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 WA,exercice n°69... bis! Voir la page du message 
De : Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen
Date : Jeudi 5 novembre 2009 à 21:49:34
Puisque cela semble tenter certains d'entre vous, je vous propose de nous hasarder sur une pente glissante, en écrivant un texte contenant un ou plusieurs passages érotiques.
Voici le cahier des charges:
- ce texte doit pouvoir être lu par tous nos lecteurs potentiels, même les plus jeunes, sans qu'ils soient choqués.
- suggérez plutôt que de montrer; laissez deviner plutôt que de dire crûment
- soyez sensuels, jamais triviaux

A mon avis, c'est une recette de quatre-quarts: habileté, délicatesse, inventivité et audace.
Cherchez d'abord une situation. Puis voyez quels personnages s'y prêtent le mieux et dans quel cadre. Ensuite... cherchez à troubler le lecteur sans le mettre mal à l'aise.
Vous avez trois semaines, jusqu'au jeudi 26 novembre. N'est-ce pas le rêve de tout auteur que de susciter des émotions?
Narwa Roquen,clap clap clap!


  
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Réponses à ce message :

Pages suivantes : 1 - 2
Netra  Ecrire à Netra

2009-11-06 10:35:49 

 Tu me donnes envie...Détails
... D'écrire un flash(back de Just fall in love, là ^^

Remarque ça me fera peut-être revenir l'inspiration pour l'ultime passage de mon épisode toujours inachevé pour Echec et Mat !!!!
Netra, la plume sur le damier, mais l'encre ne sort plus !

Ce message a été lu 6912 fois
Netra  Ecrire à Netra

2009-11-13 17:05:15 

 WA exercice 69 bis, où l'on retrouve Edward.Détails
Vous reprendrez bien quelques poulies ?

Angel Face


Un baiser sur la hanche me réveille doucement.

Je me retourne vers Peter en me lovant dans les draps comme un chat. Ils sont encore chauds. Je n'ai pas dormi beaucoup plus longtemps que lui. Mais Peter, il se réveille toujours avant moi. Il a préparé le petit déjeuner, je sens l'odeur du chocolat chaud qui se faufile dans mes narines. Du bout de l'index, il écarte de mes yeux encore ensommeillés mes mèches brunes, un peu trop longues. Il les aime comme ça. C'est comme ça que j'ai l'air d'une fille. Ou d'un ange.
Tant que c'est le sien...
Son doigt glisse jusqu'à mon oreille, toute sa main caresse soudain mon visage. J'entends, comme venu d'un ailleurs lointain, le blang du grille pain qui fait sauter les tartines.

Je m'en fous.

Je passe un bras au-dessus de son cou, de l'autre je délace sa robe de chambre. Lui n'a rien à m'ôter pour me prendre : c'est lui qui m'a tout donné.

Tout.

Il se penche au-dessus de moi. Qu'il est grand ! De mon visage, sa main descend dans mes cheveux. Ma nuque. Ma gorge. Pression légère sur ma jugulaire. Oui, je sais, Peter. Ces marques que tu détestes ne sont pas encore parties. Tu les embrasses, l'une après l'autre, pour les guérir. Les effacer. Les conjurer.
Le poignet droit, le coude droit, l'épaule droite, le cou, l'épaule gauche, le coude gauche. Le haut de la cuisse gauche, le genou gauche, la cheville gauche, la cheville droite, le genou droit, le haut de la cuisse droite. Oh, je t'en prie, ne pleure pas. Je n'ai plus mal, je n'aurai plus jamais mal.
Regarde, ton suçon d'hier est là, sur mon coeur. Et c'est lui que je sens. Le reste n'est plus qu'égratignures. Bientôt, très bientôt Peter. Il n'y aura plus rien. Je te le promets.
Je me retourne en m'étirant. Je sais que tu aimes ça.
Puis c'est tout ton être qui vient à moi, ton torse contre mon dos, et ta bouche à mon oreille qui me murmure des mots que personne ne m'a jamais dits. Ta main libre enferme la mienne, comme pour la protéger. Comme tu me protègeras. Elle est en toi comme tu es en moi. Je tourne la tête vers toi : je veux te voir, Peter. Je suis heureux.

Extase, finalement je ferme les yeux.

Oh, Peter -

Tes lèvres sont comme un bâillon sur mes pensées. Elles fusionnent avec les miennes, tu m'envahis lentement, doucement, tendrement, de partout, partout, partout... Il n'y a plus rien. Que toi.
Et moi, je ne suis qu'un peu de toi. Je ne veux pas être autre chose. Alors, continue. Continue. Encore.

Je t'en prie.

Peter -



J'ai crié quand ça a tiré, je crois. De quoi ? De douleur ou de chagrin ? Je ne sais pas. J'ai encore pissé dans mon fut sur le coup. J'ai trop mal au ventre pour ouvrir les yeux. Mais je sais qu'il est là. Salopard. Tu savais que j'aurais préféré ne jamais me réveiller. Tu sais de quoi je rêvais. T'es partout, à m'empoisonner la vie. Des fois je me demande si toute ma vie n'est pas un sale cauchemar. Seulement, les bracelets, là, ils me semblent bien réels. Un peu trop réels. Je sais à quoi tu vas jouer, Dereck. Tu veux que je redevienne ton pantin préféré.

Non, j'ai pas bien dormi. Connard.

Si je veux mourir ? Tu la connais, la réponse. Je te hais, Dereck. Rends-moi à Peter. J'en veux plus, de ta love-drug. J'préfère être en manque. Rends-moi à Peter. Laisse-moi. Non !
Dereck, non !
Je t'en supplie !

Ne touche pas mon visage.

Oui, je pleure. Ça te plaît, hein ? Ouais, Dereck, je chiale, là, tu vois ? Je chiale parce que t'as touché mon visage avec tes saloperies de mains de merde. T'es content ? J'm'en fous. J'ai envie de chialer, je chiale. Oh ! Je sais ce que tu vas faire. Je sens déjà les câbles faire bouger mes membres. Vas-y. Joue. C'est jamais que le peu qui reste de moi. Je peux l'abandonner sans peine.

Je suis mort avec Peter.

Tu aimes ça, hein, connard, me voir dans toutes les positions, sous tous les angles. Sous toutes les coutures, si je portais autre chose qu'un pantalon... Non ? Tu as fini de jouer ? Tu me descends ? On dirait que je t'ennuie déjà... Alors maintenant, tue-moi et rends-moi à Peter. Ah. Évidement. Tu veux ça aussi. Va crever. Tu l'auras pas. Ils me font mal, tes bracelets. Ils vont me marquer encore, et Peter n'aime pas ça... Ah, merde, c'est vrai. Peter. Peter est mort.
Ça tire sur mes genoux. Je suis presque tête en bas, mais à la hauteur que tu veux, maintenant, hein ? J'ai le vertige, avec le sang qui me monte à la tête. Mais je garderai les dents serrées. Je ne te ferai pas ce dernier plaisir. Fais-moi danser comme un pantin autant que tu veux, joue avec tes putain de poulies comme tu as joué avec ma vie. Viole-moi si tu veux. Mais ça, je ne te le donnerai pas. Parce que c'est la seule chose sur laquelle j'aie encore un peu de prise.

