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 Répondre à : WA - Participation exercice 83 (+82, et +69, désolé...) 
De : Maeglin  Ecrire à <a class=sign href=\'../faeriens/?ID=8\'>Maeglin</a>
Page web : http://Maeglin
Date : Mercredi 29 septembre 2010 à 07:31:40
L'Annuit échaude, elle est sauvage


Note de l'auteur: Vous aurez remarqué que je prends désormais la désagréable habitude d'enchevêtrer les WA... Ce n'est en aucun cas de la fanfaronnade. En réalité, je sèche souvent pour une consigne particulière mais me creuse vraiment la tête et y revient régulièrement, sans rien produire de bien concret. Et plus les WA avancent et les règles s'accumulent, plus je me sens "libre" dans l'expression écrite. Quand j'y pense, c'est un peu ma conception intime de la liberté! Par exemple, le mariage "néologismes", "nuit", "déjanté" et "érotisme" m'a immédiatement évoqué quelque chose. D'où ce texte. Bon courage!


C'était enfin l'annuit, et cela va sans dire, nous serions dans l'éthénèbre durant 365 nuits un quart.

Vivre l'éthénèbre, c'est - comment l'exprimer avec des mots simples? - souscrire un aboniment de douze mois à la noirceur des fâmes et des fhommes. La procédure, elle-même plutôt complexe, fût entérinée lors du solstice d'hiver, à lunanimité (moins une voix, lactée).

L'annuit se déguste usuellement en quatre assaisons:
L'Ethé, nous dissertons autour de tisanes et autres boissons échaudées des aspects philosophiques et psychanalytiques de la noircissance de l'humanité.
L'Atone est une période plus sombre, que beaucoup jugent d'ailleurs un peu trop spective, mais qui permet de se confronter à la monotonymie de son égo littératuré.
Heureusement, l'Hibère nous affranchit de cette somnibulance en nous offrant des nuits espagnoles, où nous dégustons des tapas sous les étioles (à cette époque les fleurs fanent par manque de luminarité, à part les névrosiers qui restent superbes durant toute l'annuit). Les garçons se prennent alors pour des artristes et jouent de la guitare tandis que les filles dansent pleines de mélancovie. Les plus anciens, qui ont l'expérience d'éthénèbre, nous confient qu'après toutes ces annuits l'Hibère effroie plus qu'il ne soulage... mais nous les ignorons passablement, l'esprit embué par les chopines nocturnes et l'âmusique étrange qu'elles suggèrent.
Dernière assaison, le Plaintemps. L'annuit alors s'étire à n'en plus finir, poussant de déchirants sanglongs pour retarder l'édéchéance et la fin d'éthénèbre. C'est le pire, et c'est évidemment ce que je préfère.

Donc, j'y reviens, l'annuit venait de débuter. Je m'étais dévêtu de mes habitudes de lumière. J'étais nu. J'éteignis. La lumière. Céline me rejoignit. Dévêtue-en-voilà elle aussi, elle approcha l'eau frémissante de ma tasse.

- Du thé?
- Il est à peine miduit Céline, attendons une heure ou deux!
Dans un éclair d'obscurté, je perçus une crainte nervée d'impatience dans son regard. Ma voix se fit plus douce:
- Nous avons trois longs émois pour discuter de ces choses, jeune fille. L'éthé commence à grand peine, et l'annuit que je te réserve va te changer à jamais...
- Comment cela se passe-t-il alors?
- Souvent mal la première fois. C'est pour cette raison que nous n'hésitons pas à accorder notre pardombre durant l'Ethé. Cela évite de trop manquer à l'autre quand arrive l'Atone et que nous nous séparons.
- Soit, fit-elle résignée en se penchant vers moi, parle-moi de ton ombril.

Je lui racontai avec force détails ma pardombre, l'époque où je vivais parmi les exigens, mes amouribonds d'un soir et mes prejets sans lendemain. Elle m'écoutait, vidait nos tisanes affroidies dans l'herbe, baillait parfois et, constatant que le jour ne se levait pas plus que la veille, rapportait de l'eau chaude puis reprenait l'effile de mon existence.
Une nuit, pourtant, elle se mit à parler. La lune était pleine mais son visage se cachait derrière une sombrelle et lui donnait un air mystérieux.

- Nous n'avons donc qu'à souffrir de l'attente? Ces petits monoloques te rendent l'annuit plus sombre, et c'est ce que tu cherches.... Ne pas m'embrasier, ne pas me toucher... Buvarder, toujours buvarder quand l'autre s'épanche. Et c'est à mon tour maintenant, de te faire flanguir. Car l'annuit est douce, Ferdinand, en ce premier émois d'Ethé. Quand on y pense, c'est l'assaison rêvée pour s'âmuser un peu avec nos corps... Nous sommes nus, nous nous plaisons-aller à des badineries existentielles... Faut-il donc attendre la fin d'éthénèbre pour jouir l'un de l'autre?

Elle s'était avancée en devisant, belle-de-nuit papillonnant autour de moi d'envoutantes sentheures de fâme. Je savourais le momensonge, sachant qu'elle s'en tiendrai à ces ambiquités et finirait bien par retourner à sa place. Elle n'en fit rien.

Je sentis ses têtronds effleurer mon dos nu et une main se glisser vers mon ventre. Le coeur afolâtré, je repoussai ses élances érodacieuses mais son autre bras furetrouva son chemin jusqu'à ma vergerie. Je me retournivelai vers elle, me débattouillant d'entre ses attouchatoutements frondeurs. Elle me tendait une bouche gourmendiante, et je fermadoubletourais mes yeux pour ne pas voir ses lèvres étreintinabuler les miennes. J'avais l'esprit enflamouré. J'imanginai ses cuisses galbûrinées de rayons de lune se tendre de plaisir et sa respiration spasmathique me suffliquer de la prendre haut et court. L'obscurté se fébrilisait déjà. Céline étouffa un sanglong puis m'embrasa à pleine ébouche, une tiède humilactée m'envagualâmisait aussitôt et la rosée perla sur nos orteils mêlherbes, attrapisant les premiers éclats de l'orore.
Le ciel se mâtinait de mauve. Nous étions enlovés de désirs serpentins et la lune faiglissante se voilait de brume tandis que je pénentraillais Céline dans l'annuit avortée, déchirant l'interdit d'éthénèbre.
Ses hanches redondaient de pulsensations vives. Nous sentions désormais que l'Atone ne viendrait plus. Entre deux élangueurs, elle scrutait l'orhizon.

Un éclat dans ses yeux accueillit le matin.

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