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 WA-Exercice 6 - Le Conseil Complet. Voir la page du message Afficher le message parent
De : Onirian  Ecrire à Onirian
Page web : http://oneira.net
Date : Mardi 16 septembre 2008 à 11:29:06
Voila ma participation. Ce texte a été finalement assez difficile à écrire et je n'en suis pas complètement satisfait, mais à moins de le réécrire completement je ne vois pas tellement comment l'améliorer.
Bref, cap sur la WA 7 ^^

--

La tension était palpable au sein du Cercle. Cela faisait plus de neufs cents lune le Conseil Complet ne n'était pas réunis. A l'époque il s'agissait de trouver une solution pour lutter contre une famine qui avait failli tuer une bonne moitié de la population, suite à une maladie fulgurante qui avait dévasté toutes les cultures. Pour survivre chacun avait fait des sacrifices, ceux qui avaient des réserves les ont partagées avec ceux qui n'en avaient pas et toutes les ressources de la nation ont été reconverties dans la recherche de nouvelles cultures. Un champignon infect mais nourrissant à ainsi été découvert et exploité le temps de trouver une parade à la maladie des cultures (Il suffisait de planter une sorte particulière de trèfles pour empêcher que la maladie ne s'installe).

Mais aujourd'hui, la peur qui les tiraillaient tous était d'un ordre différent. Omasté était un petit pays d'à peine cent milles âmes réparties en quelques villages posés autour de Mastena La Grande, capitale du pays. Bordé d'un coté d'une mer trop dangereuse pour aller au-delà de quelques centaines de mètres, et de l'autre par la Muraille Infranchissable, complètement enclavé, ce pays vivait seul depuis toujours, hormis quelques légendes sur l'Autre Coté. L'usage voulait notamment que derrière ce mur, trop grand pour une main d'homme et trop lisse pour être véritablement naturel, se trouve la cité des dieux. Certains écrits parlaient également d'une civilisation si avancée qu'elle était capable de mouvoir un chariot sans animaux pour le tirer, simplement avec de la vapeur d'eau, ou encore de prodiges tels que faire voler un homme avec des ailes de papier et de métal.

Cependant, le mois dernier, suite à un tremblement de terre particulièrement violent, une brèche s'est ouverte, assez large pour qu'au prix d'une escalade un peu périlleuse deux hommes passent de front. A peine quelques heures plus tard, alors que de nombreux habitants s'étaient regroupés autour de celle-ci, discutant vivement pour savoir s'il fallait ou non envoyer un éclaireur, un groupe d'une dizaine d'hommes en armes à traversé la fissure.

Mis à part un accent étrange et de nombreuses expressions idiomatiques, leur langue était la même que la nôtre. Ce n'était pas les dieux que promettaient les religions, et quand aux chariots qui avançaient seul, si cela à jamais été possible, c'était un savoir perdu depuis longtemps.

Ils ne voulaient par parler à aux femmes d'Omasté. Celles-ci ont d'abord songé à une courtoisie excessive ou encore une coutume locale un peu étrange, mais ont finalement été obligée de conclure avec effroi qu'il s'agissait en fait d'un dégout profond. Ces hommes ne considéraient pas qu'une femme fût digne de converser. Utilisée chez eux uniquement à des fins reproductrices, à peine une sur cinq échappait à la Praction, un rituel qu'ils pratiquaient à la naissance d'une fille pour, parait-il, s'assurer qu'elle serait une bonne porteuse. Et la vie des survivantes consistait simplement à mettre bas une progéniture suffisante pour assurer la survie de l'espèce.