Pour Peter.


Netra ou le retour des musiques de Blade Runner au boulot.

Ce message a été lu 6404 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2009-11-15 16:00:07 

 Commentaire Netra n° 69 bisDétails
Ouais, ben, c'est pas très joyeux tout ça!!! C'est pas ce à quoi je m'attendais...
Ca commence comme on le veut, du doux, du sensuel, du passionné, j'aime beaucoup. "Lui n'a rien à m'ôter pour me prendre : c'est lui qui m'a tout donné." ---> Très joli.

C'est pudique, mais ça n'en est pas moins brûlant. Très réussi!
Et puis pouf!, tu nous éjectes du paradis, et la chute est d'autant plus douloureuse! Aïe, mon petit coeur sensible!

Netra tu es cruel :(

Elemm, qui envoie une douce pluie de fleurs bleues et de framboises sur Edward, en attendant qu'il aille rejoindre Peter.

Ce message a été lu 6342 fois
Netra  Ecrire à Netra

2009-11-17 11:55:08 

 Pardon !!!Détails
Je suis cruel avec mes persos, oui, souvent, mais je pensais pas l'être aussi avec toi !!!

Tu l'aimes tant que ça, le petit Edward ???
Netra, en mangeant une crêpe.

Ce message a été lu 5826 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2009-11-17 17:05:25 

 *te chipe ta crêpe*Détails
Et je te la rendrai quand tu seras gentil avec tes persos, na! :p

J'aime pas particulièrement Edward, j'aime juste, en règle générale, les belles histoires d'amour, et ai envie qu'elles se finissent bien. Qu'ils puissent se pacser et avoir beaucoup d'enfants. Non mais :)

Elemm', élevée à Walt Disney

Ce message a été lu 6222 fois
Netra  Ecrire à Netra

2009-11-17 20:40:03 

 Ouiiiiiin !!!Détails
Ma crêêêêêêêpe !!!
T-T

Mais de toute façon c'est des homos, comment tu veux qu'ils aient des enfants ???
En plus ils sont morts dans la WA 68... Tu veux vraiment que je les ressuscite ???

Bon, promis, je t'écrirai une happy end... Un jour... (mais j'ai jamais fait ça moi !!!)

Netra, *fait des chibi eyes à Elemm pour qu'elle lui rende sa crêpe.*

Ce message a été lu 6395 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2009-11-18 06:56:33 

 Les roses et les chouxDétails
... ça marche pas pour les homos? Et les cigognes alors? L'adoption? La conception avec une copine "mère porteuse"? L'immaculée conception....? Euh bon ok je m'éloigne ^^

Elemm', quand on aime on conte... *te rend ta crêpe, enfin, ce qu'il en reste après mon passage* :D J'y ai rajouté de la crème de marron et de la chantilly, j'espère que tu m'en veux pas!

Ce message a été lu 6517 fois
Netra  Ecrire à Netra

2009-11-18 11:06:37 

 *récupère sa crêpe avec un air dépité*Détails
mais mais mais... T'en a mangé les trois quarts et en plus t'as mélangé mon super miel de bruyère avec de la chantilly...

Et après tu dis que je suis cruel ???

T-T

*est très très très triste*

*s'en va vers le bar.*
Netra, qui boit cul-sec une chope de chouchen pour se consoler.

Ce message a été lu 6154 fois
z653z  Ecrire à z653z

2009-11-18 11:39:56 

 Toujours aussi sombreDétails
En même temps, on pouvait difficilement faire autrement avec le premier texte.


quelques détails :
m'a jamais dit -- dits
j'ai envie de chialer, je chiale -- J'ai
Le reste n'es plus -- est
Je chiale parce que t(as touché mon visage -- t'as

Ce message a été lu 6901 fois
Netra  Ecrire à Netra

2009-11-18 11:54:55 

 CorrigéDétails
C'était surtout des fautes de frappe ^^

Merci de ce court comm' !!!
Netra, qui boit cul-sec une deuxième chope de chouchen pour se consoler.

Ce message a été lu 6536 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2009-11-18 17:27:46 

 Oups....Détails
... j'voulais pô te faire pleurer mon Netra... :(
*recrache un bout de crêpe et essaie de le recoller au reste, de lui redonner une forme et le re-tend à Netra avec un regard de chien battu (pour la scène visuelle, voir Lilo et Stitch, quand la soeur de Lilo a son nouveau travail de serveuse et que Stitch avale tout le gâteau avant de le recracher. Et hop, la cerise sur le dessus ^^) *


Elemm', allez, j'te repaye une pinte? Et j't'accompagne à la menthe à l'eau, soyons fous!

Ce message a été lu 6383 fois
Netra  Ecrire à Netra

2009-11-18 17:46:12 

 Nyu...Détails
Non, vas-y, finis-la, tu l'as si bien commencée... Je vais en refaire, il reste de quoi dans le frigo, j'crois, et la farine est dans le placard... Oui, c'est bon !
*prend un saladier, un fouet et se met à la pâte à crêpes*
*boit un grand coup dans sa pinte* (quoi, le chouchen ne se boit pas à la pinte ? M'en fiche !!!)
Bon, tu veux vraiment une happy end improbable ???

Narwaaaa !!! On a une idée pour la WA 70 : faites ressusciter un héros mort d'une manière réaliste (comme Sherlock Holmes, quoi... Avec les abeilles et tout...)
Netra, qui trinque ^^

Ce message a été lu 6390 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2009-11-18 20:07:51 

 Vive youtubeDétails
La fameuse scène culte est ici :)


Elemm', et dans le placard, il reste du nutella pour tes crêpes? :D

Ce message a été lu 7285 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2009-11-18 21:19:49 

 Tu peux m'en dire plus?Détails
... sur ta résurrection de héros?
Narwa Roquen, qui trouve l'idée intéressante

Ce message a été lu 6933 fois
Netra  Ecrire à Netra

2009-11-18 23:30:33 

 Des héros qui se prennent pour JésusDétails
Ben Conan Doyle il en avait marre de Sherlock Holmes, alors il l'a tué mais ses fans sont montés au créneau et il a été obligé de le "ressusciter" en faisant croire qu'il était parti élever des abeilles... On a un exemple un peu plus volontaire dans le SDA, avec Gandalf.

Donc je me disais qu'on pourrait faire un exercice où il s'agirait de choisir un héros ou un personnage qui, à priori, a été tué par son auteur mais dans des circonstances telles que son cadavre n'ait pas été trouvé, ou pour lequel on peut trouver n'importe quel faille qui permettrait qu'il ne soit pas vraiment mort (y'en a plein, et tous horizons : le capitaine Nemo -l'île Mystérieuse-, Jean 1er le Posthume -Les Rois Maudits-, Roy -Blade Runner- Kriss de Valnor -Thorgal- pour ne citer que les premiers qui me viennent à l'esprit)
et donc d'utiliser cette "faille dans la mort" pour lui faire faire un come-back.
Bien sûr, on peut choisir un perso de n'importe quelle histoire, le tout étant qu'on n'ait pas vu de cadavre, mais seulement les circonstances de la mort. Souvent, ce genre de procédé est parfaitement foireux, mais ça oblige à se creuser la cervelle pour trouver une solution, un échappatoire, et ça fait travailler le réalisme du scénario.

