essayer encore et encore, il faut bien que quelqu’un le fasse, quand j’en parle autour de moi, chacun fait mine de ne pas me comprendre. Ils sont lâches... mais comment leur en vouloir ?
Ma dernière action m'aura couté la liberté. Evidement, c'est plus difficile depuis qu’Arthur Petrelli m'a volé mes pouvoirs. Il a faillit me tuer. M'apercevoir que je ne savais plus voler juste après avoir sauté du quatrième étage, quelle ironie. Mais j'ai survécu, un héro ne meurt jamais tout à fait. Je soupçonne Wolverine d’avoir trouvé un moyen de me prêter ses capacités de régénération quelques instants. Il aura agit dans l’ombre pour ne pas se faire repérer, évidement. Et les ambulanciers seront venus trop vite, ne me laissant pas assez de temps pour guérir tout à fait.
Les pommes de terre me narguent. Rondes, jaunes. J'en attrape une, espérant que le véritasérum est caché dans la viande. S'ils ont utilisé la technique de Durzo, l'Ange de la Nuit, il faut manger de tout pour que le poison se recrée dans mon corps. N'en manger qu'une ne me fera rien. Par les neufs, où donc est caché ce poison ?
La pomme de terre manque de sel.
Je regarde, méfiant, le petit sachet blanc et bleu, négligemment jeté à droite du plateau. Se serait subtil... un repas sain, avec un poison au gout de sel. Je pourrais m'infliger moi-même la dose idoine... Tant pis, j'avale le restant de ma pomme de terre d'une bouchée, j'ai trop faim.
Je dois m'évader ou je vais mourir...
Je me lève péniblement et me jette contre un mur, peine perdue. Comment passer à travers alors que je suis si faible ? Le revêtement moelleux du mur y est sans doute pour quelque chose, une manière d’absorber mon énergie.
Je n'ai pas reçu l'entrainement des forces armées du pentagone. Ma concentration n'est pas assez forte, mon esprit me lâche, je me perds... L'assiette m'appelle à nouveau. Un sort d'attirance est-il posé dessus ? Je crois l'entendre parler.
Je ferme les yeux, me prend la tête, je crie un peu, je dois me reprendre.
Quelques minutes s'écoulent, j'ai recouvré la raison. L'assiette ne peut pas me parler puisque je n'ai pas vu de chapelier.
Pourquoi Clark Kent ne vient pas me délivrer ? L'assiette me souffle que c'est parce que je ne suis pas à Métropolis. Je lui retourne un regard mauvais. Il est où ce lapin blanc ?
Des pas dans le couloir, j'ai peur. Le poison était dans la pomme de terre, c’est sûr, ils viennent m'interroger ! Ils font toujours ça ! Je dois être plus fort qu'eux !
Et soudain, l'illumination ! Un mois quasiment sans nourriture, à ingurgiter diverses concoctions dont j'ignore tout, sinon qu'elles sont nocives, je vais leur faire croire que je suis fou. Peut-être me laisseront-ils. Cela peut prendre des années... Tant pis.
Je saute sur le lit. Non, je m'assieds. J'attends.
La porte s'ouvre.
Ils entrent... Deux personnes en blanc, habillées à la manière des médecins, mais je ne suis pas dupe. Il me faut dire quelque chose pour leur faire croire que j'ai perdu la raison...
- Lord Voldemort n'existe pas.
Ils sont intrigués, ca marche ! Le premier homme parle :
- Monsieur Smith ? Que dites-vous ?
- Que Voldemort n'existe pas. Ni l'Anneau Unique. J'ai juste vu ça à la télé.
Aurait-je dû insister encore plus ? Affirmer que Buffy non plus n'existe pas ?
Ils discutent entre eux, à voix basse... Nier l'existence du mal, si avec ça ils ne me croient pas fous... Mais peut-être est-ce un mensonge trop énorme ? Trop tard, je ne peux plus faire marche arrière... Ainsi soit-il, la folie sera mon arme pour sauver le monde des forces du mal.

--
Onirian, pas plus fou qu'avant.