- Sénateur, Sénatrice, vous qui représentez le peuple d'Omasté, je vous salue !
Je m'appelle Alistraë. Je suis la première du Conseil des Femmes, et si vous êtes présent aujourd'hui, c'est parce que j'ai fait convoquer le Conseil Complet. Vous n'êtes pas sans savoir que le mois dernier, le Mur Infranchissable est tombé. Et nous avons découvert une civilisation en tous points comparable à la nôtre. En tous points... Sauf un. Les Karnistans, comme ils se nomment eux-mêmes, traitent leurs femmes avec moins d'égards que leurs animaux, ne leur tolérant aucuns droits, pas même celui d'apprendre à parler. Ils pratiquent en outre un rituel nommé Praction, qui n'est ni plus ni moins qu'un massacre légal à la naissance des filles de ce pays.
- Les sénatrices du Conseil des Femme ont voté en faveur d'une motion pour la liberté des femmes en Karnas, le pays de l'Autre Coté. Cette motion exige que les Karnistans octroient une liberté totale et effective dans l'heure pour toutes les femmes vivante et à naître, quelque soit leurs statuts, riches ou pauvres, nobles ou roturières. Le conseil exige également l'arrêt définitif de ce rituel immonde qu'est la Praction, ainsi que l'accès aux écoles pour toutes les femmes.
- Un refus sera synonyme de déclaration de guerre. Cependant, dans la mesure où la sécurité de tous est en jeu, seul le Conseil Complet peut valider ou non cette motion. Le conseil des Hommes a été informé de la situation il y a trois jours, un temps suffisant pour qu'ils aient pu débattre en privé de la question. Je vais donc laisser la parole au sénateur Drohgan premier de son Conseil avant de conclure. Une fois que chaque partie aura exposé clairement son point de vue, considérant la gravité de la situation et conformément à notre Code, chacun, en son âme et conscience, votera pour ou contre la motion. Aujourd'hui, nous devons décider du monde dans lequel nous voulons vivre.

Un silence pesant était tombé sur la salle du conseil. Tandis qu'Alistraë laissait sa place à un homme dans la force de l'âge, ses pensées se bousculaient dans sa tête. Elle espérait de tout coeur que le Conseil des Hommes se prononce en faveur de la motion. Si tel était le cas, le vote final ne serait qu'une formalité, et pour le meilleur ou pour le pire, il faudrait assumer. Par contre, un refus signifierai un vote final incertain, d'autant plus que pour une déclaration de guerre, une majorité des trois cinquième est requise. En venir à souhaiter une guerre... quelle horreur... mais ne pas agir, c'est la perdre avant même de se battre...

- Mes amis, mes compagnons, écoutez moi... Je suis Droghan, du Conseil des Hommes. Nous vivons un moment historique. Nous avons des voisins. Mieux encore, il n'y a même pas un kilomètre entre nos deux maisons les plus proches. Et à peine un mois après avoir fait leur connaissance, qu'entends-je ? Vous voudriez les attaquer ?
Allons, soyons raisonnable... Leur culture est différente, soit. Mais comment pourrait-il en être autrement ? Nous n'avons pas le monopole de la morale. Ils maltraitent leurs femmes et c'est scandaleux. Oui, je suis d'accord ! Et il faut agir, j'en suis conscient, tout comme vous ! Mais prendre les armes et nous montrer sous le visage de barbares, est-ce réellement la bonne méthode ? Les Karnistans se sont montrés extrêmement courtois à notre égard. Ah, c'est vrai ils n'ont parlé qu'au conseil des Hommes... mais au moins, ils ont parlé, n'est-ce pas cela que nous devrions voir ? Nous somme face à un défi extraordinaire, peut-être le plus grand que nous ayons eu à affronter. Ne cédons pas à la peur de l'inconnu. L'ignorance s'éduque, lorsqu'ils verront nos femmes prendre des décisions, marcher librement dans nos rues, que se passera-il ? Ils comprendront leurs erreurs. Mais pour que cela puisse advenir, il nous incombe de ne pas les heurter.
Comme je l'ai dit, il s'agit avant tout d'un problème culturel et lorsque deux civilisations se côtoient, il y a nécessairement un mélange des cultures. Je suis allé voir personnellement de l'autre coté. J'ai vu la splendeur de leurs bâtiments, la beauté de leurs sculptures, J'ai été charmé par leurs poèmes... Ce que j'essaie de vous expliquer, c'est que sur bien des points, ils sont en avance sur nous.
Alors je vous le dis, votez contre la motion de guerre, car la guerre n'est jamais une bonne solution à un problème. Pire encore, Dame Alistraë, en les attaquants, vous justifiez du même coup leur comportement inadmissible ! Ils n'ont que peu de considération pour les femmes, mais le premier visage que vous leur montrez est le pire qui soit. Pour que les femmes... toutes les femmes, soient libre, dites non à la guerre.
Sénateur, Sénatrice, ainsi ai-je parlé. Le choix vous incombe et le temps arbitrera.