Enfin, tu voulais des idées, c'en est une... J'sais pas ce qu'elle vaut.
Netra, une nouvelle crêpe en main, mais cette fois je la tiens bien !!!

Ce message a été lu 7554 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2009-11-19 07:25:44 

 Y'a aussiDétails
...Alex Meade dans Ugly Betty.... Bon ok ça c'est une référence foireuse ^^

Elemm', qui sort. Mais avec un regard en coin sur la crêpe de Netra, fais gaffe on sait jamais ;)

Ce message a été lu 6771 fois
Netra  Ecrire à Netra

2009-11-19 10:37:45 

 *avale sa crêpe tout rond pour la protéger d'Elemm' *Détails
Nan mais tu peux pas t'en faire une rien qu'à toi au lieu de me piquer les miennes ??? J'en ai fait une pile énorme, alors maintenant, tu touches plus aux miennes !!! Sinon, heu... Je boude !!!
*s'en tartine une autre avec du miel.*
Netra, qui boit son chouchen en tenant sa nouvelle crêpe, pas encore entamée.

Ce message a été lu 7420 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2009-11-19 22:19:47 

 Une idée séduisante...Détails
... qui nous distrairait un peu des problèmes techniques avec lesquels une certaine sorcière embête tout le monde... Mais, je te parle du point de vue du rédacteur d'exercices, si on veut que les gens participent, il faut leur donner un listing suffisant de possibilités, sinon les recherches vont les décourager. Tu en as trouvé quatre, et c'est déjà louable... A sept, j'achète...
Narwa Roquen, dure en affaires...

Ce message a été lu 6831 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2009-11-20 08:12:55 

 4 + 1Détails
avec la mienne ^^

Comme la référence est bidon, je l'explique pour ne pas vous obliger à regarder la saison 1 en entier: Bradford Meade, richissime directeur d'un groupe de presse comptant plusieurs magazines à succès, a deux fils, Alex et Daniel. Alex, le préféré promis à une belle carrière dans les traces de son père, décède dans un tragique accident; son père confie donc la rédaction du magazine Mode à Daniel. Mais Alex réapparaît deux ans plus tard sous les traits d'une femme, après moultes chirurgies transformatrices qu'il avait toujours désiré (en fait, il n'y avait jamais eu d'accident, c'était un prétexte pour pouvoir disparaître deux ans le temps de se faire une beauté). La rivalité reprend...

Elemm', entre bilans neuropsychologiques et entretiens cliniques, faut bien de temps en temps débrancher le cerveau!

Ce message a été lu 7306 fois
Netra  Ecrire à Netra

2009-11-20 10:56:56 

 5+beaucoupDétails
Ah, ben moi j'ai déjà Edward et Peter, puisqu'Elemm tient absolument à ce qu'ils aient des gosses grâce à l'intervention divine de la Sainte Vierge de Lourdes (c'est pas moi, hein, c'est elle !!!)

Bon, même si on dit qu'on le compte pas parce que c'est mon seul sujet, vraiment, y'en a plein, faut même pas chercher très très loin... y'a même des exemples historiques, comme la malheureusement très méconnue Anne Corre, résistante dont on perd la trace quelque part après sa déportation en Allemagne, ou Pierre Kemeneur, de l'affaire Seznec, dont personne n'a su non plus s'il était mort (bon, là on pourrait presque revenir à l'uchronie) ou encore Louis Rossignol, dont la très étrange histoire est racontée dans un site lié à celui-ci (partie liens/faerie)
Dans les exemples fictifs, ben le héros de Blood Diamond (j'ai un trou sur le nom, mais il est joué par Di Caprio) qui est plus que mal mais pas encore mort quand on l'abandonne dans une situation ma foi critique, puis je suppose que tout le monde en a aussi quelques autres dans ses propres références (en fait j'en trouverai plus en cherchant bien mais j'avoue que j'ai pas ma bibli sous les yeux, là...) ou encore "Celui qui est né deux fois" de Derib (BD)

M'enfin, avec le nombre d'auteurs qui assassinent allègrement leurs persos, y'a que l'embarras du choix !!!
Netra, et 7 pintes de chouchen

Ce message a été lu 7249 fois
z653z  Ecrire à z653z

2009-11-20 13:00:29 

 ScarfaceDétails
On peut aussi imaginer que Tony Montana n'est pas mort à la fin du film comme l'a fait une société de jeux vidéos.
Ce message a été lu 6569 fois
Netra  Ecrire à Netra

2009-11-20 13:19:27 

 Sans rechercheDétails
... je crois que tout le monde en connaît au moins un !!!

Donc pas d'inquiétude à ce sujet, j'pense...
Netra, et 7 pintes de chouchen

Ce message a été lu 7247 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2009-11-20 22:15:51 

 Vendu!Détails
Je prépare ça pour la prochaine...
Narwa Roquen, ravie de voir qu'on ne manque pas d'idées sur Faëries...

Ce message a été lu 6910 fois
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2009-11-22 23:22:24 

 WA - Participation exercice n°69 bis (edit)Détails
Un texte écrit à partir d'une idée borderline...
J'ai posté ça très tard hier soir. La nuit m'ayant porté conseil, alors j'ai apporté quelques petites retouches...

______________

TOY STORY


Nous nous sommes rencontrés sur le web. Personnellement, je n'ai fait aucun effort pour ça, j'étais toujours disponible et je hantais les avenues du web depuis pas mal de temps. C'est fou ce que cette toile a pris de l'importance. Elle est devenue indispensable et incontournable. Il y a tant de petites fenêtres, tant de passages qui relient les univers. L'ensemble forme une fantastique mosaïque.

Un clic et le monde s'offre à tous. Un clic et vous établissez une connexion en toute discrétion. Un clic et vous parlez à qui vous voulez, comme cela vous chante, sans avoir à rougir ou à laisser transparaître ce que vous ne désirez pas révéler. Un autre petit clic, un léger mouvement du poignet, un glissement sur le tapis et tout se termine. Exit. Rideau. Quand le monde se résume désormais à un clic, à vous les délices du no life et les charmes du no contact.

S'il te plaît, dessine-moi qui tu es, à quoi tu ressembles! Que m'importe que tu te morphes. Que m'importent ton visage d'ange et ton corps de manga. J'aime cet avatar qui reflète ce que tu es au plus profond de toi. Moi, je connais le secret. Le fin mot de l'histoire. Quatre petites lettres qui mènent le monde depuis la nuit des temps. Mais chaque chose en son temps. L'histoire n'est pas finie.

Dis-moi qui tu es. Tu ne veux pas ? Alors dis-moi qui tu voudrais être, qui tu pourrais être, qui tu aurais dû être si... Tes amis seront mes amis. Mets ma photo sur ta page facebook et je te suivrai dans twitter. Ca c'est moderne. Les tribus virtuelles sont des tribus no made.

