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De : Fladnag  Ecrire à Fladnag
Page web : http://www.cercledefaeries.com
Date : Vendredi 30 mai 2008 à 09:00:37
MorgaNetra a dit :

Pour Flad, j'ajoute que je ne considérerai JAMAIS la jeunesse comme une excuse.


Je n'ai pas parlé d'excuses, j'ai parler d'adapter son discours a son interlocuteur. Parler de kangourou a un esquimau ou de phoque a indien d'amazonie, c'est a peu pres aussi utile que de parler recrutement a un gosse de 12 ans

MorgaNetra a dit :

J'ai pu disserter une nuit entière de philosophie à un niveau qui dépassait largement celui du terminale moyen avec un gamin de 14 ans, alors que des élèves d'hypokhâgne n'en ont pas fait autant.


L'une des méthodes du sophisme est la généralisation abusive. Son opposé, l'exemple des extremes, ne permet pas contrer une démonstration qui se veux générale dans le domaine social. Oui il ne faut pas faire de généralisation, et je n'en fait pas. Maintenant - dans la majorité des cas - les eleves de 14 ans sont plus interessés par leur téléphone portable, leurs contacts MSN, leur skyblog, voir par leur paquet de clopes, que par une discussion philosophique...

MorgaNetra a dit :

Pour ce qui est du goût de la lecture, ça irait mieux si les parents s'y mettaient un peu, et avec un peu de psychologie. Lisez un livre devant un enfant en ayant l'air passionné, si le livre a une bonne tête vous retrouverez le petit dedans, si vous le lui laissez à portée.


A condition que la relation parents/enfants ne soit pas déjà pervertie. L'éducation peut aussi faire office. Lorsque j'ai appris en seconde que j'allais devoir lire "La condition humaine" de Malraux en 1ere, je l'ai lu avant, pendant les vacances. Je n'y ait rien trouvé de magnifique ou de transcendant. En première par contre, avec l'analyse et l'explication de texte de la prof, j'ai vu ce que je n'avais pas pu voir lors de ma 1ere lecture. J'ai donc plus apprecié le livre pendant l'année, aidé du prof, qu'avant, laissé a moi meme.

MorgaNetra a dit :

En revanche, Flad', je montrerais plus de méfiance vis-à-vis des jeux vidéos. Ils donnent l'illusion d'inventer une histoire pré créée, et ne développe pas autant l'imagination qu'un livre, justement parce que l'on contrôle l'histoire.


Il y a des extremes, toujours, en tout domaines. Les jeux vidéos ne sont plus comme dans les années 80. Depuis les années 90, et en perpetuelle augmentation depuis, de plus en plus de jeux "d'aventure" (je parle pas de jeux de sports...) sont dit "non linéaire" et surtout avec de multiple fin. Ce sont les actions du joueur qui oriente le jeu vers tel ou tel scénario. On se retrouve tout de même dans un univers "fermé", mais un jeu ayant 10 fins différentes oblige tout de meme le joueur a remettre en cause ce qu'il sait d'une partie a l'autre. La remise en cause fait fonctionner l'imagination, meme si on ne "créé" rien. Le livre, lui, ne créé rien. Il est meme plus fixe qu'un jeu vidéo.
La force du livre c'est d'etre *partiel*. Le lecteur peut donc s'imaginer les blancs et les combler avec ce qu'il souhaite... a condition qu'il fasse cet effort, on peut lire un livre sans chercher a aller plus loin. Le jeu vidéo aussi est partiel, pour peu que le background soit bien developpé, il peut amener a autant de questionnement qu'un bon livre.
Au moyen age on considérait que lire des livres était mauvais pour le cerveau des femmes... tout comme jouer a "des jeux vidéos" est mauvais pour nos enfants a notre époque. Tout dépend du jeu, tout dépend du livre.

MorgaNetra a dit :

Pour la pédagogie positive, je suis d'accord jusqu'à un certain point. L'adversité apprend à s'arracher. Vouloir prouver à quelqu'un ce que l'on vaut, s'en donner la peine et la volonté, ça peut aussi être très motivant.


On s'approche d'un terrain dangeureux ici, a savoir la louage de l'adversité. Tu l'a peut etre remarqué, il y a de nombreuses personnes magnifiques dans ce monde qui ont traversés des épreuves difficiles. Plus que de personnes magnifiques n'ayant jamais eu de problemes de leur existences. Si les gens "bons" le sont parce qu'ils ont soufferts, doit-on faire souffrir les gens pour les rendre bons ? La morale nous l'interdit, doit-on alors "espérer" que les gens que l'on connais souffrirons (un peu mais pas trop) juste assez pour etre assez bons ?
Mon point de vue est que le mal arrive tout seul bien assez tôt, et qu'il est préférable d'encourager que de punir. Si le mal n'arrive jamais pour une personne... et bien, cette personne ne se rendra pas compte de la réalité de la vie pour tout les autres, mais c'est tant mieux pour elle... c'est une chance. "Bienheureux les innocents"

MorgaNetra a dit :

En fait, ce qui m'effraie, c'est la capacité des gens à critiquer ce qu'ils ne comprennent pas, en utilisant des mots qu'ils ne comprennent qu'à moitié, et sans s'être donné la peine de se pencher plus que ça sur le problème.