La dernière phrase rituelle prononcée, c'est sous les applaudissements que le Premier laissait sa place à la Première. Un sourire victorieux plaqué sur le visage.
Il avait refusé la guerre... Alistraë savait bien pourquoi. Mais devoir en arriver là... Tant pis, si son vieil ami Droghan préférait la sécurité à la justice, le pouvoir à la compassion, qu'il en soit ainsi. Pour elle, de toute manière, la guerre avait déjà commencé. Et c'est sans trembler qu'elle s'avançait à son tour vers l'estrade.

- Peuple d'Omasté ! Nous avons bâti notre société sur le concept même de différence entre homme et femme, avec un conseil spécifique pour chacun. Une gouvernance bipolaire qui permet à tous de s'exprimer, de se retrouver. Deux conseils qui ont chacun leurs propres attributions, leurs propres devoirs, mais des droits communs. Savoir reconnaitre ses différences, c'est aussi savoir les combiner. Et pour cela, chaque membre de l'un ou l'autre conseil peut invoquer à tout instant le Conseil Complet. Parce qu'en cas de véritable problème, et ne vous y trompez pas, nous avons un véritable problème, parce qu'en cas de crise majeure, c'est ensemble que nous sommes forts.
Tous les jours, de l'Autre Coté, des filles sont assassinées sans le moindre scrupule, les femmes sont bafouées, torturées, traitées sans le moindre respect. J'ai tenté de parler avec leurs émissaires, tous. Leur réaction a été systématiquement la même. Du dégout en me voyant arriver, puis une surprise absolue en constatant que je savais parler, suivit presque aussitôt d'une colère noire à cause de l'affront que je venais de leur faire. Vous rendez-vous seulement compte ?
Mais savez-vous de quoi j'ai réellement peur ? La raison profonde du choix que je veux leur imposer entre liberté et guerre ? Je suis terrifiée à l'idée que si nos cultures s'affrontent, nous perdions.

Je vois certains d'entre vous s'indigner, d'autres me prendre pour une folle... et pourtant... Et pourtant je sais que certaines personnes du conseil des hommes ne s'opposeraient pas au fait de réduire le pouvoir du conseil des femmes. Ils sont les seuls à pouvoir traiter en toute cordialité avec nos nouveaux voisins après tout... C'est un impératif dicté par les circonstances, il n'y a aucune manoeuvre à y voir, n'est-ce pas ? Et si nous devions commercer avec eux ? Il est tout aussi légitime que ce soit les mêmes hommes qui s'en chargent, et puisque cela va bouleverser l'économie, ne devraient-ils pas d'occuper de tout le commerce ?
Je vois des yeux se plisser, je vous entends presque réfléchir... L'effet domino ne sera pas nécessairement rapide, mais je vous l'assure, il est inéluctable. Déjà Droghan parle de simple "différence culturelle", condamnable certes mais finalement, pas si dérangeante...
Le mélange des cultures, tel que prôné par mon confrère, je crois effectivement qu'il se fera. Les femmes de l'Autre Coté vont probablement accéder dans les années à venir à des libertés qu'elles ne sont mêmes pas capable d'imaginer aujourd'hui. Mais dans le même temps, parce qu'il s'agit bel et bien d'un "mélange", nous, femmes d'Omasté, perdrons chaque jour un peu plus de dignité. Alors voici l'alternative : une passivité qui nous engloutira à coup sûr, qui détruira les fondements de notre société et brisera à jamais notre équilibre, ou une guerre qui fera trembler notre pays, mais nous laissera intègre.
Sénatrice, Sénateur, ainsi ai-je parlé. Le choix vous incombe et le temps arbitrera.

--
Onirian, pour la paix dans le monde et les ptites fleurs.


  
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Réponses à ce message :
z653z  Ecrire à z653z

2008-09-16 15:26:12 

 Avant la guerre...Détails
... La femme ne met pas en avant une éventuelle infériorité de l'ennemi pour convaincre.
Et on ne sait pas grand chose sur le pays à attaquer.

Le dialogue arrive brutalement et le narrateur disparaît un peu trop vite.
De plus, il y a des tirets en début de paragraphes (au début du débat) qui m'ont perturbé car je me demandais si c'était quelqu'un d'autre qui s'exprimait... alors que c'était toujours la première tirade d'Alistraë.