La société s'atomise en feignant de croire exactement le contraire. Tous ces réseaux sociaux ne constituent-ils pas d'immenses territoires collectifs? Alors un clic et l'écran se remplit de merveilles. Un clic et des tas de personnes intéressantes t'attendent sur les forums à la mode. Pas de stress, pas de lézard. Bien à l'abri et au chaud dans le fauteuil, un verre de vin rouge posé à côté de l'écran plat. Un beaujolais parce qu'il est nouveau. La porte d'entrée est verrouillée à double tour parce que dehors c'est le Far-West et le Bronx réunis. Derrière l'huis clos, dans la rue, des gangs de marmots de maternelle, en rupture de couvre-feu, font régner la terreur. Ils brandissent leurs biberons de plastique en guise de masse d'arme et coursent les vieilles dames aux cheveux bleus.

Moi, j'étais déjà un accro du minitel. Du minitel rose surtout. Il y avait ces petits carrés qui défilaient pour former laborieusement des images géométriques, vaguement ressemblantes. Hyper basse vélocité. A l'époque, l'imagination palliait la pauvreté graphique et la faiblesse des ressources matérielles. Mais peu importait car le rêve était là. Et cela suffisait au bonheur de tous. J'ai continué sur le net bien sûr. Il ouvrait de plus grandes opportunités, en phase d'ailleurs avec l'évolution des mentalités. J'adore ça. L'ouverture des mentalités et une liberté de moeurs plus assumée. Plus d'argent à faire aussi.

Quand elle m'a croisé, elle a vu ce que j'étais réellement car je ne joue à aucun jeu. Pas de fausse pudeur et pas d'artifice. La réalité dans toute sa crudité. Je suis ce que je montre. Au moins, elle savait à quoi s'en tenir. Elle a eu ce qu'elle désirait. Et ce qu'elle désirait c'était moi. Pas de tromperie sur la marchandise. Je suis d'une nature rentre-dedans. Pas de faux-semblant. Je ne suis pas lisse comme certains. Oh que non !

Notre histoire a commencé comme beaucoup d'autres. Je suis un pur produit des zones mal famées du monde souterrain. Vous chuchotez quand vous parlez de nous sous le manteau. Elle venait de votre monde, du monde de la surface. Notre premier contact a été anonyme. Elle est entrée dans la boutique, faisant semblant d'être là un peu par hasard. J'étais à ma place habituelle. Le choix de l'emplacement est déterminant. Pas à l'entrée pour ne pas effaroucher. Pas trop à l'écart pour être sûr d'être vu. Elle est ressortie presque aussitôt. Pas suffisamment vite pour que je ne remarque pas le regard rapide et oblique qu'elle avait lancé dans ma direction. Cela n'a duré qu'une fraction de seconde mais dès cet instant, j'aurais pu affirmer qu'elle allait revenir. Pour moi. C'était juste une question de temps.

Or le temps est une notion abstraite et vide de sens. Tout ce qui compte c'est qu'elle soit revenue. Cette fois-là, elle s'est dirigée directement vers moi. Il y a toujours un peu de magie dans la naissance d'une nouvelle idylle. Une sorte d'excitation, une fébrilité impatiente, une exaltation enivrante. Je l'aimais déjà. Elle apprendrait à m'aimer. Je ne suis pas très compliqué.

Pour la rejoindre chez elle, il a fallu redoubler de précaution. La concierge, ses parents, ses amis. Je n'étais pas de leur monde. C'est toujours la même rengaine. Ils n'auraient pas compris. Ils auraient été choqués sans doute. Je restais caché quand elle les recevait. Sans qu'elle eût besoin de l'avouer réellement, j'ai compris qu'elle avait connu un immense chagrin d'amour avant moi. Bien avant moi. Elle ne faisait plus confiance aux hommes. Elle semble avoir été déçue à un point inimaginable. Au-delà des mots. Elle n'a pas voulu en dire plus. Depuis, elle vivait seule avec ses rêves et ses cauchemars. Avec ses chats et ses oiseaux. Avec ses désirs et ses dégoûts. Jusqu'à ce qu'elle ose faire un autre pas. Vers moi. J'étais là et je l'attendais aussi, d'une certaine façon.

C'est notre lot à nous, les Don Juan de pacotille. Notre sacerdoce. Nous ne sommes pas regardants. Nous donnons ce que nous avons. Ce que nous sommes. Je suis fait de cette matière. Avant elle, je n'existais pas vraiment. Elle m'a désiré, elle a payé le prix... je l'ai aimée.

Nos premiers émois furent hésitants.

Plusieurs fois, elle a refusé de poursuivre, de perdre le contrôle, de se laisser faire et me permettre de la conduire là où tout son être frémissait de se rendre. J'ai attendu patiemment. Il ne faut pas brusquer les choses. Jamais. Elle m'a jeté quelques fois brutalement en pleurant doucement, accrochée à son oreiller comme à une bouée. Elle s'est endormie à côté de moi et dans son rêve elle l'appelait encore. L'autre. Le temps n'avait pas guéri toutes ses blessures.

Et puis une nuit, elle est venue à moi. Ses gestes étaient calmes, déliés et déterminés. Elle m'a saisi doucement, ses doigts réveillant toute mon énergie. Elle avait les pupilles d'une couleur étrange. Peut-être était-ce dû simplement à la clarté de la lune qui baignait son visage. J'ai caressé timidement sa joue et la courbe de sa nuque. Elle a fermé les paupières. Alors, je suis descendu le long de son épaule, explorant le creux de son bras. Puis, remontant en lentes et infernales spirales, j'ai longuement erré sur de douces collines, jusqu'à ce qu'elle halète quand je frôlais encore et encore les baies vermillons dressées à leurs sommets. La peau de sa gorge s'est peu à peu marbrée des rougeoiements d'une houle puissante qui se levait en vagues amples et profondes. Sa poitrine se soulevait irrégulièrement, témoignant de l'affolement progressif de ses sens. Je suis un expert en la matière, fruit d'une tradition séculaire.

Elle arrêtait violemment mon mouvement et me repoussait en arrière quand elle sentait le flux du désir l'emporter trop vite. Je suspendais alors obligeamment mes approches. Attentif à ses attentes secrètes, je m'appliquais à explorer chaque grain de sa peau douce et lisse. Je vibrais d'une ardeur renouvelée quand ses doigts m'intimaient de nouveaux ordres, en me poussant vers le bas, plus bas, là où les ombres s'étendent en lignes brisées. Là où la chair devient si tendre. Je lui étais entièrement soumis et je voulais pour elle tout le bonheur du monde. Je voulais qu'elle soit toute à moi. Tendu à l'extrême, j'ai dû laisser les rênes à ma technique longuement éprouvée. Elle poussait de tous petits cris qu'elle tentait maladroitement de réprimer et c'étaient des murmures de pure jouissance qui filtraient de ses lèvres entr'ouvertes. J'avais gagné. Ses défenses tombaient les unes après les autres sous mes assauts répétés. Elle m'étreignit à pleines mains pour m'approcher de son ultime forteresse. Pantelante, hors d'elle, elle se rendit enfin, les armes à la main. Elle succomba en criant son prénom quand j'enfonçai sa dernière résistance. Mais je m'en foutais. J'avais atteint mon but!

