| ||
De : Maedhros ![]() Date : Dimanche 20 septembre 2009 à 19:28:19 | ||
Une fine parabole tracée à partir de la notion anthropologique de la conscience collective. En ce sens, la consigne a bien été respectée. Sans inviter Durkheim au débat, ce texte dichotomique présente deux facettes de l’évolution humaine. L’une célèbre la communion intime tant entre les individus d'une communauté qu’avec l’univers qui les entoure, abolissant toute forme de discrimination, un peu à l’instar de ces anciennes civilisations précolombiennes, ces peuples racines dont les indiens Kogis figurent parmi les derniers héritiers. L’autre, la nôtre, est prédatrice jusque dans sa façon d’explorer et d’essayer de comprendre. Le contact entre les deux scellera le sort de la plus fragile qui va disparaître après avoir trouvé néanmoins le moyen de terrasser ses dragons. J’aime bien la narration au singulier du pluriel, l’absence de précision quant à la situation de ce peuple bien étrange ainsi que la mise en scène du récit, qui alterne réalité et spiritualité. Il y a aussi cette boucle, le second contact, avec Jean qui pourrait passer pour simple d’esprit ou à tout le moins, un être plus frustre aux facultés intellectuelles amoindries qui l’autorisent à être plus réceptif, plus ouvert et ainsi entendre la Pensée. J’ai par contre plus de difficulté à comprendre la froide détermination des survivants à exterminer les trois responsables de leur malheur. N’est-ce pas trop demander à une tribu qui semble avoir vécu paisiblement depuis des temps immémoriaux ? Ou alors ils ont acquis bien vite les plus noirs défauts de la civilisation dominante. Mais c’est une option qui se respecte ceci dit. M Ce message a été lu 6979 fois | ||