PS : "Ils ne voulaient par parler à aux femmes d'Omasté"

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2008-09-19 19:42:43 

 Commentaire Onirian, exercice n°6Détails
L’idée du peuple derrière le Mur est intéressante, et le débat sur le choc des cultures, éternel. Le contexte n’est qu’esquissé, on sait peu de choses sur ce peuple à part leur manière de se gouverner, mais ce n’était pas le thème de l’exercice. Le but était de montrer la manière différente qu’ont les hommes et les femmes de s’exprimer. Or, si leurs avis divergent, on reconnaît le même style dans les deux discours, le tien, mais rien ne les caractérise en fonction du sexe de l’orateur. Eh, je n’ai jamais dit que ce serait facile ! Je te conseille « Les hommes viennent de Mars etc... » ; c’est une caricature, mais les infos sont bien utiles pour qui n’est pas bisexué...
Il y a quelques incohérences : tu parles de lunes, puis tu emploies « mois » et « kilomètres »... « Ils sont en avance » : mais tu ne cites que leurs arts, pas leur technologie.
« Il faudrait assumer » : mets un complément, sinon c’est trop moderne.
« L’effet domino » : trop moderne, sauf si tu dis qu’ils jouent aux dominos.

Gros problème de repérage dans le temps :
1 . Les verbes
Dans un texte au passé ( tu commences par « était », donc c’est le cas), tu as droit à l’imparfait (j’étais), au passé simple (je fus) et au plus-que-parfait (j’avais été). Le conditionnel (je serais) te tient lieu de futur.
Dans un texte au présent (je suis), tu as droit au passé composé ( j’ai été) et au futur (je serai).
Tu ne peux pas mélanger les deux !! ... sauf si tu inclus dans un texte au passé un paragraphe au présent, pour « zoomer » sur une action.
2. Les précisions de temps
« Aujourd’hui » n’est compatible qu’avec un texte au présent. Dans le passé c’est « ce jour-là » ; idem « le mois dernier », dans le passé c’est « le mois précédent ».


« Le pays vivait seul, hormis quelques légendes » : ça se comprend mais la concision excessive rend la phrase maladroite.
« L’usage » : ce n’est pas ce que tu veux dire ; « l’usage », c’est l’habitude, la coutume. Toi tu veux dire « l’opinion, la croyance, la légende ».

Quant à l’orthographe, j’y perds mon latin ! Le début est catastrophique, et puis à partir de la page 3, seulement 4 fautes sur une page et demie...
Les a/à, fais attention, ça devient agaçant, à force ; « coté », c’est en Bourse. Par delà le mur, c’est l’autre côté.
La ponctuation par contre est excellente, hormis l’absence de point-virgule ( mais tu n’es pas le seul...) et « Drohgan, premier de son Conseil, ... »

Accroche-toi. Je n’ai pas été très tendre, je le sais, mais quand tu te reliras, dans quelque temps, tu verras que j’avais raison. Ne laisse pas tomber ! Il y a de très bonnes choses, et tu vas progresser encore en pratiquant.
Essaie de lire les textes des autres et les commentaires. Tu verras que tu n’es pas le seul à galérer !
Narwa Roquen, "j'ai pas tué, j'ai pas volé, mais j'ai pas cru ma mère..."

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2008-10-08 15:10:06 

 Exercice 6 : Onirian => CommentaireDétails
Ohlala, les fautes de frappe et d’orthographe, les ponctuations, la concordance des temps ! Il faut absolument te trouver un relecteur !
Le style est maladroit sur le début de ce texte, contrairement à tes autres textes. L’aurais-tu écrit dans la précipitation ?
Il manquerait une phrase pour dire que les guerriers ont rencontré des gens de l’autre côté et à quoi ils ressemblaient. On passe d’un récit résumé à un brusque dialogue ! Il manque une transition.
Où se tient ton dialogue ? Entre qui et qui ? La moitié des informations manquent. Il te faudrait, je pense, reprendre ce texte.
Le mur est tombé ? Je pensais qu’il était fissuré.
Pourquoi y a-t-il des tirets si on ne change pas d’orateur ?
Si les habitants d’Omasté prônent l’égalité, pourquoi séparent-ils les hommes et les femmes en deux conseils ? Malgré les explications, cela me paraît bizarre.
Ca manque de description.
De quel droit les femmes d’Omasté veulent-elles imposer leur point de vue aux habitants de l’autre côté ???
Ah, au moins, le mec est calme et sensé.
Ok pour les deux exposés mais le reste fait vraiment bâclé... Tu m’as déjà offert à lire bien mieux que ça.

Est', un fouet enflammé à la main.

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