Epuisée et assouvie, elle s'abandonna au sommeil et sa respiration se fit lourde. Tout contre sa cuisse dénudée qui luisait sur le drap blanc, j'étais heureux. J'étais fait pour elle. Tout augurait d'un avenir radieux. Quand la félicité vous sourit, vous vous sentez devenir immortel et rien ne peut altérer votre béatitude.

Les semaines et les mois qui ont suivi n'ont pas démenti cette première communion. Elle ne pouvait plus se passer de moi. J'avais quelques fois la tête au fond du sac mais cela ne me dérangeait guère. Elle avait dissipé ses idées noires et mordait à nouveau la vie à pleines dents. J'étais son histoire d'amour. Elle avait enterré son passé et une lumière vive et nouvelle illuminait son regard. Elle renaissait à la vie. Grâce à moi. Ce fut une période bleue, de celles que l'on croit éternelles.

Un soir, elle rentra avec un nouveau CD. Elle le glissa dans le lecteur et elle pirouetta dans la chambre comme une adolescente en riant aux anges pendant que le chanteur s'égosillait en reprenant le refrain :

I was made for lovin' you baby
You were made for lovin' me
And I can't get enough of you baby
Can you get enough of me


Moi, je savais que je n'avais jamais assez d'elle. Cette nuit-là, nos ébats ne furent jamais aussi intenses. Frénétiquement, elle me donna tout. Ses lèvres, son ventre, ses reins. Rompue de plaisir, elle gémit longuement en m'emprisonnant dans une étreinte de fer.


Ce n'est que quelques jours plus tard que le doute s'insinua en moi. Au début, je ne prêtai pas attention à d’infimes signes avant-coureurs. Elle se montrait un peu plus distante. Elle rentrait plus tard aussi et elle me laissait seul, inutile et abandonné. Et lorsqu'elle revenait vers moi, elle était nerveuse, vaguement coupable, bâclant notre plaisir, l'esprit ailleurs. Absente. Je ne suis pas naïf au point de ne pas m'apercevoir qu'elle avait quelqu'un d'autre. Je n'étais pas jaloux, simplement triste. Elle me négligeait de plus en plus.

Ces histoires semblent inéluctables. Un jour, elle m'a rangé au fond d'un placard. Je ne me suis pas plaint. J'ai dit que mon existence était un sacerdoce. Cela en fait aussi partie. Placardisé. Sur la plus haute étagère, loin de sa lumière, au niveau des bibelots dont on veut se débarrasser. Dans le noir et la poussière, j'ai attendu. Attendu qu'elle se souvienne de moi. Qu'elle se rappelle de mon abnégation. Ai-je jamais fait autre chose que lui donner du plaisir sans aucune contrepartie ? Sans rien attendre en retour?

J’ai dû me rendre à l’évidence. Elle n'est plus seule. Une présence étrangère, lourde et maladroite, a envahi notre espace. Une voix différente. Plus grave. Masculine. Un homme s'est installé chez elle. Quand le silence se fait, j'entends distinctement leurs ébats. Je ne peux me boucher les oreilles. Il lui fera mal, c’est certain, car il n'est pas fait pour elle. Contrairement à moi. Le temps ne compte pas ai-je dit. C'est faux. Le temps use tout. Je m’épuise lentement trop loin d’elle, de ma source d’énergie.

Tiens, la porte du placard s'ouvre. Le frisson d'excitation qui me parcourt est une délicieuse torture. Est-elle revenue pour moi? Une main me saisit et me ramène à la lumière. Enfer et damnation. Ce n'est pas la main fine et délicate de celle que j’aime. Non, elle n'est pas revenue, elle partie comme chaque jour et ne rentrera que ce soir. C'est une main forte et virile... sa main à lui...NOOOOOOOOONNNNNN !



M

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2009-11-23 07:53:12 

 J'aime beaucoup!!! :)Détails
Excellent texte! Personnellement, pas assez réveillée, j'ai dû attendre le moment où elle le range dans un placard pour comprendre..... En même temps, il n'est pas encore 8h du mat'! :)
Très joli texte donc, qui donne vie à un objet que je ne savais pas doté d'autant d'états d'âme. Bravo!

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z653z  Ecrire à z653z

2009-11-23 13:13:44 

 superbe titre !!Détails
"Je ne suis pas lisse comme beaucoup."
"Elle est entrée dans la boutique"
Voici les deux gros indices (avec le titre évocateur) qui m'ont fait deviner.

L'histoire est superbement écrite.
Une deuxième lecture est indispensable !

deux détails :
"zones ml famées"
"Nous donnons ce pour nous avons"

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Netra  Ecrire à Netra

2009-11-23 13:57:32 

 Faut bien qu'on t'aide un peuDétails
C'est un minimum vu le temps que tu donnes pour nous concocter des WA toutes les 3 semaines !!!
Netra, y'a plus de chouchen...

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Netra  Ecrire à Netra

2009-11-23 14:21:31 

 Excellent !!! Détails
Moi, j'ai compris de quoi il s'agissait dès le titre, mais sur le coup je me suis dit : "non, il va pas oser..." et puis... Toujours dispo sur le Web ? "Ah, si, il a osé en plus !!!"

Un excellent texte, qui respecte parfaitement la consigne et qui, en plus, a une chute marrante.
Bref : merci !!!
Netra, y'a plus de chouchen...

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2009-11-25 23:44:26 

 WA, exercice n°69 bis, participationDétails
L’initiateur


La Cité est obscure et silencieuse. La lune pleine joue à étirer les ombres des maisons, comme un petit soleil froid qui règne en maître au coeur de la nuit. Seul le château, sur la colline, brille de mille feux. Quelques échos de musique et de cris parviennent aux rues désertes, portés par le vent tiède du début de l’été. C’est la fête du Solstice, la plus grande fête de l’année, l’Erophila, la fête d’Eros, celle où les corps vont se confondre toute la nuit sans distinction de rang ou de classe. Les adultes sont tous là, toute absence entraînerait le bannissement définitif d’Eroniké.
Les enfants ont été emmenés par les vieilles femmes sur les hauts pâturages du mont Aris, où ils vont garder les moutons et apprendre le nom des étoiles.
Cependant quelques silhouettes masquées font résonner leurs sandales sur les pavés usés. Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils sont nus sous la grande cape noire et portent à la main une pièce de bronze percée en son centre, semblable à celle que porte à son cou chaque femme d’Eroniké sexuellement active. Ils sont en mission. Car cette nuit est celle de l’Initiation, pour les jeunes filles ayant eu seize ans dans l’année. Dans les maisons sombres, où toute lumière est interdite jusqu’à l’aube, seules dans leur chambre, nues sous la couverture légère, elles attendent, impatientes ou inquiètes.
Le culte d’Eros a érigé l’amour physique en institution. Les couples fidèles ne sont pas proscrits, mais restent une curiosité anecdotique qui attire le mépris et la moquerie. Les unions sont libres et nombreuses, les enfants, en majorité de père inconnu, sont élevés par les mères. L’attachement sentimental est une incongruité. C’est pourquoi l’une des mesures préventives est l’Initiation anonyme des vierges, programmée par le Conseil à chaque fête du Solstice. Les Initiateurs sont au nombre de douze. Sélectionnés par les Sages pour leurs qualités physiques et leur expérience, ils tirent au sort, le matin même, le nom de celle ou de celles qu’ils visiteront dans la nuit, puis jettent le morceau de parchemin dans le feu. Personne ne doit savoir, sous peine de mort. L’Initiation est un rite sacré auquel personne ne peut se soustraire.