  
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Réponses à ce message :
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2010-05-23 11:33:01 

 Commentaire Onirian, exercice n°76Détails
L’idée de l’homme seul dans sa prison était effectivement intéressante. Mais le face à face de ton héros avec son assiette peut-être empoisonnée, naviguant entre ruse, logique et paranoïa est un morceau de bravoure. Tu envoies des clins d’oeil tous azimuts, le SDA, Alice au pays des merveilles, Harry Potter, Superman, Buffy et les vampires, X-men, la voie des Ombres...
L’hyperactivité mentale de ton héros peut évoquer la folie, mais le stress permanent induit par le jeûne et la peur de la mort peut aussi en être responsable – à moins que ce ne soient les effets du poison.
Il y a deux manières de considérer cette histoire : soit le type est fou, et alors c’est une histoire habilement écrite mais qui se limite, au fond, à une pirouette d’acrobate (doué, certes). Soit le type n’est pas fou, et ça peut déboucher sur une histoire foisonnante, richissime, époustouflante... si tu veux bien en écrire la suite...
Bricoles :
- manque de s : dix-huit heure, dix-neuf heure précise
- verbes : les bouchées que je leur aurai accordées ; il aura agi (sans t) ; me prends la tête
- quelques temps : quelque temps
- accents circonflexes : brûla, coûté, goût
- quand j’en parle autour de moi : à qui ? Est-ce qu’il sort de sa cellule ? Il a des hallucinations ?
- évidement : évidemment
- héro : c’est comme ça qu’on appelle un héros dans ton monde, ou tu as oublié le s ?
- Se serait subtil : ce serait
- Pentagone


Je trouve que la consigne est respectée : il s’agit bien de survivre. Pour nous aussi, un peu frustrés de ta brièveté... Mais que veux-tu, quand c'est bon, c'est toujours trop court!
Narwa Roquen, panne de connexion à la maison, ça complique!

Ce message a été lu 7054 fois
z653z  Ecrire à z653z

2010-06-01 17:18:03 

 héro héro petit patatoDétails
Je pense que le 's' manquant à héro a un lien avec la série Heroes (il parle d'Arthur Petrelli un peu plus haut).
Je vote qu'il est fou car autant de références dans une seule histoire est difficilement gérable.

Ce message a été lu 6132 fois
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2010-08-02 13:36:54 

 Exercice 76 : Onirian => CommentaireDétails
Pareil que les autres, je m'interroge sur le titre.
Je vote aussi pour le fait que ton personnage soit dingue et je trouve le premier paragraphe habilement construit pour le montrer.
« Certes, je suis encore capable de me lever, mais pour combien de temps encore ? » : répétition de encore.
« Pourquoi Clark Kent ne vient pas me délivrer ? » : ne vient-t-il.
Sympas les allusions à toutes sortes d'oeuvres.
Le retournement à la fin est intéressant et assez inattendu. Mince, je reste sur ma faim.

Est', en pleine lecture.

Ce message a été lu 7036 fois
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2010-08-18 16:56:40 

 Desperate X-MenDétails
J’ai trouvé ce texte schizophrénique particulièrement intéressant. Il surfe avec brio et ironie sur la vague très actuelle des personnes aux super-pouvoirs qui déborde de tous nos écrans, grands ou petits. Il y a aussi un zest de la théorie du complot si chère à nos amis d’outre-atlantique.

C’est en effet très tendance de mettre au goût du jour les héros de bandes dessinées aux prodigieux pouvoirs, avec le côté clinquant et visuel adoré par Hollywood. Les forces de l’Ouest se ramassent dans les pays à forte densité terroriste ? Envoyons-leur Iron-Man qui arrive à décimer toute une bande d’affreux zozos sans toucher le moindre cheveu des civils forcément innocents qui les entourent de près!

Bon, j’avoue, j’aime aussi en avoir plein la vue en tant que spectateur et les effets spéciaux devenant année après année de moins en moins discernables, le réalisme de ces productions devient bluffant ! Et pour faire bonne mesure, ils saupoudrent tout ça avec des considérations métaphysiques proprement stupéfiantes.

Pour revenir au sujet, tu parsèmes le récit d’allusions qui renvoient à la filmographie précitée. Mythomane ou vrai super-héros, tu ne permets pas de conclure définitivement dans un sens ou dans l’autre. Personnellement, je pencherais néanmoins pour le mythomane qui se croit plus grand qu’il n’est réellement.

A force d’être abreuvés par des inepties, certains esprits plus faibles ou vulnérables ne pourraient-ils pas être tentés de se réfugier dans ces pathologies pour échapper à la misère de leur propre existence ? Il paraît que nombre de citoyens américains encore eux sont, pour certains, persuadés que les hommes ont été contemporains des dinosaures et pour d’autres, que les chevaliers du moyen-âge ont réellement combattu des dragons ! Alors...

Le style est fluide et concis. La brièveté du récit ne m’a pas gêné. C’est un huis-clos mental.

Le titre est énigmatique. Mais il ne peut être mauvais en soi puisqu’il est également le titre d’un film chinois extraordinaire de lyrisme et de beauté.

C’est bon texte qui confirme en tous points ce que je disais dans mon précédent message.

M

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