Si on interdit a n'importe qui de critiquer et de philosopher et qu'on reserve ca a la seule élite qui sait de quoi elle parle, on n'a qu'a laisser le droit de vote uniquement a ceux qui ont fait des études politiques, et on aboutit a une dictature. Les humains ont cette capacité a discuter de tout et de rien avec tout et tout le monde. C'est la confrontation d'idées diverses et d'horizons différents, de connaissances différentes qui font que la pensée globale avance. Passée la période d'étude, il faut bien parler avec les gens pour apprendre, changer d'avis, avoir de nouvelles idées. Lire une encyclopédie ou un dictionnaire de A a Z n'est pas aussi enrichissant

MorgaNetra a dit :

Pour ma part, je recentrerai l'éducation sur la courtoisie, la valeur d'une parole donnée, le respect de la langue sous tous ses aspects (dont la vulgarité, croissante) Et n'allez pas me dire que les enfants ne comprennent pas ça !!! Ils sont les premiers à croire aux promesses. Ce n'est pas pour rien que les héros qui ont le plus de succès auprès des petits sont les héros du moyen-âge !!!


Je vote pour toi si tu présente comme ministre de l'éducation... par contre t'as du boulot je te préviens ^^

MorgaNetra a dit :

Ceci dit, je pense qu'il faut repenser le monde. Quelqu'un m'aide ???


C'est ce qu'on fait ici je crois

Fladnag


  
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Réponses à ce message :
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2008-05-30 12:42:56 

 UtileDétails
"c'est a peu pres aussi utile que de parler recrutement a un gosse de 12 ans"

Mon post n'avait pas pour but d'être utile, mais de me vider la bile. Il y pense à son avenir, le gosse de 12 ans. Mais la télé lui a dit qu'on pouvait devenir riche vite et sans effort en jouant au foot ou en allant à la Nouvelle star. Alors, pourquoi veux-tu que travailler ou réfléchir l'intéresse ?

Est', pessimiste, very very.

Ce message a été lu 5134 fois
Netra  Ecrire à Netra

2008-05-30 16:31:56 

 Certes...Détails
Pour ma part, j'ai choisi l'exemple extrême à dessein. Je crois sincèrement qu'on pourrait tirer des enfants bien plus que le peu qu'on en tire aujourd'hui si on utilisait un peu de cette chose qui s'appelle le bon sens, et que tout le monde oublie. En clair ?
NON, un enfant ne grandit pas bien dans une famille qui déménage tous les 6 mois à l'autre bout du monde, ne voit son père et/ou sa mère que pour le bisou du soir et vit dans une ville tellement énorme qu'il n'a jamais vu une vache ailleurs que sur les paquets de milka,
NON, les enfants ne sont pas des idiots, à qui il faudrait toujours éviter de faire mal. Encourager, oui. Mais chouchouter, non. Et leur apprendre le sens de la responsabilité, comme les trucs qu'on voyait avant dans les livres de lecture : "L'aîné protège son petit frère", disait la légende de la gravure qui représentait un garçon s'interposant entre un gamin terrorisé et trois autres, agressifs. Histoire que nous n'ayons plus à lire cette phrase mythique, lue sur une affiche dans une station de ski : "Si tu vois quelqu'un en danger, aide-le ; c'est peut-être un coup potentiel." (authentique)
NON, il ne faut pas mélanger les enfants. Croire que les bons vont tirer les mauvais vers le haut est une erreur dont j'ai fais les frais toute mon enfance... Au contraire, trier les élèves par niveau permet de faire évoluer chacun à son rythme, en évitant l'ennui et parfois les insultes aux uns (les bons) et aux autres la honte d'être le seul à n'avoir rien compris, et l'humiliation lorsque ce fait est révélé, par l'intermédiaire de la note.
Voilà, ça c'est pour les mômes. Nous n'en feront pas des hommes s'ils n'ont ni conscience de la famille, ni conscience du devoir, ni éducation à l'esthétique. Simplement des adolescents trop vieux.

Pour ce qui est de l'adversité... Plus tôt on la connaît, mieux on vit avec. Et ça, tout le monde le sait. Je ne pense pas que faire volontairement souffrir quelqu'un soit une bonne solution, mais le conserver dans un cocon doré n'en est pas un non plus. Je pense qu'il faut savoir trouver un équilibre entre l'encouragement et la punition. Un enfant peut parfaitement comprendre qu'il soit puni s'il a conscience d'avoir commis une faute.

De même, il faudrait réapprendre aux enfants la fierté. Pas celle du supporter qui beugle "on a gagné" avec une canette de kro dans la main, mais bien la fierté d'eux-même. On baisserai la proportion d'anorexiques, de boulimiques et d'alexitimiques dans la population...

Dans le même genre d'idée, il faudrait arrêter les préjugés filles/garçons. Dans l'enfance, la différence physique est négligeable, on voit même des filles plus sportives que bien des garçons... se faire refuser les arts martiaux ou le rugby sous prétexte que ce sont des sports d'hommes. Pareil pour les garçons qui veulent faire de la danse classique ou de l'équitation. C'est au père de prendre un jour son fils par l'épaule et de lui dire "tu es un homme, maintenant" en lui offrant son premier costard, à la mère de dire à sa fille "tu es une femme, désormais", en l'aidant à mettre sa première robe de soirée. Et les laisser partir.

En résumé, les parents sont souvent soit trop loin, soit trop proches de leurs enfants. Les profs, eux, font du mieux qu'ils peuvent et n'arrivent pas à grand chose, tirés à hue et à dia entre le gouvernement, les enfants et les parents. Et les fratries ne sont plus ce qu'elles étaient. Le frère protecteur, la soeur avisée sont de plus en plus rares...

Bon, je m'arrête, parce que c'est pas tout de refaire le monde de l'éducation mais j'ai la dernière planche de maths de toute ma vie demain... car j'ai eu mon dernier cours de prépa ce matin !!!
Je suis de retour !!!
On distro !!!
MorgaNetra, blue warrior VS teachers

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