Il est arrivé. Il n’est pas pressé, il n’a qu’une fille à Initier. Cléion et Martius en ont deux, grand bien leur fasse. On ne refuse pas l’honneur d’être Initiateur, mais la mission n’est pas toujours facile, ni même agréable. Il y a les laides, les grasses, les suantes, et pire encore, celles qui pleurent et qui supplient, celles qui veulent savoir, celles qui veulent être aimées... Le sentiment amoureux n’a rien à voir dans cette affaire. Il s’agit de tracer le chemin pour que les jeunes filles soient prêtes à satisfaire tous les désirs masculins, comme il se doit, sans crainte et sans retenue.


Le verre de vin est sur la table, où brûle un lumignon qu’il éteindra tout à l’heure. La pièce d’or est à côté. Il la prend, la glisse dans la poche de sa cape et dépose la pièce de bronze. Il hésite. Avant, après ? Avant. Il avale d’un trait le vin ambré. Trop sucré. Il fait la grimace et soupire, trouve un broc d’eau sur le bahut et en remplit le verre. Il connaît la mère de Zéphyra. Léda est une femme gironde et généreuse, mais pénible. Il faut toujours qu’elle en fasse trop. Pour un soir d’orgie, après quelques cruches de vin et deux ou trois beautés, pourquoi pas. Elle ne cesse de lui faire des avances mais, à jeun, il décline toujours poliment. La fille est plutôt jolie, mince mais bien formée, elle a l’air un peu sauvage mais dans son expérience ce sont les plus chaudes. Il espère seulement qu’elle sera plus discrète que sa mère.


Le chemin jusqu’à la chambre est semé de pétales de roses blanches, et le clair de lune triomphant qui s’engouffre par les fenêtres l’accompagne tout au long de l’escalier. Les traditions sont respectées, c’est bien. Il entre sans frapper.
« Bonsoir, Zéphyra. Que l’amour soit avec toi.
- Bonsoir, Initiateur », répond une voix nullement craintive, et qui vient de derrière lui.
Il se retourne, étonné, après avoir constaté que le lit baigné de lune est vide et intact. Une ombre se tient contre le mur. Un reflet brillant scintille dans une main blanche, seule partie éclairée de ce corps caché dans l’obscurité. Prudemment, il recule d’un pas.
« Eh bien ? Tu n’es pas prête ? »
La jeune fille avance vers lui. La main baignée de lumière froide brandit une dague effilée.
L’homme n’est pas inquiet, il se sait fort et agile. Il pense juste que cela va traîner en longueur et qu’il va manquer les plus belles heures de la Fête du Solstice.
« Je refuse l’Initiation », déclare Zéphyra sans trembler.
L’homme rit doucement. Voilà sept ans déjà qu’il Initie, il est l’homme le plus convoité d’Eroniké, et cette petite idiote joue les rebelles effarouchées. Lui qui croyait avoir tout vu ... Il ne se sent pas vraiment en danger. C’est plutôt amusant, et même, cela pourrait mettre un peu de piment dans ce rituel devenu terriblement routinier au fil des années. D’ailleurs depuis quelque temps il trouve que toutes ses relations avec les femmes se ressemblent. La jouissance est toujours là, mais elle se teinte d’ennui. Elles se donnent, elles crient, elles se pâment, mais leurs visages et leurs corps se confondent, aucune ne retient vraiment son attention. Aucune ne résiste jamais. Etre courtisée par Alexandre est un honneur qu’elles se disputent, et elles sont conquises avant même d’avoir été chassées. Cela l’a flatté, au début. Il s’y est habitué. Il refuserait bien, parfois, mais aux yeux de la Cité il a une réputation à maintenir. Il est le premier, le meilleur. Si cette péronnelle savait la chance qu’elle a...
« Très bien », murmure-t-il. « Baisse ton poignard. Je ne vais pas te prendre de force. »
Décontenancée, Zéphyra le voit se diriger vers la fenêtre pour fermer les lourds rideaux, puis allumer la lampe sur la table de chevet et ôter son masque avant de s’asseoir sur le lit, drapé dans sa cape noire d’où émergent deux mollets poilus aussi ridicules que des pattes de poulet. Elle ne sait que dire. Il a enfreint la Loi, il a éclairé, il s’est démasqué, et c’est...Depuis le temps que toutes ses amies lui en rebattent les oreilles, de cet Alexandre, et sa mère en premier...
« Tu sembles surprise, petite... Viens t’asseoir, viens. Tu n’as pas besoin de me tuer, je t’ai offert ma vie en me démasquant. Demain tu me dénonces, et je suis mort. Viens, personne ne nous dérangera avant l’aube. »
Mal à l’aise, elle se pose à peine près de lui, gardant l’arme bien serrée dans sa main. Il soupire en s’allongeant sur le lit :
« C’est drôle comme l’amour et la mort sont toujours liés. N’appelle-t-on pas le faîte de la jouissance « la petite mort » ? Mais ce sont des choses que tu ignores, bien sûr. »
Il est suffisant, arrogant, orgueilleux. Elle voudrait qu’il s’en aille.
« Ce n’est pas pour ce soir. Va-t-en. »
Au lieu d’obtempérer, il se rassied, délace ses sandales et masse longuement ses pieds.
« Hmm... La journée a été longue... et si chaude... Il nous faudrait un peu de pluie... »
Ses pieds sont longs, fins, élégants. Le soleil les a dorés, comme tout ce qui émerge de sa cape, son visage aux traits harmonieux, ses bras puissants recouverts d’un duvet blond, ses mains vives et agiles. Pourquoi ses pieds ne portent-ils pas les marques des sandales ? Se pourrait-il qu’il les expose nus au soleil juste pour les faire... bronzer ? Ce raffinement hédoniste lui semble stupide et vain, et conforte son antipathie pour le personnage. Mais ses pieds sont là, sur son lit, soignés, lisses, splendides. On dirait les pieds de la statue d’Hermès, sur la place. Elle a souvent prié Hermès, le dieu des voyages, de lui permettre de quitter un jour cette île maudite, où la vie qu’on lui promet ne l’enchante guère...
Il s’est assis en tailleur. La mine sombre, il contemple ses pieds.
« A quoi bon tout cela... Tu as raison de refuser l’Initiation si tu ne te sens pas prête. Cette loi est stupide. J’ai laissé la pièce de bronze en bas, je ne dirai rien. Sans doute attends-tu d’être amoureuse pour te donner corps et âme à ton amant ? »
Elle ouvre de grands yeux étonnés, n’ose répondre. Il soupire encore.
« Tu as raison. J’ai connu toutes les femmes d’Eroniké. Je me suis vautré dans des nuits d’orgie, j’ai enivré mon esprit de tous les vins de Grèce et d’ailleurs... et rien de tout cela n’a pu chasser l’intense sentiment de solitude qui m’étreint lorsque la nuit tombe. Les femmes ne voient en moi qu’un objet de plaisir, le bel étalon qu’il faut conquérir pour rendre jalouse sa voisine, sa mère ou sa soeur, le jouet plaisant qui égaiera une nuit ou deux... Mais aucune ne m’aime. Si je mourais ce soir par ta main, aucune ne verserait une larme sincère, et dès demain Alcibiade, Créon ou Démékos me remplaceraient auprès d’elles sans qu’elles en soient affectées.
J’aurai bientôt trente ans, je suis presque vieux, et ma vie est une mascarade dépourvue de sens, sans gloire et sans honneur. Parfois je me dis qu’il vaudrait mieux mourir... »
Ses yeux verts sont sombres et brillants. Combien il est différent de cet autre Alexandre, qui parcourt les rues de la Cité au bras des plus jolies, en se gaussant méchamment des laides et des grosses... Zéphyra hésite un instant. Ce pourrait être un piège. L’animal est roué, elle le sait, nul n’en ignore. Mais s’il était sincère ? Les Dieux lui tiendraient rigueur de son indifférence, cela est sûr, et elle-même en garderait une honte éternelle... Et puis, quoiqu’elle s’en défende, elle n’est pas insensible au charme de cet homme, tellement différent des adolescents de son âge, bagarreurs, sales, grossiers... Il a des pieds magnifiques...
Elle s’éclaircit la voix, décidée à tendre la main mais redoutant de se faire flouer.
« Ne parle pas ainsi. Tu trouveras sûrement une femme pour t’aimer. Peut-être ne sera-t-elle pas la plus belle, mais... »
Sa voix s’étrangle. Elle est dans le feu de son regard et elle sent une étrange chaleur qui lui mordille le ventre à l’intérieur.
« Tu es une gentille fille, Zéphyra. Mais je suis allé trop loin, personne ne peut plus rien pour moi. »
Désemparée, elle pose sa main sur celle d’Alexandre, en un geste qu’elle pense fraternel. Lentement, sa main à lui pivote, ses deux mains enlacent son poignet, et il dépose un doux baiser dans sa paume ouverte. Un baiser qui se prolonge, s’éternise. La bouche aux lèvres infiniment tendres frôle un à un chacun de ses doigts, tandis qu’une larme brûlante vient s’écraser sur son poignet. Il l’attire à lui, prend sa tête sur son épaule, et caresse ses cheveux défaits d’une main respectueuse. Zéphyra sent monter en elle un trouble inconnu, qu’elle devine s’appeler désir. Comme un manque. Mais comment peut-on manquer de ce que l’on ne connaît pas ? Elle sait seulement que s’il demande...
Il s’écarte.
« Allons, tu n’es qu’une enfant. Nous avons quelques heures à tuer avant l’aube. Il ne faudrait pas qu’on me voie sortir trop tôt de chez toi, cela paraîtrait suspect. »
Une arrière-pensée de défiance la touche à peine. Elle n’est plus en état de réfléchir, de lui répondre que cette nuit seuls les Initiateurs marchent dans les rues...
« As-tu un jeu des cinq lignes ? »
Elle est imbattable à ce jeu. D’ordinaire. Mais sa main tremble en soulevant les billes de bois et son esprit confus est incapable de la moindre stratégie. D’autant qu’il est près d’elle, tout près... Il se dégage de son corps, qu’elle sait nu sous la cape noire, un délicat parfum qu’elle respire avec bonheur, et plus elle le respire, plus elle en a besoin... Il a dû oindre son corps d’huiles précieuses, ce n’est sans doute qu’un artifice pour stimuler le désir de ses partenaires, il connaît sûrement tous les secrets de la séduction. Mais ce parfum subtil et entêtant grise ses sens plus sûrement que le vin le plus fort...
D’un geste brusque elle renverse le plateau alors qu’elle est presque battue.
« Ce jeu m’agace. »
Elle se lève, ramasse les billes qui ont roulé dans la pièce.
« Je vais m’en aller. »
Et il tend la main vers une sandale.
« Non. Reste. »
Sa main s’est posée sur son bras sans qu’elle l’ait voulu. Il prend ses deux mains dans les siennes. Ses yeux verts l’enveloppent dans un regard tendre et triste.
« Allons, Zéphyra. Tu es bien trop jeune pour comprendre, mais si je reste, bientôt... Tu es belle comme le jour, si jeune, si fraîche... Je ne suis qu’un homme...
- Reste, s’il te plaît. J’ai changé d’avis. »
Il ne répond pas. Il penche la tête vers elle et ses lèvres effleurent les siennes avant de s’éloigner à nouveau, trop vite pour qu’elle les retienne ; elle a juste eu le temps de le respirer de plus près et son ventre se serre de désir.
« Non, tu n’es pas prête, je le vois bien. »
Il sourit comme un grand frère, gentiment condescendant.
La rage la pend, elle ôte d’un geste brusque sa tunique droite et se tient devant lui, entièrement nue, les seins dressés, le visage tendu, les yeux dilatés.
« Je ne te plais pas ? »
La surprise se lit sur le visage de l’homme.
« Zéphyra, tu es plus belle qu’Aphrodite, tu es... »
Troublé, il est troublé. Rapidement, il dégrafe sa cape, l’enroule à la manière d’un pagne autour de ses reins. Puis il caresse son visage, à deux mains, redessine du bout des doigts le galbe de ses épaules. Ses doigts légers sont comme des papillons, joyeux et innocents. Ses mains se rapprochent jusqu’à ses seins, et elle attend qu’il les empoigne, qu’il les presse, qu’il les broie. Mais il les frôle à peine, jusqu’au mamelon tendu, et elle frissonne violemment. La caresse se promène un instant sur son ventre puis remonte et redescend selon une ligne oblique qui part de son flanc ; elle sent la pointe d’un ongle tracer un sillon invisible qui se rapproche de sa forêt intime, et son rein se cambre malgré elle. Il sourit.
Il s’agenouille et s’assied sur ses talons. Il prend sa main droite, la pose sur sa tête. Ses cheveux sont fins et doux, presque des cheveux de fille. Puis il soulève son pied gauche, le pose sur son épaule nue, près du cou. A deux mains, il caresse le pied, le mollet, le genou, le bas de la cuisse. Et le regard indiscret de sa tête penchée se lève vers son intimité la plus profonde. Elle a l’impression qu’il lui ôte les voiles invisibles qui la protégeaient encore. Une goutte de rosée trouble coule sur l’intérieur de sa cuisse. Il la cueille d’un doigt avide et la boit goulûment en la clouant de ses yeux conquérants. Le souffle court, le coeur en panique, elle sent son ventre se tordre et un grand vide s’ouvrir dans sa fleur pourpre, un besoin essentiel, impérieux, vital, de combler ce manque insupportable. Elle ferme les yeux, bascule son bassin vers lui, comme on tend la main à qui peut vous sauver de la noyade... Elle gémit.
Il se lève, lui tourne le dos. S’active à retrouver ses sandales en marmonnant :
« Non, je ne peux pas, tu le regretterais demain. »
Elle a ouvert de grands yeux effarés, douloureux. Elle se colle contre son dos tandis qu’accroupi, il s’affaire avec les lacets.
« Je t’en supplie », murmure-t-elle. « Je ferai tout ce que tu voudras. Je ne peux plus attendre...
- Bien sûr que si », répond-il d’une voix indifférente qui la crucifie et l’excite encore davantage.
« Si nous reprenions cette partie... »
Elle serre les dents. Elle est prisonnière. Prisonnière de son propre désir dont il est le seul à pouvoir la délivrer. Un éclair de haine passe dans ses yeux, mais sa volonté se heurte à la pulsion incontrôlable de son corps qui dicte maintenant tous ses actes.
« Comme tu veux. »
Le corps secoué de spasmes, elle installe à nouveau le plateau de jeu et les billes de bois, et elle joue, mécaniquement, indifférente au résultat. Chaque fois qu’elle prend une bille dans sa main, il caresse une partie de son corps, une épaule, un pied, une cuisse, caresse appuyée, effleurement subtil, griffe lancinante...
Elle voudrait serrer les dents mais sa bouche refuse de se fermer, il faut qu’elle respire, elle manque d’air en permanence, elle se noie dans les affres d’un mal qu’elle ne peut que subir en attendant son bon vouloir.
Et le plus douloureux, c’est le bonheur intense qu’elle éprouve, elle la rebelle, l’insoumise, toujours en révolte contre toute forme d’autorité, à déposer sa volonté entre les mains d’un inconnu qu’une partie d’elle déteste et méprise ; elle n’a plus besoin de se battre, elle est en paix.
« Si tu perds, je m’en vais », lance-t-il gaiement.
Elle regarde enfin le plateau, son coeur s’arrête, ses yeux s’embuent de larmes.
« Non, je plaisante... »
Elle lève ses yeux vers le regard vert, et toute l’humilité, toute la misère du monde sont dans sa supplique. Elle s’ouvrirait les veines s’il le lui demandait. Sans doute est-elle en train de mourir, on ne peut pas survivre à une telle souffrance.
La prenant par les épaules, il la couche lentement sur le lit, bousculant au passage le jeu inachevé dont les billes s’éparpillent au sol dans un bruit de cascade. D’une main il défait son pagne improvisé tandis que ses lèvres s’avancent vers sa bouche. Elle sent sa langue incroyablement dure titiller ses lèvres innocentes, et une main lourde et chaude se referme sur son sein.
« Danse avec moi », glisse-t-il à son oreille, « surtout, danse avec moi. »
Sa langue douce et cajoleuse se glisse dans sa bouche entrouverte, il écarte d’une main sûre ses cuisses tremblantes, et...



Il dort. Sans bruit, elle a tiré les rideaux. L’aube ne va pas tarder, et avec elle, les fêtards vont rentrer, sa soeur, sa mère... Peu lui importe. Ce qui la trouble, c’est que lorsqu’elle regarde Alexandre endormi, une bouffée de désir l’envahit. Elle se souvient de l’immense vague qui l’a soulevée, du cri profond et sauvage qui est sorti de sa gorge, l’impression de mourir, d’avoir envie de mourir parce que plus rien jamais ne pourrait égaler ce paroxysme formidable où elle était enfin gigantesque, illimitée, éternelle...
Elle est jeune, mais elle n’est pas naïve. Elle sait qu’Alexandre ne l’aime pas. Que dès demain, il retournera à ses maîtresses. Qu’elles aussi hurleront dans ses bras, qu’il leur dira les mêmes mots, leur prodiguera les mêmes caresses et les mêmes soupirs...
Elle le déteste, mais son corps désire encore ce corps-là, ferme, puissant, habile.
Elle ne sera l’esclave de personne. A cette heure, après une telle fête, les barques des pêcheurs sont encore sur la plage. Il faut trois heures pour naviguer jusqu’à Leandros, mais qu’importe si elle met le double de temps, la mer est calme, elle n’a pas peur. Là-bas elle s’emploiera chez les riches, elle sait travailler. Et puis l’avenir n’a pas d’importance. L’urgence est ici, maintenant.
A tâtons elle retrouve son poignard, près du lit. Elle en parcourt le fil d’un doigt assuré. La lame est tranchante, elle l’a aiguisée une heure entière la veille au soir.
Elle s’approche du dormeur, un vague sourire aux lèvres. A quoi rêves-tu, Alexandre ? A toutes ces femmes qui la nuit frissonnent au souvenir de toi ? A toutes celles qui ne peuvent s’en vanter et te supplient encore plus fort ?
La poitrine d’Alexandre se soulève en rythme. La vague lueur qui vient de la fenêtre lui permet de prendre ses repères. Le vieux Démétrios a fait la guerre autrefois, sur le continent, il lui a raconté. Pouvait-il imaginer que ses récits épiques où il se dépeignait en héros triomphant serviraient un jour à assassiner un homme dans son sommeil ? Elle sourit. Sa main s’affermit sur le glaive, son regard est clair. Frapper dans l’espace entre les côtes, remonter, retirer la lame après avoir compté jusqu’à trois.


Trois. Alexandre s’est redressé d’un mouvement convulsif puis s’est effondré. Elle ne lui a pas accordé un regard. Elle a essuyé le couteau sur la cape noire, a enfilé sa tunique, fourré quelques affaires dans une besace, refermé la porte derrière elle.
Sur la plage, le soleil se lève. Rouge. Et la vie bouillonne en elle dans une joie immense.
Narwa Roquen, que l'amour soit avec vous

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Netra  Ecrire à Netra

2009-11-26 12:26:15 

 En fait de 69Détails
Hihihi on dirait que notre sorcière préférée qui ne nous embête pas du tout avec ses exercices techniques (j'en profite pour répliquer à un vieux message auquel je n'ai pas réagi sur le coup ^^) a été prise d'un élan de pudeur...
Des préliminaires nous saurons tout, de la lente et troublante capitulation de la jeune rebelle à ses sens et à ses instincts, du jeu de séducteur de son dom Juan d'initiateur... Mais de ce qu'ils firent, rien ! Tu élises soigneusement l'instant cruxcial. Bon, ok, on sait ce qui va se passer, on a déjà eu un long moment d'érotisme avec des préliminaires pour le moins convaincants mais... Eh ! On dirait que tu ne voulais pas aller jusqu'au bout dans ta charmante description de la scène ! Ben alors ? Tu pouvais aller beaucoup plus loin sans tomber dans le porno, tu sais !!!

Bon, je t'en veux pas, c'est vraiment bien écrit, même si j'ai pas réussi à m'attacher aux persos et à ressentir leurs sentiments plus que ça.
Netra, en concert samedi à Paris.
Netra, en concert samedi à Paris.

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